Première année. — N° 17
LE NUMERO : 15 CENTIMES
21 Août. 1887
L'ART FRANÇAIS
3H<Tiuf jpErtistiquf J§fifbït0malriui'r
Texte par Firmin Javel
Illustrations de MM. SILVESTRE & Clc, par leur procédé de Glyptographie
Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris
ABONNEMENTS. — Paris : un an, 9 fr. ; six mois, 5 francs.
Départements : un an, ÎO fr., six mois, 6 francs.
EXPOSITION
DES
ARTS DÉCORATIFS
L’inauguration de la neu-
vième exposition générale des
Arts Décoratifs a eu lieu ven-
dredi dernier, au Palais de l’In-
dustrie, sous la présidence de
M. Spuller, ministre de l’Ins-
truction publique et des Beaux-
Arts.
La décoration de la nef a
subi, cette année, une modifi-
cation fort goûtée du public.
L’escalier de droite, le seul
qui existait pour conduire aux
galeries supérieures, a été dé-
moli et remplacé par un su-
perbe escalier Renaissance.
Erappé de l’inconvénient qu’il
y avait pour les visiteurs de
n’avoir à leur disposition qu’une
seule voie de communication
du rez-de-chaussée au premier
étage, le comité a fait cette
année construire un deuxième
escalier à gauche. Il est égale-
ment de style Renaissance. En
outre, la structure des bouti-
ques établies parallèlement à
celles qui existent en perma-
nence de chaque côté de la nef,
a été complètement changée.
Elle est très agréable à l’œil et
luxueuse. Enfin, des massifs de
fleurs et de verdure sont dis-
posés devant ces boutiques, ce
qui n’existait pas dans les ex-
positions du genre de celle
dont nous nous occupons au-
jourd’hui. Ajoutons que les
musiciens sont placés sur une
estrade ornée de divers attributs
et élevée dans l’axe de la grande
entrée.
M. Spuller a été reçu par M.
Antonin Proust, président du
SALON 1887
Houssin (Edouard-Charles). — Lédci.
comité des arts décoratifs ; MM.
Comte, directeur des Beaux-
Arts; Georges Lafenestre, ins-
pecteur des Beaux-Arts ; Lorain,
architecte ; Muzet, conseiller
municipal, et parle comité de
l’Exposition lorraine.
Les paroles de bienvenue
échangées, le ministre com-
mence immédiatement sa vi-
site, pendant que l’orchestre
joue la Marseillaise.
M. Spuller voit tout en dé-
tail et prend sur tout les ren-
seignements les plus minutieux.
Au rez-de-chaussée, il s’arrête
longuement devant chaque ex-
position particulière.
Au premier étage, il examine
avec soin les dessins des élèves
des différentes écoles dépendant
des arts décoratifs, les salles de
moulures, etc. Malheureuse-
ment, c’est à peine si quatre ou
cinq salons sont prêts.
A noter, le salon du prési-
dent de la République, qui
sera orné de tapisseries des Go-
belins destinées à l’Elysée, et
qui y seront transportées après
l’exposition, c’est-à-dire au
mois de novembre.
Après avoir adressé des com-
pliments à tous et distribué des
poignées de main à droite et à
gauche, M. Spuller s’est retiré
à midi.
Aucun discours n’a été pro-
noncé.
Toutefois, à défaut de dis-
cours, nous trouvons dans le
IMatin, une conversation d’un
de nos confrères avec M. An-
tonin Proust, qui a expliqué en
ces termes le but de la Société
des arts décoratifs :
« Nous voulons vulgariser
» dans les masses populaires,
LE NUMERO : 15 CENTIMES
21 Août. 1887
L'ART FRANÇAIS
3H<Tiuf jpErtistiquf J§fifbït0malriui'r
Texte par Firmin Javel
Illustrations de MM. SILVESTRE & Clc, par leur procédé de Glyptographie
Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris
ABONNEMENTS. — Paris : un an, 9 fr. ; six mois, 5 francs.
Départements : un an, ÎO fr., six mois, 6 francs.
EXPOSITION
DES
ARTS DÉCORATIFS
L’inauguration de la neu-
vième exposition générale des
Arts Décoratifs a eu lieu ven-
dredi dernier, au Palais de l’In-
dustrie, sous la présidence de
M. Spuller, ministre de l’Ins-
truction publique et des Beaux-
Arts.
La décoration de la nef a
subi, cette année, une modifi-
cation fort goûtée du public.
L’escalier de droite, le seul
qui existait pour conduire aux
galeries supérieures, a été dé-
moli et remplacé par un su-
perbe escalier Renaissance.
Erappé de l’inconvénient qu’il
y avait pour les visiteurs de
n’avoir à leur disposition qu’une
seule voie de communication
du rez-de-chaussée au premier
étage, le comité a fait cette
année construire un deuxième
escalier à gauche. Il est égale-
ment de style Renaissance. En
outre, la structure des bouti-
ques établies parallèlement à
celles qui existent en perma-
nence de chaque côté de la nef,
a été complètement changée.
Elle est très agréable à l’œil et
luxueuse. Enfin, des massifs de
fleurs et de verdure sont dis-
posés devant ces boutiques, ce
qui n’existait pas dans les ex-
positions du genre de celle
dont nous nous occupons au-
jourd’hui. Ajoutons que les
musiciens sont placés sur une
estrade ornée de divers attributs
et élevée dans l’axe de la grande
entrée.
M. Spuller a été reçu par M.
Antonin Proust, président du
SALON 1887
Houssin (Edouard-Charles). — Lédci.
comité des arts décoratifs ; MM.
Comte, directeur des Beaux-
Arts; Georges Lafenestre, ins-
pecteur des Beaux-Arts ; Lorain,
architecte ; Muzet, conseiller
municipal, et parle comité de
l’Exposition lorraine.
Les paroles de bienvenue
échangées, le ministre com-
mence immédiatement sa vi-
site, pendant que l’orchestre
joue la Marseillaise.
M. Spuller voit tout en dé-
tail et prend sur tout les ren-
seignements les plus minutieux.
Au rez-de-chaussée, il s’arrête
longuement devant chaque ex-
position particulière.
Au premier étage, il examine
avec soin les dessins des élèves
des différentes écoles dépendant
des arts décoratifs, les salles de
moulures, etc. Malheureuse-
ment, c’est à peine si quatre ou
cinq salons sont prêts.
A noter, le salon du prési-
dent de la République, qui
sera orné de tapisseries des Go-
belins destinées à l’Elysée, et
qui y seront transportées après
l’exposition, c’est-à-dire au
mois de novembre.
Après avoir adressé des com-
pliments à tous et distribué des
poignées de main à droite et à
gauche, M. Spuller s’est retiré
à midi.
Aucun discours n’a été pro-
noncé.
Toutefois, à défaut de dis-
cours, nous trouvons dans le
IMatin, une conversation d’un
de nos confrères avec M. An-
tonin Proust, qui a expliqué en
ces termes le but de la Société
des arts décoratifs :
« Nous voulons vulgariser
» dans les masses populaires,