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L’ART FRANÇAIS

LA CAISSE DES MUSÉES

Nous n’avons pas beaucoup
d’espace pour nous étendre
comme il conviendrait sur cette
question toute d’actualité. Mais
en nous réservant d’y reve-
nir, disons que l’idée de faire
payer l'entrée de nos galeries,
sauf deux jours gratuits, nous
semble absolument juste. Sans
insister sur les vieilles rengaines
qu’il est inutile de ressasser ici,
il faut considérer que nous ne
pouvons rien acheter en oeuvres
d’art, que toutes les occasions
nous échappent faute d’argent,
que l’école moderne existe à
peine dans notre Luxembourg,
que le Louvre lui-même souffre
d’anémie, qu’en un mot l’Etat
se fait brocanteur d’art et ne
prend que des soldes.

L’excuse ? pas d’argent !

Eh bien ! Si la caisse des
Musées peut enfin constituer un
fonds suffisant et permettre des
acquisitions plus décentes, vive
la caisse des Musées !

G. DE B.

NOS ILLUSTRATIONS

I.e 8 novembre dernier, on inaugu-
rait, avec la solennité que l’on sait, le
monument élevé, à Sèvres, par les
soins du Comité des Alsaciens-Lorrains,
à la mémoire de Léon Gambetta.

Ce monument, dont nous reprodui-
sons aujourd’hui le motif principal, est
l’œuvre d’un statuaire d’autant de talent
que de foi patriotique : Auguste Bar-
tholdi.

Le fragment que l’éminent artiste a
bien voulu nous autoriser à placer sous
les yeux de nos lecteurs, représente
1’\Alsace et la Lorraine se réfugiant au pied
de l’autel de la Patrie. Nos deux chères
provinces sont symbolisées par deux
belles figures de jeunes femmes assises,
toutes deux accompagnées d’un enfant
qui personnifie l’avenir et, entre elles,
s’élève une flamme vivace, image de
l’âme immortelle de la France.

On l’a dit, et nous ne pouvons que
le répéter ici, toutes ces figures sont
intelligemment caractérisées. Elles se
présentent dans un beau mouvement,
et l’ensemble est décoratif autant que
monumental.

Nous publions dans ce même nu-
méro une partie des projets primés au
dernier concours du prix de Rome.

Nous y reviendrons en donnant ulté-
rieurement les principaux « envois» des
pensionnaires de la Villa Médicis.
 
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