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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 3.1885

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Nr. 117 (25 Avril 1885)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0058

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46 L'ART ORNEMENTAL.

de famille rose chinoise en assez grand nombre ; aujourd'hui, la contrefaçon
s'est emparée de ce genre et elle en inonde le commerce.

Hugues, moine de San Galgano, camarlingo, 1257.

1 ' Couverture de livre de Bicchcrna et Gabella. Archives de Sienne.

Les livres de la Bicchema et de la Gabella, dont les archives de Sienne
possèdent une série comprenant soixante-dix-huit pièces dont la plus
ancienne est datée de 1257, sont les registres de deux des principales
branches de l'administration de la ville de Sienne.

Les Quatre de Bicchema, comme on les appelait, avaient l'adminis-
tration des deniers publics, encaissaient les revenus de l'État et pour-
voyaient aux dépenses relatives aux services publics. L'office de la Gabella
était également géré par quatre citoyens de la République, dont le rôle
était de recueillir les impôts.

tenant une moitié de l'espace, l'artiste se sentit mal à l'aise; il eut des
velléités d'agrandir le cadre et on en vint à faire de petits tableaux qui
dépassèrent en hauteur et en largeur les dimensions du livre, puis de grands
tableaux qui n'ont plus aucun rapport avec la couverture originelle. C'est
ainsi que, de la petite couverture du xmc siècle, peinte en sa moitié supé-
rieure telle que la représente notre estampe de seconde page, on arriva, en
passant par notre estampe de troisième page, jusqu'à la toile du xvn° siècle,
qui se mesure par mètres. Ces toiles et ces panneaux de diverses grandeurs
ont été réunis aux archives de Sienne et forment une collection aussi
précieuse qu'intéressante, composée de soixante-dix-huit pièces.

Malheureusement cette collection n'est pas complète : il s'en faut de
moitié. 11 fut un temps où de telles vieilleries étaient si mal gardées que
bon nombre allaient s'enfouir chez le marchand de bric-à-brac qui ne se
doutait pas de sa bonne fortune. Trente de ces belles couvertures furent
achetées il y a une trentaine d'années, par Ramboux, peintre allemand,
Les plus anciens registres infatigable chercheur de cu-

de la Bicchema et de la Ga- riosités artistiques. Elles sont

bella. dit M. Luigi Mussini. , " a. ': ...,..„;.; ,„,;,...■.:.,..■ . le plus bel ornement de la

formant d'épais volumes. s -, a a yî/a; as - ; s ■; ; vsssaee • , \,:„,.■,.. . ry .■ ;, s,: .'"iicei":! ; : i : pi > rte s< > u m i m.

étaient relie-; au moyen de colleciinn iéemjj m,r bii à

deux tablettes laissant le d.ss la s- de Odyane.

à découvert. Cette couver- se-sY"" '■■':■:> ayy'ay'; '■''''a'll'v';fi Malgré cela,ce qui reste

tare en bo . a peine .'«.gros- .mHBHBBB au Musée des archives d'État

sie, dénuée de tout orne- ■ a'.'ia "'s:.. s a de Sienne de ces couvertures

ment, déplut bientôt à des y ./.a ! ,;: ••: , Jjwari&1_' des livres de liicchcrna et

citoyens qui étaient en train ' '^UaSÊÊÊÊÊ •*^>\3^S'^^ • '\f£gH»' S|; iil pour composer

de doter leur ville de monu- ^ . p: ^ V- ' |i mervÇ'"cuse petite gale-

moitié du xiur siècle, nous y- XFyJy ?v*> •• ' • ' :;^iîJBi^'f i^rf $ de précieux documents his-

les voyons traçant sur la jfy ; Sly^ ' H ''.: ^•^t^^^^j^^"^ t'ai pies et peut-èti e les plus

et les armoiries du camar- ^^Dp2S^ I,flfc ■jf*! ^^^fe^^^^^^Kpl|pl^ ^crmc 'e Pal^iis Piccolomini.

magi^rats ^ en^ exercice^e ^^|||-| J ^ j' Cul-de-lampe et frontispice

doué de certaine vanité, assez r lier, peintre et graveur, est

peu monastique, eut la vel- a ■ y . ■ y,, yyy ■.. ,... lyyy, . ,.....■ né en 17a': et mort en ai'à

léité de laisser, sur la cou- f^^^Mj^:0^'M':^l!'% ' '= , '-■ ■'"■■ ' 'illiiiT?? y- --^i-:"" -"-"""T..->'VAX^^W II fait partie de cette pléiade

verture de son livre, sa propre ÉrarilK^ W '-—'W' ".' •''■''^::----'"ï.^ ':v";.: ':^.v-. ;re4« admirable et féconde d'illus-

image, en s'y faisant repré- llWfSSffl trateurs de livres, qui fut une

senter assis à son bureau Yy^ï^'^ . \ ': dc.s ghdres au vuir aède:

devant ses livres et sa pecunia. , ■■<'-:■■:'■•!;:■<>■, dryai : ; y:y ■ d'à ';''..!: pdvi'jik 'i;;:;i:,V;.a";,7 .'i; d'ipd •ïi',:»|'V;!lllii? ; ';ddedyvi'' !;; a' a.:"i: 1 y , i ' îlll 11IIIISI' Bernard Picart, Gilot, Bou-

Son exemple eut des imita- J^fflHM.. cher, Saint-Anbin, Oudry,

tours, et, suivant les moyens, (Iff» Cochin, Gravelot, Eisen,

le goût ou la vanité de ces fM^' ' ^BflpPiP^ Choffard, etc.

magistrats, la planchette su- jj' P^UrY Marillier, dessinateur

périeure fut plus ou moins I précieux, a suivi de près ces

ornée par la main d'habiles Hugues, moine de San Galgano, camarlingo, iz57„ maîtres. Plein d'invention,

artistes. Ceux-ci, ayant dès Couverture de livre de Bicchema et Gabella. Archives de Sienne. réunic et groupe avec art

le xiii0 siècle créé une école ses minuscules figurines et

bien digne de se mesurer avec celle qui, à Florence, s'honorait des noms
de Cimabue et de Giotto, pouvait-on s'en tenir à des blasons et au peu
de variété qu'offrait l'image de l'éternel caissier et de son bureau? Évi-
demment non. Aussi, dès le xivc siècle, l'usage de laisser leurs livres ornés
de peintures se trouve pour les magistrats de la Bicchema et de la Gabella
définitivement établi.

L'art, qui ne tarde guère à se trouver à l'étroit dans l'enceinte d'une
ville, si animée qu'elle soit, par le mouvement incessant imprimé à ses
affaires et par la mobilité fiévreuse de sa politique, l'art, même dans le
cadre restreint que lui offrait la couverture des livres, s'ingénia bientôt à
illustrer des sujets où les intérêts de l'Italie entière se trouvaient engagés.

Suivant l'ordre de cette progression, c'est jusqu'à la moitié du xv° siècle
les sujets religieux ou ayant quelque rapport avec la religion qui ont la
préférence : images des saints, sujets de l'Ancien et du Nouveau Testament,
couronnement des papes et seulement par exception des sujets civils. Mais
quand la coutume fut bien établie, les exigences de l'art s'imposèrent à la
coutume elle-même et la modifièrent. Les blasons et les noms des magistrats

trace d'un pinceau délicat ses gracieux encadrements.

On a de lui une suite de dix-huit pièces : chiffres et fleurs, bouquets
champêtres, etc.

Une suite de douze pièces : Nouveaux trophées ou cartouches repré-
sentant les Arls et les Sciences. Ces pièces représentent l'Architecture,
l'Histoire, la Musique, la Guerre, la Médecine, la Peinture et la Sculpture,
la Jurisprudence, la Poésie et l'Éloquence, la Philosophie, l'Agriculture,
la Théologie.

Une suite de douze pièces: Recueil de nouveaux ornements composés
dans le goût le plus moderne, destinés à être exécutés en or, argent, cuivre et
autres métaux. Dédié à Messieurs les orfèvres, fondeurs et ciseleurs. On lit
sur chaque pièce : Garnitures de commodes, buffets et autres, chandelier
pascal, chandelier d'autel, feux de cheminées, vases de tables, lutrin dans un
nouveau goût, lampes, bénitiers, etc.

La Bibliothèque de Paris possède un volume contenant quatre pièces :
Spectacles historiques ; quinze pièces : les Illustres Français, ornementation
avec portraits, attributs et sujets; dix-huit pièces : vignettes encadrées
 
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