DOI Heft:
Nr. 74 (28 Juin 1884)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19486#0093
88
L'ART ORNEMENTAL.
auquel assistaient MM. Jules Ferry, président du conseil; l'amiral Peyron,
ministre de la marine; Hérisson, ministre du commerce; Kaempfen,
directeur des Beaux-Arts; le colonel Lichtenstein; Ferdinand de Lesseps ;
Dietz-Monnin, sénateur; Ed. de La Fayette, sénateur; Millaud, etc.
Le Temps donne à ce sujet les détails suivants :
M. Mortoii, en portant la santé de M. Bartholdi, auteur de la statue, et de
M. de Lesseps, président de l'Union franco-américaine, et des membres de cette
Union, a exprimé en termes chaleureux la satisfaction qu'il éprouvait de voir
la disposition du comité un navire de l'État pour transporter la statue aux
Etats-Unis, s'il s'en trouve un assez grand pour cela. Ce sera la seule interven-
tion du gouvernement dans cette affaire, qui s'est bien faite « à l'américaine »,
c'est-à-dire sans appui officiel, et qui reste, dans la meilleure acception du mot,
une œuvre essentiellement franco-américaine.
M. Bartholdi remercie chaleureusement et fait l'historique du comité, en ren-
dant hommage aux hommes éminents aujourd'hui décédés qui ont contribué à la
création et au succès de ce mouvement : Laboulaye, Henri Martin, Oscar de
La Fayette, Jules de Lastcyrie, etc.
Parlant ensuite des sentiments que les Américains ont pour la France, il dit
réunis à sa table ceux qui ont organisé le mouvement qu'il a pu constater lui-même aux États-Unis combien
populaire par lequel la France veut bien offrir aux États- ils sont vifs et profonds chez tous les véritables Améri-
Unis un nouveau témoignage d'une amitié qui est aujour- ^^ff-^^'i^^^^^^^^^K.^^^'P^A cains, qui conservent précieusement le souvenir des ser-
d'hui cimentée à jamais par les institutions républicaines ?-j~l~ffi?ffffi^^ vices rendus et la tradition de l'alliance franco-américaine,
communes aux deux pays : f gSfy—10^" ^twSÊÈÈ^SÊÊSkKoS " Peut Y av0'r c'es dissentiments sur des questions d'im-
« Puisse, a-t-il dit, la grande statue de la Liberté, cette flâj' r -S"9*^a»iWM portance secondaire, mais ces dissentiments sont passagers
œuvre dont nous célébrons l'achèvement, ce don de la *M psf^É et n'altèrent en rien la source pure des sympathies que
France à mon pays, se dresser dans le grand port du £5j \ \ ^^!3l^0^^^m^^^^^pm tous les (Américains d'origine nourrissent pour la France,
nouveau monde, comme l'emblème illuminé des sympa- ffk r~^7 jwjllpwk^j illlSï™!
thies et de l'attachement des deux grandes Républiques !& EMSl ^Ks^^T —M. Antonin Proust a déposé sur le bureau de la
du ,noniîc-i Uicu {aA™ (!ll'clle Y demeure jusqu'à la fin || |PfË| ^^^^^W^H|i Chambre l'avis de la Commission du budget relative-
»lts iuiij s » J| II ËB^ C^SSls'' 3-^^^^ ment au projet de loi sur l'agrandissement de l'École
M. de Lesseps remercie au nom du comité et exprime «g WËB)**d ili 'lilT]]LX%l —. ^ Pfm
l'espoir qu'à l'occasion de l'envoi du grand monument M W3Êk W'^WÊ^SSÊ^^^^ des Beaux-Arts. Cet avis est favorable au projet, sous
artistique que la France offre aux États-Unis, les Améri- ^ If ^wi nW réserve d'une seule modification. La Commission
cains voudront bien abroger la clause de leur tarif qui || $ | .' >^^^ll approuve l'acquisition, au prix de 4,200,000 francs,
pèse si lourdement sur les objets d'art étrangers. Sfl fmÊBm W&KÊÊÊSMbs^J^^Ê^m , ,„ . , , • 1 • 1, ,1 , ,,„;
,, , ... . ., ' . . .*> *jf WÈBSr ----- iHBEa de 1 hôtel de Chimay, sis sur le quai Malaquais, et
M. le président du conseil tait ensuite en termes extre- «a W'^Kmlm,.,,,,|i|iii«iiiiu«jiMM_™^ r:n - n
mement flatteurs l'éloge de M. Bartholdi qui, pendant dix Sadjacent à l'Ecole des Beaux-Arts, a 1 extension de
ans, a soutenu, encouragé les membres du comité, et qui, ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^3 laquelle il serait affecté. La Commission est toutefois
à force d'énergie et de volonté, a rendu leur œuvre pos- "WM^^ d'avis d'ajourner le vote d'un crédit de 5oo,ooo francs
s' „ , , T_____ pour travaux d'aménagement intérieur.
M. Ferry dit qu'à ce point de vue la statue de la bM1K1
Liberté éclairant le monde n'est pas seulement une mer- composée et gravée par Sébastien Le Clerc.
veilleuse œuvre d'art qui, dans le cadre grandiose auquel ~ La Commission des monuments historiques
elle est destinée, sera d'un effet saisissant, mais que c'est s'est réunie le 13 juin sous la présidence de M. Anto-
encore une œuvre due entièrement à l'initiative individuelle des Français amis de
l'Amérique, et que c'est la première fois qu'un travail artistique de cette nature
a pu être entrepris et mené à bonne fin sans le concours matériel du gouverne-
ment. Il n'en admire que davantage la pensée qui a inspiré M. Bartholdi et ses
collaborateurs.
Le gouvernement cependant ne veut pas rester étranger à ce grand mouve-
ment, et M. l'amiral Peyron, ministre de la marine, a déjà promis qu'il mettra à
nin Proust. Elle a alloué une nouvelle subvention de 8,000 francs pour
l'acquisition des ruines de Sanxay. Cette acquisition est désormais assu-
rée, grâce aux précédents sacrifices de la Commission, aux souscriptions
recueillies par le Père de la Croix et à la généreuse intervention de
M. Bischoffsheim, député des Alpes-Maritimes, qui a
restant à couvrir.
La Commission des monuments historiques s'est également occupée
de la tour de Jean-sans-Peur, des murailles de Philippe-Auguste et du
dégagement projeté de l'église du Prieuré de Saint-Martin, par l'élargis-
sement de la rue Réaumur.
— Les membres du Comité qui s'est formé pour l'érection à La Châtre
de la statue de George Sand, par Aimé Millet, se sont réunis chez M. Péri-
gois, député de l'Indre.
Il a été décidé que la cérémonie de l'inauguration aurait lieu le 10 août
et que des invitations seraient adressées à la presse parisienne, aux illus-
trations littéraires et artistiques de la France et de l'étranger.
Une députation, composée de M. Périgois, de M. Decourteix, maire
de La Châtre, et de M. Moulins, son adjoint, s'est rendue chez Victor
Hugo pour le prier d'honorer la cérémonie de sa présence. Quant à
M. Grévy, il a promis de se faire représenter aux fêtes par M. le colonel
Lichtenstein.
— Le ministre de l'instruction publique vient d'ériger l'école munici-
pale des arts d'Aubusson (Creuse) en établissement national, sous le titre
d' « Ecole d'art décoratif».
G. Dargenty.
l'aris. — Imprimerie de l'Art, j. Rouam. imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire
Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
L'ART ORNEMENTAL.
auquel assistaient MM. Jules Ferry, président du conseil; l'amiral Peyron,
ministre de la marine; Hérisson, ministre du commerce; Kaempfen,
directeur des Beaux-Arts; le colonel Lichtenstein; Ferdinand de Lesseps ;
Dietz-Monnin, sénateur; Ed. de La Fayette, sénateur; Millaud, etc.
Le Temps donne à ce sujet les détails suivants :
M. Mortoii, en portant la santé de M. Bartholdi, auteur de la statue, et de
M. de Lesseps, président de l'Union franco-américaine, et des membres de cette
Union, a exprimé en termes chaleureux la satisfaction qu'il éprouvait de voir
la disposition du comité un navire de l'État pour transporter la statue aux
Etats-Unis, s'il s'en trouve un assez grand pour cela. Ce sera la seule interven-
tion du gouvernement dans cette affaire, qui s'est bien faite « à l'américaine »,
c'est-à-dire sans appui officiel, et qui reste, dans la meilleure acception du mot,
une œuvre essentiellement franco-américaine.
M. Bartholdi remercie chaleureusement et fait l'historique du comité, en ren-
dant hommage aux hommes éminents aujourd'hui décédés qui ont contribué à la
création et au succès de ce mouvement : Laboulaye, Henri Martin, Oscar de
La Fayette, Jules de Lastcyrie, etc.
Parlant ensuite des sentiments que les Américains ont pour la France, il dit
réunis à sa table ceux qui ont organisé le mouvement qu'il a pu constater lui-même aux États-Unis combien
populaire par lequel la France veut bien offrir aux États- ils sont vifs et profonds chez tous les véritables Améri-
Unis un nouveau témoignage d'une amitié qui est aujour- ^^ff-^^'i^^^^^^^^^K.^^^'P^A cains, qui conservent précieusement le souvenir des ser-
d'hui cimentée à jamais par les institutions républicaines ?-j~l~ffi?ffffi^^ vices rendus et la tradition de l'alliance franco-américaine,
communes aux deux pays : f gSfy—10^" ^twSÊÈÈ^SÊÊSkKoS " Peut Y av0'r c'es dissentiments sur des questions d'im-
« Puisse, a-t-il dit, la grande statue de la Liberté, cette flâj' r -S"9*^a»iWM portance secondaire, mais ces dissentiments sont passagers
œuvre dont nous célébrons l'achèvement, ce don de la *M psf^É et n'altèrent en rien la source pure des sympathies que
France à mon pays, se dresser dans le grand port du £5j \ \ ^^!3l^0^^^m^^^^^pm tous les (Américains d'origine nourrissent pour la France,
nouveau monde, comme l'emblème illuminé des sympa- ffk r~^7 jwjllpwk^j illlSï™!
thies et de l'attachement des deux grandes Républiques !& EMSl ^Ks^^T —M. Antonin Proust a déposé sur le bureau de la
du ,noniîc-i Uicu {aA™ (!ll'clle Y demeure jusqu'à la fin || |PfË| ^^^^^W^H|i Chambre l'avis de la Commission du budget relative-
»lts iuiij s » J| II ËB^ C^SSls'' 3-^^^^ ment au projet de loi sur l'agrandissement de l'École
M. de Lesseps remercie au nom du comité et exprime «g WËB)**d ili 'lilT]]LX%l —. ^ Pfm
l'espoir qu'à l'occasion de l'envoi du grand monument M W3Êk W'^WÊ^SSÊ^^^^ des Beaux-Arts. Cet avis est favorable au projet, sous
artistique que la France offre aux États-Unis, les Améri- ^ If ^wi nW réserve d'une seule modification. La Commission
cains voudront bien abroger la clause de leur tarif qui || $ | .' >^^^ll approuve l'acquisition, au prix de 4,200,000 francs,
pèse si lourdement sur les objets d'art étrangers. Sfl fmÊBm W&KÊÊÊSMbs^J^^Ê^m , ,„ . , , • 1 • 1, ,1 , ,,„;
,, , ... . ., ' . . .*> *jf WÈBSr ----- iHBEa de 1 hôtel de Chimay, sis sur le quai Malaquais, et
M. le président du conseil tait ensuite en termes extre- «a W'^Kmlm,.,,,,|i|iii«iiiiu«jiMM_™^ r:n - n
mement flatteurs l'éloge de M. Bartholdi qui, pendant dix Sadjacent à l'Ecole des Beaux-Arts, a 1 extension de
ans, a soutenu, encouragé les membres du comité, et qui, ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^3 laquelle il serait affecté. La Commission est toutefois
à force d'énergie et de volonté, a rendu leur œuvre pos- "WM^^ d'avis d'ajourner le vote d'un crédit de 5oo,ooo francs
s' „ , , T_____ pour travaux d'aménagement intérieur.
M. Ferry dit qu'à ce point de vue la statue de la bM1K1
Liberté éclairant le monde n'est pas seulement une mer- composée et gravée par Sébastien Le Clerc.
veilleuse œuvre d'art qui, dans le cadre grandiose auquel ~ La Commission des monuments historiques
elle est destinée, sera d'un effet saisissant, mais que c'est s'est réunie le 13 juin sous la présidence de M. Anto-
encore une œuvre due entièrement à l'initiative individuelle des Français amis de
l'Amérique, et que c'est la première fois qu'un travail artistique de cette nature
a pu être entrepris et mené à bonne fin sans le concours matériel du gouverne-
ment. Il n'en admire que davantage la pensée qui a inspiré M. Bartholdi et ses
collaborateurs.
Le gouvernement cependant ne veut pas rester étranger à ce grand mouve-
ment, et M. l'amiral Peyron, ministre de la marine, a déjà promis qu'il mettra à
nin Proust. Elle a alloué une nouvelle subvention de 8,000 francs pour
l'acquisition des ruines de Sanxay. Cette acquisition est désormais assu-
rée, grâce aux précédents sacrifices de la Commission, aux souscriptions
recueillies par le Père de la Croix et à la généreuse intervention de
M. Bischoffsheim, député des Alpes-Maritimes, qui a
restant à couvrir.
La Commission des monuments historiques s'est également occupée
de la tour de Jean-sans-Peur, des murailles de Philippe-Auguste et du
dégagement projeté de l'église du Prieuré de Saint-Martin, par l'élargis-
sement de la rue Réaumur.
— Les membres du Comité qui s'est formé pour l'érection à La Châtre
de la statue de George Sand, par Aimé Millet, se sont réunis chez M. Péri-
gois, député de l'Indre.
Il a été décidé que la cérémonie de l'inauguration aurait lieu le 10 août
et que des invitations seraient adressées à la presse parisienne, aux illus-
trations littéraires et artistiques de la France et de l'étranger.
Une députation, composée de M. Périgois, de M. Decourteix, maire
de La Châtre, et de M. Moulins, son adjoint, s'est rendue chez Victor
Hugo pour le prier d'honorer la cérémonie de sa présence. Quant à
M. Grévy, il a promis de se faire représenter aux fêtes par M. le colonel
Lichtenstein.
— Le ministre de l'instruction publique vient d'ériger l'école munici-
pale des arts d'Aubusson (Creuse) en établissement national, sous le titre
d' « Ecole d'art décoratif».
G. Dargenty.
l'aris. — Imprimerie de l'Art, j. Rouam. imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire
Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.