Ifhinni) les carillons bu dod)cr gotljique
(Eurent annoncé la fête mystique,
l’Ijorlogc tinta bou;c fois : — lHinuit.
(Et ceux que la foi uers leur Dieu coubuit
ilcuaient, flagelles par la bise rfcljc,
lloir l’enfant 3ésus coucljc bans sa crccljc.
Sous le pordjc obscur glissaient bcs clartés,
(Et l’on entendait les suauités
Des allclnias montant uers les anges,...
Une femme, — un spectre au r tjnillons étranges
iil’apparut alors sur le noir paruis;
Ses ncur regarbaient, graucs et rauis;
Ses cljcocu* pendaient, blancs comme un suaire,
(Et son pale front semblait eu prière.
3c lui demandai: — bicillc, qui es-tu'?
(Elle redressa sou bos courbatu
(Et me répondit: — 3c suis la nature ;
Celui qui ln-l)nut caresse on torture
iH’a permis d’errer près des seuils joueur;
3c me désolais sous les tristes cicitr,
(Et pour rallumer mes amours sans flammes,
3’écoutc djanter le ïlocl des âmes.
p@>f«mbrc moi
31 était midi ; — C’était"le printemps;
Ce bois, tout rempli de bruits palpitants.
Sentait les lilas et les aubépines ;
les lèurcs faisaient de folles rapines :
©n s’cutrc-uolait, mais sans se léser,
pins d’un aucu dour et plus d’un baiser,
{'oisillon cljautait a perdre l'Ijalcinc;
Partout se disait une cantilènc
D’amour qui montait de la fleur au nid
Sous la lampe d’or douée au ;énitl).
— (Et je regardais s’éloigner les couples,
l’es bras forts posés sur les tailles souples,
©uaitd je uis, uers moi ucnnnt a pas lents,
line femme, — une ombre aur neujc ruisselants
De douceur, nu front nimbé de jeunesse.
3c lui criai : — Parle, ange, esprit, déesse,
Dis-moi qui tu es ? Clic répondit :
— poète, eu ce temps, nul ne me maudit ;
3c suis la nature aimante et qu'on aime ;
3c dispense à tons la sèuc suprême,
Ct quand les désirs éclosent uainqueurs,
3’écoute d)nntcr le IToël des cœurs.
Auguste Du du
PARIS. — Glyptographie SILVESTRE et G1-, me Oberkampl, 97.
L’ART FRANÇAIS