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L' art français: revue artistique hebdomadaire — 1.1887-1888 (Nr. 1-53)

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No. 20 (11 Septembre 1887) – No. 29 (13 Novembre 1887)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25560#0122
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L’ART FRANÇAIS

prenant pour sujet la vie contemporaine dans ses plus humbles
manifestations. Il a fait du naturalisme tout en faisant du grand
style.

C’est le Millet de l’ouvrier. F. j.

-—-"AV— .-—--

SALON DE 1887

( Vingt-cinquième article)

Il ne nous a pas été possible de parler, le jour même où ce jour-
nal en donnait la reproduction, du tableau de M. Laurent Des-
rousseaux : Je Départ. Nous nous empressons de déclarer que
cette toile charmante est l’une de celles qui nous ont frappé dès
nos premières visites au Salon, et nous sommes persuadé que
M. Laurent Desrousseaux s’affirmera bientôt par une œuvre
décisive.

C’est encore une scène de genre que nos lecteurs verront re-
produite dans le numéro d’aujourd’hui : une Epave, par M.
Reinhart. Le sujet, vous le connaissez : la mer vient de rejeter
le cadavre d’un pêcheur. Il est là, étendu sur le sable, la face
tournée vers le ciel, les mains crispées, déjà rigide. Près du mort,
un groupe de gens de mer commentant le drame, et, parmi eux,
un gendarme «verbalisant».

Il y a là une intéressante étude de types locaux, que le peintre
a dû observer de très près, et la scène s’encadre dans un superbe
décor formé d’une succession de hautes falaises cessant tout à
coup pour laisser au regard une large échappée sur la mer.

Il nous reste à consigner ici quelques notes sur la sculpture :

Au drapeau! de M. Hercule; Ga!athée et Pygmalion, de M. Ro-
lard; Femme d’Isigny, de M. Leduc, et Au bois, études équestres
d’une extrême finesse et représentant un groupe de cavaliers,
parmi lesquels MM. René d’Hubert, directeur du Gil Blas, le
baron de Vaux, Delton, Mackensie-Grives, La Roque, le marquis
de Goyenetche; les Sylvains, de M. Devillez; Souvenir, statue,
marbre, de M. Letourneau; Je Père dBafier, par M. Jean Baffier;
Une après-dînée clje~ Mmc Geoffrin, bas-relief, plâtre, par M. Le
Cointe; Avril, statue, plâtre, par M. Jean Rivière; Au Pilori,
statue, plâtre, par M. L. Bernstamm; Diane, par M. Lombard;
Rose de Mai par M. Morice; l’Inspiration, par M. Gautherin;
Icare, par M. Mengue, etc.; et, parmi les bustes les plus remar-
quables : ceux de MM. Auguste Vacquerie et Paul Avenel, par
M. Dalou ; de M. Jean Gigoux, par M. Doublemard; de l’amiral
Aube, par M. Crauk; de M. Paul Mounet, par M. Pecou; de
M. Jules Ferry, par M. Guillaume; de M. Leconte de Lisle, par
M. Lucien Pallez; de M. Scapini et de M. Esquié, par M.Labatut;
de M. Mérignac, par M. Colle; de M. de llonchaud,par Mn,c Sya-
mour; etc.

Il nous est impossible de ne pas accorder au moins une men-
tion aux innombrables bustes du général Boulanger, parmi les-
quels se distinguent ceux signés de MM. Croisv, Guilbert, Yasse-
lot, Cordier et Carrier-Belleuse.

{A suivre), p. j.

pCHOs Artistiques

Une exposition des œuvres de M. Puvis de Ghavannes s’organise en ce
moment dans les galeries de M. Durand-Ruel.

X

Un crédit de 9,239 francs est demandé au conseil municipal, pour la
construction du piédestal de la statue de Jean-Jacques Rousseau, qui a été

offerte à la ville de Paris. Cette statue serait élevée, dit-on, près de l’hôtel
des Monnaies.

X

Le sculpteur Goutan est chargé de l’exécution d’une fontaine monumen-
tale qui s élèvera au milieu du grand jardin de l’Exposition de 1889.

X

Sur la demande du maire d’Arbois (Jura), M. Pasteur vient d'offrir
gracieusement son portrait au musée de cette ville où figurent notamment
plusieurs paysages d’un arboisien de grand talent: M. Pointelin.

X

La Commission qui s’est occupée des détails d’installation à l’Hôtel de
Aille vient de décider de mettre au concours la décoration de la biblio-
thèque et de la salle du budget du Conseil municipal, le grand salon situé
à l’angle de la rue Lobau et du quai, les plafonds de la salle à manger et
les deux salons qui précèdent et suivent la salle des fêtes.

La décoration de cette dernière salle a été réservée, la Commission dé-
sirant examiner le projet de décoration présenté par M. Lavastre, qui, lors
de l’inauguration hâtive de l’Hôtel de Ville, a peint une toile d’un grand
effet. Du reste, l’ensemble de la décoration de îa salle des fêtes comporte
tout un programme dont nous avons déjà donné les éléments essentiels
dans un de nos précédents numéros.

Les emplacements qui feront l’objet de commandes directes aux artistes
sont :

Le plafond, les voussures et les tympans de l’escalier d’honneur;

Le salon taisant l’angle de la place de l’Hôtel de Ville et du quai;

Les trois grands salons placés en enfilade sur le quai, ainsi que la galerie
qui les dessert ;

Les dessus de portes de la salle à manger;

Les deux petits salons dits du Zodiaque.

La grande galerie longeant la salle des Fêtes, qui fera l’objet de plu-
sieurs commandes à des artistes différents ;

Le salon des Cariatides.

La Commission, ayant arrêté les emplacements à décorer, soit au con-
cours, soit au moyen de commandes directes, ne s’occupera plus, désor-
mais, que d’examiner quels artistes peuvent être proposés pour la déco-
ration de tels ou tels emplacements, de façon à réunir tous les talents
justement renommés qui ne consentiraient vraisemblablement pas à se
prêter aux épreuves et aux formalités des concours.

Les concours, d’autre part, permettront aux talents nouveaux de se
révéler.

X

Le Musée Carnavalet s’enrichit chaquejour.il vient encore d’acquérir un
très beau buste en bronze de Mirabeau, demi-nature, pièce unique, à cire
perdue, et une rare tapisserie révolutionnaire : au Coq Hardi, perché sur
un canon, soutenu de drapeaux tricolores.

Le Conseil municipal qui, en fait de réformes, n’hésite pas à prêcher
d’exemple, après avoir, par une récente délibération, formellement interdit
le prêt des objets du Musée et des livres de la Ribliothèque, vient de ren-
dre à 1 ’hôtel Carnavalet quatre beaux portraits de prévôts et d’échevins
qui décoraient les cabinets du président et du syndic du Conseil. Ces por-
traits, œuvres de Largillière et de Detroy, dont l’un provient d’un legs de
la famille Chauvin, avaient été empruntés au Musée pour décorer provi-
soirement les locaux affectés au Conseil municipal au Luxembourg et aux
Tuileries. Le Conseil a jugé qu’il convenait de les rendre au public, et
ces intéressantes peintures sont dès aujourd’hui exposées dans le charmant
salon provenant de l’hôtel des Stuarts, dont les délicates boiseries sont
précisément contemporaines des personnages représentés.

X

Le comité des inscriptions parisiennes a décidé de taire apposer un cer-
tain nombre d’inscriptions, parmi lesquelles nous relevons les suivantes :

Rue du Cardinal-Lemoine, 49 : Hôtel de Charles Le Brun, premier
peintre du roi et directeur des Gobelins, ne en 1610, mort en 1690.

Rue Saint-Lazare, 56 : Les peintres Carie et Horace Vernct ont habité
cette maison, où Carie Yernet est mort le 21 novembre 1836.

Rue Richelieu, 23 : Le peintre Pierre Mignard, né à Troyes, en 1610,
est mort dans cette maison le 80 mai, 1695.

Rue de la Tour-des-Dames : Le peintre Paul Uelaroche, né à Paris
le 17 juillet 1191, habita cet hôtel, où il mourut le 4 novembre 1856.

Rue Louis-le-Grand, 3 : JY architecte Louis, né à Paris le 10 mai 1131,
est mort dans cette maison le 2 juillet 1800.

Quai des Célestins, 4 : Antoine-Louis Barye, sculpteur, ne à Paris le
24 septembre 1195, est mort dans cette maison le 25 juin 1815.

F. J.

Le gérant : SILVESTRE.

l'imt. — Gtyptographie SILVESTRE i L", rue Oberkampf, 97.
 
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