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ITART FRANÇAIS

années, nous l’espérons bien. Or, le maître de Courrières est indispen-
sable pour marquer la transition entre'Léppold Robert et l'auteur des
Foins; de même M, Français a sa place marquée entre Corot et Rapin
Aussi bien, n’est-il pas inexplicable que les derniers représentants de
l’école romantique: Jules Dupré, Isabey, Robert Fleury, aient vu
passer avant eux Courbet et Manet, c’est-à-dire les chefs incontestés et
glorieux des écoles qui ont réagi contre la leur ?

Il en est de même en sculpture. En s’en tenant à la lettre des susdits
règlements, il faudrait introduire au Louvre les ouvrages de Longe-
pied, de Hiolle, d’Idrac, avant ceux de Chapu, de Delaplanche et de tels
de leurs éminents devanciers heureusement encore bien vivants aujour-
d’hui.

Pour ces raisons, et aussi pour éviter les lacunes que ces départs
précipités laissaient dans les collections du Luxembourg, on a trans-
formé, comme nous le disions tout-à-l’heure, le salon carré en une
sorte de Salon de transition entre le Musée des artistes contemporains
et le Musée du Louvre. Les œuvres destinées à ce dernier ne sortiront
plus de cette salle d’attente successivement et à l’expiration stricte du
délai de dix années après la date du décès de leurs auteurs, mais bien
pargroupementslogiqn.es. Voilà pourquoi on peut voir aujourd’hui,
dans le musée remanié, des toiles de Courbet, Bonvin, Tassaert,
Roqueplan, Isabey, Robert Fleury, Ricard, Gaillard, Adolphe Leleux,
Guillaumet, de Nittis, Emile Lévy, Delaunay, Hanoteau, Ribot.

Il y a d’autres innovations à signaler.

Rappelons d’abord les titres des nouveaux ouvrages répartis dans les
différentes salles-du Luxembourg, savoir :

Provenant des deux Salons de 1891 :

* Bréauté, Y Ouvrière’, Desboutins, Etude-, Lansyer, le Port de Menton;
Muenier, le Catéchisme-, Petitjean, Verdun le soir; Ronot, Mendiante ;
Smith, Y Été, sous bois; Tànzi, le Soir; Tournés, Jeune femme à sà toilette.

Provenant du Salon de 1890 :

De Richemond, le PJve,

Comme deèsins, sont entrés :

Pointelin, A Torée d’un bois, pastel; Iwii, Mvani T Orage, pastel ; Pau-
lin, Piscines des thermes de Dioclétien, aquarelle d’architecture.

Les dons et legs comprennent le magnifique portrait du général
Dwernicki, par Jean Gigoux, qu’on a admis à T Exposition centennale.en
1889 et que l’auteur a généreusement offert à l’Etat; la Jeunesse et
TiArnour, de Bouguereau, légué par M. Aclocque ; un. très beau por-
trait d’Adolphe Leleux par lui-même, provenant-également d'un- legs ;
Souvenir de la nuit du 4 décembre, par Paul Robert, (don de
M. Edwards), et un lot d’aquarelles de l’architecte Sabatier, don de la
veuve de cet artiste.

En sculpture, trois nouvelles œuvres seulement ont pris place dans
le Musée: Eve avant le péché, statue en marbre de Delaplanche,acquise
au Salon de 1891 (remplaçant Y Eve après le pèche) du même regretté
statuaire; ie Matin, statue en marbre .d’Hector Lemaire (Salon de ï 890),
et enfin l’admirable petit groupe en bronze doré de Frêmfçt:' Saint
Georges, si remarqué au Salon dernier et dont Y Art Français a publié la
reproduction.

Ajoutons qu’une section' d’art décoratif.vient d’être créée, ou plutôt
ébauchée, avec un très beau Vase en bronze doré,' dans le. style de la
Renaissance Italienne, par M. Levillaîn,

On sait à quelle exiguïté est réduite la galerie de sculpture, où les.
statues sont tellement serrées les unes contre les autres qu’on se croi-
rait dans le magasin d’un marbrier plutôt que dans un musée français.
Aussi, ayant à exposer une autre acquisition faite au Salon du Champ-
de-Mars, le Lion et le rat, groupe en marbre de M , Peter, les conser-
vateurs l’ont placée dans la cour d’entrée du musée et, à l’aide d’autres
ouvrages de nos principaux animaliers, ils ont créé là-une section à
part qui sera uniquement consacrée au genre illustré par Barye, C’est
encore là une, intéressante innovation, mais elle ne suffit pas à dégager
la salle des sculptures. Il est vrai que M. Léonce Ëenedite noirs a .iq.it
part d’un projet préparé par l’architecte du musée et la conservation,
d’après lequel la terrasse en bordure sur le jardin, où se trouve actuel-

lement la majorité des statues en bronze, serait convertie en une, salle
vitrée de la longueur de cette façade et d’une largeur de sept à huit
mètres, où. pourraient être installées deux rangées de sculptures avec
quelques groupes au milieu. La construction de cette annexe n’occa-
sionnerait pas des dépenses très élevées. Il est indispensable que ce
projet soit adopté sans retard.

La section de gravure en médailles, fondée, l’année dernière, avec
les chefs-d’œuvre de Chaplin et de Roîy, s’est .accrue cette année et
sera même à peu près complétée avant peu. Les médailles nouvelles
proviennent presque toutes de sacrifices que se sont gracieusement
imposés les artistes. On doit à M. Roty, dont l’obligeant intermédiaire
a été précieux à l’administration auprès de ses confrères, une admi-
rable plaquette en argent portant la légende : In labore quies (Sa.lo.ti de
1891), et plusieurs belles médailles du regretté. Degeorge, Les
vitrines comprennent encore des collections des plus intéressantes et
des plus artistiques de médailles ou plaquettes de MM, Bottée, Patey,
Mouchon, Maximilien Bourgeois, Daniel Dupuis. D’ici quelques jours,
espérons que les autres graveurs distingués non encore représentés
prendront leur place au Musée du Luxembourg. F, J,

ji c fi o s Artistiques

La sous-commission municipale chargée de recevoir provisoirement les
œuvres de peinture et de sculpture pour la décoration de l’Hôtel-de-Ville, a
approuvé entre autres ouvrages présentés :

Trois figures de M. Eugène Carrière, destinées à servir d’écoinçons au
plafond de M. Besnard pour ie salon des Sciences. Ces trois figures repré-
sentent les Mathématiques, la Minéralogie et la Médecine, symbolisées par
trois figures de femmes, d’un grand effet décoratif, et dont le délicat fond d’or
est d’une originalité et d’une nouveauté extrêmes. De M. Binet, une scène du
Siège de Paris, très mouvementée et très lumineuse : le départ du ballon
VArmand. Barbes. Enfin, des Tailleurs-de pierres, de M. Blanchon et diverses
autres œuvres de MM. Herman-Lévy., etc.

Ajoutons, puisque nous parlons de PHôtel-de-Ville, que l’on est en' train
de maroufler dans ie grand escalier, la vaste toile de M, Puvis de Chavannes,
Y Eté, qui figura au dernier Salon du Champ-de-Mars.

On va prochainement maroufler aussi le Louis XVI à VHôtel-de-Ville, de
M, T P, Laurens. Quant au reste des œuvres picturales commandées à
M Laurens et qui représenteront, comme on sait, l’histoire des libertés com-
munales, l’éminent artiste a décidé de les peindre sur place. >

X

Dans sa séance du 7 novembre, l’Académie des Beaux-Arts, statuant en ce
qui touche le concours Chaudesaigues, a retenu 12 esquisses sur 27 qui ont
été présentées. Elle a décidé que l’exposition publique de ces esquisses aura
lieu au musée de Caen, le 26-et le 27 novembre.

Le jugement sera prononcé le 28 du même mois. On sait que le lauréat
de ce concours bénéficie de l’allocation d’une somme destinée a assurer pen-
dant deux ans son séjour à Rome pour y parfaire ses études artistiques.

Les candidats admis à concourir sont c . .

M. Auburtin,.élève de M Pascal ; M, Bourdon , élève de MM. Daumet et
droit; M. Bercia, élève de M, Guadet. M Gaston Collin, élève de M. Gi-
nain ; M. Cargell, élève de MM, Daumet,-et Girolt ; M. Dusard, élève de
MM. André et Laloux ; M. Fabre, élève de MM, André et Laloux : M. Le-
trosne, élève de MM. Letrosne et Rollin ; M. Lajoie, élève de MM, André et
Laloux ; M, Demoncios, élève de MM. Daumet et Girolt; M. Maubert,
élève de M. Guadet; M. Sonntag, élève de M. Moyaux.

L’Académie a terminé sa séance en déclarant, la vacance du fauteuil du
regretté Ehe Delaunay,

XI 1

L’Essai sur''l'histoire des Panoramas et.dès IH6*am$ que M. Germain Bapst
vient de publier chez Masson, avec de très remarquables illustrations inédites
de M Edouard Détaillé, renferme à Ta fois la description technique des
Panoramas et leur histoire dans tous les pays de l’Europe, depuis leur décou-
verte en 178', jusqu’à nos jours. L'auteur a successivement exposé la façon
dont, on construit les Panoramas, dont on les édaire, dont on dispose la
telle-: il a surtout montré les divers procédés que les artistes emploient pour
reproduire leurs croquis, en leur donnant dp . grandes dimensions et en leur
conservant toute l’illusion de la réalité/Les travaux de Barker et de Prévost,
ceux de Breysîg et de Kaaz nous font assister au premier développement de
cette branche de.?.arts décoratifs, A^eù Bouton, Daguerre et, surtout, avec le
colonel Langlois les'Panoramas et les Dioramas prennent un essor nouveau
qui n’a fait que s’accroître dans la période, actuelle où MM. Toilpoî, Gervex
et Stevens, de Neuville et Détaillé ont- réalisé Tés étonnants progrès que
.'aucun ' pu constater 'soit à l'Exposition universelle, soit aux Champs-
-Eifeées, ‘soit aux Tuileries,

L’Administrateur-Gérant .* SILVISHTRE
GlyptographU S1LVESTRE & C’10, 97, rue Oberkampf, à Pans.
 
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