DOI Heft:
Nr. 108 (21 Février 1885)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0022
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L'ART ORNEMENTAL.
avant tout réformer l'Église même, il fit sévèrement observer dans son
diocèse les récents décrets du concile de Trente; il rétablit à Ravenne
l'usage, depuis longtemps oublié, des conciles provinciaux; il reforma la
discipline et les mœurs de son clergé; il protégea les ordres religieux,
jésuites, capucins, camaldules, tous ceux qu'une règle plus sévère ratta-
chait plus étroitement à la défense de l'Eglise. Pourtant, le cardinal d'Urbin
n'était pas seulement un prélat plein de zèle ; fait duc de Sora par l'empe-
reur Charles-Quint, il savait employer en prince temporel les richesses
Rinceaux formant le prénom : Israël.
Israël van Meckenen ou van Mecken est le second des maîtres graveurs
de Bocholt que nous connaissons. Il y travailla de 1482 à 1498. Le chiffre
de ses ouvrages s'élève à environ trois cents pièces. Sur ce nombre, une
proportion considérable se compose de copies, soit d'après les gravures de
Martin Schongauer, soit d'après celles du maître spirituel connu sous le
nom de maître du cabinet a"Amsterdam. Abstraction faite de ces copies, il
considérables qu'il avait reste encore comme œuvre
héritées de son père. Il se ..._________________________________......... «•___ original d'Israël un total de
I ^^^^^^^^^^P^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^j P^de deux cents em-
palais archiépiscopal. Il | ^^^^^^^^^^^^"^ ^Éâ^^fe m0,nS ^ ,rml ics Plus
s'occupait d'éducation, il 'j Vk | I {/H \| "\ ' ^ ^ " ractéristiques de l'époque,
reformait le collège de la i ff« |f ^ ^ -V^ J fflBl^p II y a à la Bibliothèque
Rovère, fondé en Avignon i ^^SJs! JlÊ& H "° ffRjffijj^8ro de Paris deux volumes inti-
par .Iules 11 et dont il était j ÈÊg^Si Ë^^SarS Cl " CiW 1 V^II^SbH '' ŒuvreS d'Isra'dl van
le protecteur. Il aimait les I HHhR1 * 'W ^ J f^f ^* * P l î-t-^jr ^, 1} Mecheln, et qui contiennent
lettres et les arts, attirait ppS§pSjffl| | Wff'&'I^'" % une quarantaine de pièces
à Rome, pour lui faire étu- l^&JIll iAÀ 1 aVSI ^3H| >ri*"l<r/g% 'l '47% ~% 4^ I S^F»1» variées,
dier les maîtres les plus g|g| IBilil I I 1 1 kJ Ll U vJfÉWKlt 0n 3 eU le dit
anciens, le plus célèbre des W X^ÊM ^ ^ BlSÎ^i M. Sidney Colvin, de vou-
p^ ^^^^ ^ ' | ^^^^^^^^^
nés; c'était mettre d'accord Iffl^ ^^^^'ffi^l^J^Ln '^#'1 itlET i^^K^S artistique qu'ils offrent,
sa piété et ^ ses goûts ar- mMS^m^^^M I i^k^^roiR V W ffigHR^^^^ mais surtout dans le but
sans nul doute que furent |fÉliP^ gnement authentique rela-
composées les miniatures j By |Sl|M '^^r^^^^^^j^^^^^^^miPw^^Ê^^%lu^^Mt' f jul^" tif aux coiffures du xv- sic-
que nous allons étudier, ! .1@|É|^^ de. La famille d'Israël
Probablement^ entre tes jP^^ P^aît ^avoir tiré son nom
donna l'archevêché de Ra- i lli^ Maas. à peu de distance
venue. Mais toute sa vie il fll»3»^^ de ,a rivePgauche du RWin.
demeura attaché à l'église P ' • "' s" En ^ors des indices
qu'il avait administrée avec Miniature inédite d'un missel du xvi« siècle, pVr Giulio Clovio. qu'on peut tirer de ses ou-
un si louable dévouement. vrages, les renseignements
Au moment de la quitter, il consentit, à la demande générale des habitants,
à accepter le titre de protecteur de Ravenne, et lorsqu'il mourut, en i,5j8,
il légua par testament à sa chère église un certain nombre d'objets précieux.
Parmi eux, on cite une Crucifixion conservée au séminaire de Ravenne, et
dont la vanité locale fait honneur à Michel-Ange; il faut y joindre le missel
que nous décrivons, dont il s'était sans doute servi comme archevêque et
qui n'a point cessé depuis lors de faire partie du trésor de la cathédrale,
grâce au soin tout particulier qu'elle prend de conserver ses précieuses
reliques.
Concernant la vie du maître se bornent à un petit nombre de faits enregistrés
dans les archives de Bocholt, entre les années 1482 et i5o3. Dans ces
notices, Israël est cité comme charge de percevoir les impôts d un pâturage
public de la ville, et encore comme faisant partie avec sa femme d'une
députation. envoyée à la ville de Munster. Enfin, on a trouvé le tombeau
d'Israël, mort, à ce qu'il paraît, la veille de la Saint-Martin, en i5o3. Un
dessin très soigné de ce monument est conservé au British Muséum.
L'ART ORNEMENTAL.
avant tout réformer l'Église même, il fit sévèrement observer dans son
diocèse les récents décrets du concile de Trente; il rétablit à Ravenne
l'usage, depuis longtemps oublié, des conciles provinciaux; il reforma la
discipline et les mœurs de son clergé; il protégea les ordres religieux,
jésuites, capucins, camaldules, tous ceux qu'une règle plus sévère ratta-
chait plus étroitement à la défense de l'Eglise. Pourtant, le cardinal d'Urbin
n'était pas seulement un prélat plein de zèle ; fait duc de Sora par l'empe-
reur Charles-Quint, il savait employer en prince temporel les richesses
Rinceaux formant le prénom : Israël.
Israël van Meckenen ou van Mecken est le second des maîtres graveurs
de Bocholt que nous connaissons. Il y travailla de 1482 à 1498. Le chiffre
de ses ouvrages s'élève à environ trois cents pièces. Sur ce nombre, une
proportion considérable se compose de copies, soit d'après les gravures de
Martin Schongauer, soit d'après celles du maître spirituel connu sous le
nom de maître du cabinet a"Amsterdam. Abstraction faite de ces copies, il
considérables qu'il avait reste encore comme œuvre
héritées de son père. Il se ..._________________________________......... «•___ original d'Israël un total de
I ^^^^^^^^^^P^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^j P^de deux cents em-
palais archiépiscopal. Il | ^^^^^^^^^^^^"^ ^Éâ^^fe m0,nS ^ ,rml ics Plus
s'occupait d'éducation, il 'j Vk | I {/H \| "\ ' ^ ^ " ractéristiques de l'époque,
reformait le collège de la i ff« |f ^ ^ -V^ J fflBl^p II y a à la Bibliothèque
Rovère, fondé en Avignon i ^^SJs! JlÊ& H "° ffRjffijj^8ro de Paris deux volumes inti-
par .Iules 11 et dont il était j ÈÊg^Si Ë^^SarS Cl " CiW 1 V^II^SbH '' ŒuvreS d'Isra'dl van
le protecteur. Il aimait les I HHhR1 * 'W ^ J f^f ^* * P l î-t-^jr ^, 1} Mecheln, et qui contiennent
lettres et les arts, attirait ppS§pSjffl| | Wff'&'I^'" % une quarantaine de pièces
à Rome, pour lui faire étu- l^&JIll iAÀ 1 aVSI ^3H| >ri*"l<r/g% 'l '47% ~% 4^ I S^F»1» variées,
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sa piété et ^ ses goûts ar- mMS^m^^^M I i^k^^roiR V W ffigHR^^^^ mais surtout dans le but
sans nul doute que furent |fÉliP^ gnement authentique rela-
composées les miniatures j By |Sl|M '^^r^^^^^^j^^^^^^^miPw^^Ê^^%lu^^Mt' f jul^" tif aux coiffures du xv- sic-
que nous allons étudier, ! .1@|É|^^ de. La famille d'Israël
Probablement^ entre tes jP^^ P^aît ^avoir tiré son nom
donna l'archevêché de Ra- i lli^ Maas. à peu de distance
venue. Mais toute sa vie il fll»3»^^ de ,a rivePgauche du RWin.
demeura attaché à l'église P ' • "' s" En ^ors des indices
qu'il avait administrée avec Miniature inédite d'un missel du xvi« siècle, pVr Giulio Clovio. qu'on peut tirer de ses ou-
un si louable dévouement. vrages, les renseignements
Au moment de la quitter, il consentit, à la demande générale des habitants,
à accepter le titre de protecteur de Ravenne, et lorsqu'il mourut, en i,5j8,
il légua par testament à sa chère église un certain nombre d'objets précieux.
Parmi eux, on cite une Crucifixion conservée au séminaire de Ravenne, et
dont la vanité locale fait honneur à Michel-Ange; il faut y joindre le missel
que nous décrivons, dont il s'était sans doute servi comme archevêque et
qui n'a point cessé depuis lors de faire partie du trésor de la cathédrale,
grâce au soin tout particulier qu'elle prend de conserver ses précieuses
reliques.
Concernant la vie du maître se bornent à un petit nombre de faits enregistrés
dans les archives de Bocholt, entre les années 1482 et i5o3. Dans ces
notices, Israël est cité comme charge de percevoir les impôts d un pâturage
public de la ville, et encore comme faisant partie avec sa femme d'une
députation. envoyée à la ville de Munster. Enfin, on a trouvé le tombeau
d'Israël, mort, à ce qu'il paraît, la veille de la Saint-Martin, en i5o3. Un
dessin très soigné de ce monument est conservé au British Muséum.