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Première ;i urubu — N° 28

LE NUMERO : 15 CENTIMES

fi Novembre 1887

L'ART FRANÇAIS

Tû\nntf j^Irtistiqur ^J^cbbcimaîniirc

Texte par Firmin Javel

Illustrations de MM. SILVESTRE & Clc, par leur procédé de Glyptographie

Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris

ABONNEMENTS. — Paris : un an, 9 fr. ; six mois, 5 francs. — Départements : un an, ÎO l'r.. six mois. 6 francs.

M. Injalbert. — L’Hérault.

SOMMAIRE

II.LUSTRATIONS : : l'Hérault ( Injalbert) ; — 2* pas,'!.' : In Source ilu l.es ol l’Orbe (Injalbert );

— 3“ page : A l’Eglise (Smith).

TEXTE : Les envois île nome-, — llippolytc Emerges; — Salon de 1887 (suite]; — Echos.

LES ENVOIS DE ROME

Il est de mode, une lois l’an, de battre en brèche l’institution
de 1 Ecole de Rome, et cela précisément à l’époque où les pen-
sionnaires de la villa Médicis, se conformant — plus ou moins —
aux injonctions du règlement, envoient à Paris leurs travaux de
l’année, en disant : Admirez-nous !

Pour ma part, j’ai souvenance d’avoir mené — ailleurs — une
vigoureuse campagne contre le prix de Rome, dont l’utilité ne
me paraissait pas suffisamment démontrée. Il ne m’en coûte nul-
lement, toutefois, de reconnaître que cette institution n’a pas em-
pêché certains lauréats de devenir de grands artistes, mais je dois
ajouter que ce sont là de brillantes exceptions.

D’ailleurs, les « œuvres » exposées la semaine dernière a l’Ecole

des Beaux-Arts apportent un argument nouveau — et probant —
à la thèse que certains de mes confrères et moi, nous eûmes jadis
l’honneur de soutenir. En effet, à pari deux ou trois morceaux
remarquables, on ne nous a montré là rien qui motivât un séjour
prolongé dans la ville éternelle. Les lauréats du prix de Rome
| auraient pu faire tout aussi médiocre dans un atelier de Mont-
| martre ou de Courcelles.

Mettons donc hors de pairs, tout de suite, en sculpture, la Musc
de la poésie recueillant dans ses bras la tête d’André Chénier, par
M. Puech(2e année); en gravure sur médailles: une Sainte-Cécile,
de M. Baude (2e année), d’après Donatello, et, en peinture, une
copie d’une fresque de la Sixtine, d’après le Pérugin, par
M. Base h et.

Voilà des promesses, certes, et nous pouvons dès maintenant
compter sur MM. Puech, Baude et Basehet comme sur des artistes
d’avenir.

Depuis le jour où M. Millet plaça, sur la tombe d’Henry Mur-
ger, la poétique figure que l’on sait, rarement sculpteur a su,
comme lui, donner au marbre la vie et la jeunesse. M. Puech a
résolu ce prodigieux problème, et lorsqu’il animait ainsi cette
 
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