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L’ART FRANÇAIS

par exemple, à quel point M. Bertrand a su en jouer dans son
beau fusain : le Bas-üvCeudon. Voyez avec quelle harmonie se suc-
cèdent ces masses de feuillage, ces plis de terrain, cette maison-
nette à la blanche façade, perdue dans les vertes frondaisons, et
comme toute cette campagne, chère aux excursionnistes parisiens,
respire le calme et la paix. On peut donc être à la fois un peintre,
un poète... et un fusinier ? Il faut croire !

(A suivre). FIRMIN JAVEL

Echos Artistiques

Le dépôt des œuvres destinées au concours Troyen, est terminé depuis
le jeudi 15 septembre.

On sait quelles sont les conditions du concours.

Les dimensions de la toile sont: largeur, lni50 ; hauteur, 0UI90.

Le sujet de cette année est : Un abreuvoir â l’entrée cVun village, sur
la lisière d’un bois, effet du soir.

L’exposition publique et gratuite aura lieu dans le musée de Mmc de
Caen, au palais Mazarin.

-<>-

Diverses expositions doivent avoir lieu successivement à l'Ecole des
Beaux-Arts.

D’abord celle des envois de la Villa Médieis. Les prix de Home ont déjà
expédié, rue Bonapaite, leurs œuvres qui attendent, dans la cour d'hon-
neur, un prochain déballage.

Il y aura aussi l’exposition du concours o’Attainville (paysage historique).

Enfin, l'exposition accoutumée des couvres de peinture, sculpture et
architecture qui ont obtenu cette année le prix de Homo.

Dans le même ordre d’idées, mais dans un endroit différent, aura lieu
l’exposition du concours Troyen dont nous venons de parler.

<> ;

On se rappelle qu’en prenant la direction de la Manufacture de Sèvres,

M. Deck s’était engagé à traiter ses collaborateurs en artiste.

M. Deck a tenu parole. 11 vient de réformer le règlement de son prédé-
cesseur. A partir du 1er octobre prochain, le travail aux pièces sera rétabli,
et l’obligation d’entrer et de sortir à des heures déterminées, sera main-
tenue seulement pour les employés.

Les artistes peintres et sculpteurs travaillant aux pièces, viendront à la
Manufacture quand il leur plaira. Ils sont seulement « invités » par l'ar-
ticle 4, à adopter les mêmes heures de travail et à accepter celle indiquée
pour le déjeuner.

On prête à M. Deck d’autres projets, relativement à l’impulsion artis- |
tique qu’il entend donner à la.fabrication des produits céramiques de la
Manufacture. Il désire mettre à profit toutes les découvertes récentes pour
interpréter non les styles d’autres pays, mais les goûts et les idées du
nôtre.

—<>-

Encore la céramique.

Le musée de Sèvres vient de s’enrichir d’une pièce d’un haut intérêt, un
fragment de mosaïque de faïence du quatorzième siècle provenant de l’an-
cienne Medressa à Tlemcen.

Les mosaïques de ce genre étant jusqu’à présent inconnues en France,
même parmi les céramistes les plus experts.

C’est M. J. Levet,. capitaine du génie, en garnison à Tlemcen, qui, grâce
à ses connaissances spéciales, parvint à sauver de la ruine, les fragments
du curieux carrelage dont il a offert un spécimen à notre Musée céra-
mique.

Il serait .à souhaiter, comme le demande M. Champtleury, que quelques
notions d’archéologie fussent adjointes au programme des cours dans nos
grandes écoles militaires.

L’armée serait ainsi mise à même de contribuer à peu de frais à l’enri-
chissement de nos musées et de préserver des monuments intéressants
voués à la ruine.

L’exemple du capitaine Levet était à signaler, et nous espérons que
l’appel de M. Champtleury sera entendu.

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Par suite du décès de M. de Marnyhac, conservateur du palais de Com-
pïègne, M. Ridereau, attaché au Ministère de l’Instruction publique et des
Beaux-Arts, a été chargé par intérim de remplir ces fonctions.

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Le commerce des faux tableaux va toujours son train.

Il y a quelques jours, le peintre Lansyer fut informé par un de scs

amis qu il se trouvait, exposé dans une boutique de la rive gauche, un
tableau représentant l’entrée d’un port, portant la signature de l’artiste et
son nom reproduit en grands caractères sur un cartel qui se trouvait sur le
cadre. M. Lansyer alla voir le tableau qu’on lui signalait ; cette toile n’était
pas de lui. Il s’empressa de signaler ce fait, et le faux tableau fut immé-
diatement saisi.

Le Parquet poursuit du reste rigoureusement tous les détenteurs de faux
tableaux qui lui sont signalés. M. Athalin est chargé d’instruire plusieurs
affaires de ce genre.

Il aura beaucoup à faire s’il veut fermer toutes les officines à faux
tableaux qui débitent ouvertement leur marchandise dans Paris.

Il y a du reste une consolation pour nous à ce chagrin de voir les falsi-
ficateurs continuer impudemment leur vilain commerce.

Les Allemands poussent encore plus loin l’audace ;

Un des premiers critiques d’art d’Allemagne, M. Théodore Levviu, de
Carlsruhe, vient de découvrir une fabrique de faux lluisdael, Van (1er
Itfeer', Van Délit et Von Ostade.

L imitation est, parait-il, merveilleuse. Il taut qu’elle le soit, puisque les
fabricants étaient arrivés à vendre soixante-et-un tableaux faux au musée
de Erancfort-sur-Ie-Mcin.

Conclusion pour les amateurs français : Se défier soigneusement de
toutes les « œuvres d’art » qui pourraient avoir traversé la frontière et
provenir de collections étrangères.

-<>-

Paris n’est pas la seule ville où l’on peut admirer des « salons de
refusés ».

On annonce l’ouverture prochaine, à Berlin, d’un salon dans lequel les
peintres qui n’ont pas été jugés dignes de figurer à l’exposition des beaux-
arts vont soumettre leur œuvre à l’appréciation du public.

-O- '

M. le ministre des Beaux-Arts a décidé qu’un crédit de 11)0,000 francs
sur les fonds de l’Etat serait affecté à la restauration de l’église Saint-
Pierre à Caen.

La ville de Caen confi ibuera pour une somme égale, ce qui donnera
200,000 francs.

Les réparations de l’abside dépasseront, dit-on, ce chilire.

-O-

Petite chronique des statues.

La direction des Beaux-Arts vient de commander à M. Steincr, un buste
(m marbre de Félicien David, destiné au vestibule de l’Opéra.

Annonçons, en même temps, que l’on vient de commander à MII1C Laure
Marlin-Coutan, le buste delà célèbre Taglioni, une des étoiles les plus
brillantes de la danse, vers 1830.

Ce buste est ('‘gaiement destiné à la décoration intérieure de l’Opéra.

Le buste d’André G i 11, de la même artiste, doit être inauguré dans le
courant d’octobre.

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I On sait que depuis 1881. la Sainte-Chapelle est entourée d’un immense
échafaudage dont l’édification n’a pas coûté moins de soixante mille
francs.

Du jour où ce chef-d’œuvre de charpenterie fut terminé, deux ouvriers
I sculpteurs y parurent et réparèrent en moins d’un mois quelques gar-
gouilles. Puis ils ne revinrent plus et voilà près de six années que le-vaste
échafaudage se détériore sous l’action des saisons.

11 faudra donc le refaire, si l’on veut entreprendre la restauration défi-
nitive du (nonument. Coût : soixante mille francs dépensés en pure perte.

Sans compter le plaisir dont nos yeux ont été privés pendant si long-
temps, de contempler le ravissant édifice, chef-d’œuvre de nos vieux archi-
tectes français.

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Les Petites Affiches annoncent la vente, au prix de 300,000 francs, par
M. Marchetti, peintre, à M. Georges et à Mllc Jeanne Hugo, autorisés de
M. et Mmc Lockrov, leurs tuteurs, de la propriété située avenue Victor
Hugo, RIO.

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On annonce le prochain mariage, en Bourgogne, de M. J.-J. Weerts,
chevalier de la Légion d’honneur, dont le Para, acheté par le Président
de la République, a été placé dans le salon d’honneur de l’Elysée.

M. J.-J. Weerts épouse M'»8 Marie-Edmée Garreau.

F. J.

Le gerant : SILVESTRE.

l’Aius.. — Glyptograjihie .SILVESTRE k C'“, rue Olierkampf, 1)7.
 
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