Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 3.1885

DOI Heft:
Nr. 122 (30 Mai 1885)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0080

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
68

L'ART ORNEMENTAL.

en qualité de femme légitime. Il les releva l'un et l'autre des vœux monas-
tiques et donna à Fra Filippo la dispense que son ordination rendait
nécessaire.

Avec ce nouvel état, commencèrent pour le peintre de grands embarras.
Il perdit sa charge de chapelain de Sainte-Marguerite et le rectorat de
l'église de San Quirico. Se consacrant alors à son art avec une ardeur
d'autant plus grande qu'il devait tirer de lui seul les ressources nécessaires
pour élever sa famille, il termina les peintures commencées huit ans aupa-
ravant dans le chœur de la cathédrale de Prato. Il se fit donner, par Pierre
de Médicis, l'exécution des fresques dont on venait de décider d'orner le
chœur de la cathédrale de Spolète. Il y avait trois ans que Fra Filippo était

rait préjuger les résolutions du conseil. D'ailleurs, les artistes n'atten-
dront pas longtemps avant d'être fixés sur cette intéressante question.
M. Paul Strauss vient de prévenir le préfet de la Seine qu'il l'interrogerait
sur les intentions de l'administration, à l'une des prochaines séances. Le
conseil municipal y trouvera sans doute l'occasion de faire connaître son
sentiment sur le trop long ajournement du projet de décoration picturale
de l'Hôtel de Ville.

— Une exposition au profit des orphelins d'Alsace-Lorraine aura
lieu dans la salle des États, au Louvre, du 17 mai au 3o juin. Il y a
douze ans, une première exposition eut lieu au palais de la Présidence;

dans cette ville lorsque, vers la fin de on se souvient encore de son succès,

septembre 1469, il tomba gravement____ Cette année, les tableaux qui la com-

malade et mourut. '^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ss^mwm^^^^mSà^msiëkMgà "1 posent formeront cinq groupes cor-

Fra Filippo reçut de Diamante, ; ywSiîmiilîS I respondant à cinq périodes comprenant

son élève chéri, une humble sépulture ; , ^ "'ï®) ^ lit ' ^es œuvres d'un grand nombre de

dans cette église même où il laissait ^ ^ jl| ^emires' ^ePu's ^e XIV° siècle jusqu'à

Mais, dix-huit ans plus tard, Lau- "a^I^^^^^^^^^^^^I^X^^^ j^^^® llllî ' sition des chefs-d'œuvre que l'on ne

rent de Médicis, conservant le sou- ^lJmf yW$M*j&ËÊt\ ^€aS^JÊ^[\£T<'-' 111 1 peut voir nulle part et qui ont été

venir de l'ancien et fidèle serviteur de 1 yjfe^^j^^^w^^^^^l^^fe^^^ ' ff I I prêtés par des amateurs dont l'obli-

la famille, lui en fit construire, au r^^^^^É^^^^>"*,~^=^^^^V'^^^^, W^jtf^ I 11 geance doit être louée,

même endroit, une plus honorable. 1 TTn^^^^^^^^^S»^ ^ê^mW/^i. f f i Dans l'école primitive on distingue

C'est celle que nous reproduisons. j /^^^^^^^^Mp^ '| ^> ^T^^'^^Ç^^^^ 1 j|| ! des œuvres de Mantegna et du Giotto,

Bas-relief en pierre distrie. j . V^ÉlHî 11| tableau ne figure au Louvre, de Hol-

i ! -^SgÈr^ ^^Mj^^^^fe- tr>Wy$JÈiïiÊÈt1*/^- II bein, de Rogier Van der Weyden et du

Ce bas-relief provient d'un palais, I '^L^^^W^^^^^^^' I il ' Ghirlandajo. Un Gentile da Fabriano,

à Cesena. C'est un travail italien du j ". ^^^^^-'^^y|^^^# xd2îP8ra§§lïilk 1 !v* ' lll auteur introuvable également dans les

commencement du xvi,: siècle. Il appar- '■ '^^^^^^^^^^^^jg^^^^^^^^^Ê^k^^^^^^ II musées, appartient à Sir William Abdy.

tient au South Kemington Muséum. y ■^^^T^^^^^^^^^Êf^^^^^^^^^m^K^K^y' ' Il Cet amateur passionné a rapporté d'Ita-

. f «l; S«Mëî?/ -~ ~£ ( '^$t^ÊjJÊ f l ! :j i lie une fresque qui figure également à

La Vierge et l'Enfant Jésus. | ,. ¥vi \ ', i^^fj^ll W^È^ ' il : l'exposition.

■ ■ ^jjftwBBS^'M^ A^^^^^Êf^^-~~ m La Renaissance sera représentée

Ce bas-relief en marbre avec son j .' y^'^^^^^^^^^ti Jff'^LJiP' a^^K^C^C^ ' 'm par de grands maîtres italiens, Fra

riche encadrement est l'œuvre de Dona- | ., llrtJ^ÉsIx t jÉlr} ^^Ê^J^^^^f^^^^^^^ï II ' Angelico de Fiesole et Domenico Freti.

tello. Il appartient également au South i •: ^^^SHj|l|^^P' ''^vJ[R W^^S/^wÇ^' ^ïx?*^ 1 L'école espagnole comprend plu-

Kensington Muséum. j |3ɧjllP?^^^^^^^^^^^^^^ V^^^^ Il sieurs Velazquez, Murillo, avec El Pas-

Bas-relief en pierre distrie, provenant j » f'jfl à M. Guizot, par la reine d'Espagne,

d'un palais, à Cesena. _ , ' ^^^^^^^m ^^^^M^^m^' lll et acheté depuis par le comte Greffulhe.

C'est un travail italien de la fin du j \ '^^^^^^^^^^j-~^j^j^^\^t^: ^^^m^ï' fil Saint Joseph, de la collection du prince

xv° siècle ou du commencement du » ^llÊgiU ~W^^^^^^~—^-^^^^^^^^^Ë^^ Il 11 Démidoff.

xvi°. \ jt^V ^rt^^^^K^^^^^^^ £^*>'^l<i^ 11 f I 1 Dans l'école flamande, des Teniers,
---JBJs-^=*——• i ^f^S^^^^j^^^^"f ~'\ Il II , des Rubens, et aussi des Frans Hais,

■<? "'"7".*:' ^ _ - | [Il j des Hobbema, des Van Dyck, des

PETITE CHRONIQUE V' J^&-~^ P^"* Z---~J Philippe de Champaigne, etc.

y*!»?-A?/»*.'M*— .—i—>——-"—— 1 — ■■.«'» Qn trouvera un grand choix de

Bas-relief en pierre d'Istrie, provenant d'un palais, a Cesena. tableaux, portraits et paysages de l'école
- La commission municipale des travail italien du commencement du xvie siècle. , anglaise, dont quelques Gainsborough,

Beaux-Arts, présidée par M. Hattat, et notamment la Petite Mendiante, et

s'est rendue au Salon pour exami- des paysages par Old Crome, Nasmith,

ner les œuvres qui pourraient être acquises par la ville de Paris.

Les offres ne manquent pas, mais les acquisitions seront, cette année,
quelque peu réduites.

La Ville possède bien un budget pour les Beaux-Arts de,3oo,ooo fr.,
mais, comme une partie de cette somme doit être consacrée à la décora-
tion artistique de PHôtel-de-Vilie, les acquisitions ne dépasseront pas,
dit-on, une centaine de mille francs.

— Plusieurs journaux ont annoncé que la commission des Beaux-
Arts du conseil municipal a résolu d'ajourner la question de la décoration
picturale de l'Hôtel de Ville. Cette nouvelle sinon inexacte, du moins
prématurée, est vivement commentée parmi les peintres.

Jusqu'à ce jour le conseil municipal n'a pris aucune décision. La
question demeure entière, attendu que le vote d'une commission ne sau-

Starck ; Reynolds et Lawrence ont également des tableaux qui seront
remarqués.

L'école française se présente avec Mignard, Pater, Watteau, Lancret,
Chardin, Fragonard et Greuze.

Au fond de la salle nous trouvons enfin l'école moderne et des
œuvres considérables de Delacroix, de Th. Rousseau, de Corot, de Millet,
d'Ingres, etc.

— La Société des artistes indépendants nous prie d'annoncer qu'elle
a obtenu du préfet de police l'autorisation de mettre en tombola quel-
ques-unes des œuvres de son exposition.

Un fonds de 5,000 fr. est déjà réuni pour l'achat de ces œuvres.

G. Dargenty.

Paris. — Imprimerie de l'Art. E. Ménard et J. Augry, 41, rue de la Victoire. Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
Annotationen