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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 3.1885

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Nr. 130 (25 Juillet 1885)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0109

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98

L'ART ORNEMENTAL.

une des matières les plus précieuses polir les arts. Son grain, son poli,
la couleur chaude et harmonieuse que lui donne le temps ajoutent à la
beauté des ouvrages. Les anciens en avaient reconnu le mérite et dès
les temps les plus reculés on le trouve employé non seulement pour les
meubles précieux, mais encore pour la grande statuaire, témoin la Minerve
dont M. de Luynes a tenté la reconstitution. L'Egypte et l'Asie Mineure
l'appliquaient à leurs objets de luxe. On peut voir, dans les vitrines du
Louvre, le caractère qu'avaient su donner à leurs sculptures sur ivoire les
statuaires de Ninive et de Khorsabad. Homère nous apprend que, de
son temps, il y avait des fourreaux d'épée, des lits et des chaises fabri-
quées en ivoire'; des lambris, des plafonds, des colonnes en étaient revêtus.
Le trône de Salomon était en ivoire. Chez les Romains comme chez les
Grecs, c'était dans l'ivoire qu'on taillait non seulement les chaises curules
des sénateurs, mais les pyxides élégantes où les dames renfermaient leurs

xviiie siècle taillait dans l'ivoire les bustes de Voltaire et de Rousseau,
et de J. B. Xavère, auteur d'une bacchanale.

Aujourd'hui, le bel ivoire devient de plus en plus rare, aussi son
emploi est-il limité à de petites statuettes, à des couteaux à papier, à de
menus objets de toilette, etc.

Objets du XVIe siècle.

L'estampe de notre deuxième page représente un couvert, une
pochette avec ceinture de dame patricienne et un petit nécessaire portatif.
Ces trois objets, qui appartiennent au Musée national bavarois de Munich,
sont du xvic siècle.

Jubé.

Nous reproduisons à notre troisième page la partie centrale du jubé de

objets de toilette, les manches l'église de Saint-Jean, à Bois-

de leurs miroirs. Quelques- le-Duc, qui est l'œuvre de

uns de ces anciens travaux ^ Conrad van Noremborgh, de

montrent jusqu'à quel point J^N^Èé^ïÉ ^ Natnur> et 1U' porte la date

sculpter l'ivoire, et leur valeur f •-^'^^^S^^^^S j* Jt Ce beau fragment d'ar-

artistique explique comment , -^MÊ^^^^^Ê^^S^^Sjtr y Tf chitecture appartient au South

l'histoire a conservé les noms fi.^j '"^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ * J^e"s','8t0'' Muséum. Il a cte

plus reculée jusqu'à nos jours fl ï || ^^^^^^^^«S^^^^Bj^^^^^^^^^^^^^^^ fliPf d'une douzaine de couteaux à

ment certainement la suite la jjjji jjnj 'wÊÊ^Êi S^fflf ^Éfjjljj' armes de la ville de Paris et

plus complète de l'histoire de §|| |J| ^UmSm^wÊ^m^wSi^^^Êl^Ê^^m B| l'inscription gravée : Mairie

l'art par les^monuments. ||| W ^hHE^^^^^B jii|:fff de Paris, 178g. Cet achat

moyen âge qui créa le plus iSplt y;||K^BHjj^^^^^).^P^^^^^^^^ra^ Ipv'1 vieille argenterie faite au mi-
d'images en ivoire. Comme '\ jp || ''^^J^M^3 ^ '^^^«^M nistère des Affaires étrangères.

tion, il faut voir la curieuse 1 || fS^W^fSff^'-^^m^^i lÈmife* ''^^Ê^jÊ^ des pièces marquées au chiffre

figure ^panthée du musée-de ^\ j || /'■«M^^^^^^^^^^^^^ de la Ville de Paris ^en pos-

en main deux torches enflam- ^/ | |i 'l^^^^^^^^k ' ^ C'est à ce titre qu'il a^pu éga-

mées, et qui fut trouvée au *| ^^^NlBËÊ$** ^ lement s'approprier la biblio-

Pendant le xm0 et le Objets du xvi° sifcle et l'affecter à l'Institut.
xiv° siècle, les artistes exécu-
tèrent une si grande quan- — M. Poubelle, préfet de

tité d'ivoires que, la matière première venant à manquer, on dut la
remplacer par de l'os. Le xve siècle voit l'emploi de l'ivoire se ralentir un
peu ; mais les pièces qui nous restent de cette époque sont parfois très
remarquables. Le style national est parvenu à une hauteur sans rivale.
Il faut citer, d'après M. Jacquemart, pour les sauver de l'oubli les noms de
quelques artistes révélés par des inventaires. C'est Debraellier, Henry des
Grès, Heliot, Henry de Senlis, Philippe Daniel, peigniers et tabletiers d'un
remarquable talent. Au xvi° siècle la France persévère dans cet art où elle
avait eu de si grands succès, mais les noms des artistes manquent le plus sou
vent. Nous savons pourtant que François Duquesnois fut le maître de l'ivoire
rie, quoiqu'il ne signât pas ses ouvrages. Cluny et le Louvre possèdent de lui
des groupes et des bas-reliefs charmants. Francis van Bossuit, de Bruxelles
Jean de Bologne et ses élèves illustraient aussi l'ivoire. Plus tard,
Louis XIV appelle auprès" de lui Van Obstal, d'Anvers, et lui fait exécuter
de belles sculptures d'ivoire. Puis, c'est Jacob Zeller, Lacroix, Jaillot,
Lucas Faydhcrbe. Enfin, les derniers noms sont ceux de Rosset, qui au

la Seine, vient de décider, sur la proposition de M. Alphand, qu'à l'avenir
les architectes lauréats du grand prix de Rome pourraient être nommés,
sans concours, au grade d'inspecteur de 3e classe dans le service permanent
d'architecture.

Les élèves de l'Ecole des Beaux-Arts pourvus du diplôme d'architecte
seront admis en qualité de sous-inspecteurs de 3° classe.

Les uns et les autres ne seront attachés, toutefois, d'une manière défi-
nitive, au personnel permanent, qu'après un stage d'une année, pendant
lequel ils recevront les émoluments de la classe la plus élevée du grade
immédiatement inférieur.

— Le Voltaire a donné des détails sur le bronze qui doit servir au
monument Gambetta.

Le bronze ne joue qu'un rôle secondaire dans le projet de MM. Boileau
et Aube. Seules, les statues allégoriques seront en bronze, ainsi que la
Renommée qui couronnera le sommet du monument.
 
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