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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 3.1885

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Nr. 127 (4 Juillet 1885)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0099

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88 L'ART ORN

En mourant, Lcpelletier Saint-Fargeau laissa une fille qui fut adoptée
parla nation ; cette fille devint plus tard la femme d'un gentilhomme de •
souche ancienne appartenant à la famille des Boisgelin, qui s'était épris
de sa beauté, une des plus parfaites du temps.

Mais, en épousant la fille du conventionnel, M. de Boisgelin devait à
son nom de faire disparaître, autant que possible, les souvenirs régicides
qui se rattachaient à la mémoire du père de sa femme. Sachant que

MENTAL.

David avait gardé chez lui le tableau en question, il se présenta un
matin dans l'atelier du peintre.

On était en plein empire. David, devenu baron de l'empire, reçut
M. de Boisgelin avec déférence, et ce dernier lui ayant demandé de fixer
un prix pour la toile en question, il s'empressa de dire un chiffre qui
fut immédiatement adopté. Seulement l'amour-propre légitime de l'artiste
lui inspira l'idée d'une restriction.

— Je ne consens au marché, dit-il, que si M. de Boisgelin s'engage à
ne pas détruire le tableau.
Cette clause fut adoptée.

Rentre chez lui, dans sa propriété de Saint-Fargeau, dans l'Yonne,
M. de Boisgelin se mit immédiatement en mesure de satisfaire sa con-
science de royaliste, tout en respectant l'engagement auquel il venait de

Lettre du xvi" siècle.

souscrire. Il fît venir son notaire et son architecte. Au premier, il dicta
la rédaction d'un acte constatant ce que l'architecte allait faire. Au
second, il commanda de faire sauter la boiserie d'une pièce du château
et, entre cette boiserie et le mur, il fit placer le tableau. Au préalable, il
avait eu de son architecte, assisté de chimistes convoqués, l'assurance
que la toile en question pourrait rester ainsi dans un parfait état de
conservation pendant cent ans.

Suivant le Figaro, elle y serait encore.

— L'Isère, emportant la statue de Bartholdi, est arrivée à New-York
le i7 juin.

La réception officielle de la Liberté éclairant le monde a eu lieu par un
temps superbe.

Une escorte, composée de bâtiments de guerre, parmi lesquels la
frégate française la Flore, de navires marchands et de yachts, a accompa-
gné le transport l'Isère depuis la baie inférieure jusqu'à l'île Bedloë, au
milieu des marches triomphales jouées par plusieurs musiques, des salves

Lettre du xvi° siècle.

des forts et des vivats de la foule massée sur les rives, dans la partie basse
de la ville.

La ville et les navires du port étaient pavoisés.

Dès que l'Isère et son escorte ont eu mouillé en face de l'île Bedloë,
où doit être érigée la statue, les officiers français ont débarqué ayant à leur
tête l'amiral Lacombe. Ils ont été reçus par le maire de New-York et par
les fonctionnaires municipaux suivis d'un détachement de la milice.

Le cortège s'est rendu à travers Broadway, rempli de monde, à l'hôtel
de ville où une collation était servie.

La population de New-York a témoigné le plus vif enthousiasme.

G. Dargenty.

Paris. — Imprimerie de l'Art. E. Mén*rd et J. Auony, 41, rue de la Victoire.

Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
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