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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 3.1885

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Nr. 146 (14 Novembre 1885)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0171

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IÔ2

L'ART ORNEMENTAL

fait une réputation assez grande pour que, y parvenir, fût le but d'une
ambition peu vulgaire. A quelle famille appartenait Berain ? Comment
arriva-t-il que les deux frères, Jean et Claude, prirent le parti des arts ?

gondole ; des lettres ornées ; des encadrements ; des navires ; des mauso-
lées ; des ornements ; des parterres ; des armoiries; des chiffres enlacés;
des costumes de théâtre.

M. Jal déclare n'avoir pu le découvrir. La bibliothèque de Versailles pos-
La chose en soi, du reste, n'a pas une sède aussi un volume aux armes du roi,
très grande importance. contenant soixante-deux planches d'orne-
Jean Berain fut logé aux galeries du ^j™j>) ments.
Louvre par le roi, sur la proposition de j>. JgltiM

ler^' ^^^^^^^rf^^^^^H^s^S ; ^^^^^^ (J? ' B^ière^de^ corps d'MqurturierB.^^

vestre et'rendit au roi celui qu'il avait éS^^^S^Ï^^^È^^^^^^ÈSÊ^^^^^^^^MM^^^^ La bannière a emprunte sa forme du

occupé depuis 1(577, ce qui donne bien "^^^^^^^^^^^^^^fflK^^^^^^^^^PB^H^S^^ vexillum des cohortes romaines, qui

la mesure de l'état de considération dont ^f?^}/ &*WWwÊ?è> JiPlM fil consistait en une petite voile carrée atta-

Jean Berain eut un fils appelé comme ^t^^Q^^^^^^^^mj^^W^^^^^^^^S^ zontalc fixée au bout d'une pique. Ce

lui Jean et dont les travaux sont assez 7<8r" ^TSÊÈÊi'r^ flfef" signe de ralliement était dans la société

difficiles à distinguer de ceux de son père, IfflM™1*^ JB^. féodale le signe distinctif d'une partie

conçus qu'ils sont absolument dans les ^jBfT «H^^nB» wË> de la noblesse. I.es chevaliers qui axaient

mêmes données décoratives. M. Jal pense ^|cr ''fflË'S' «H^1 le droit de porter bannière se nommaient

qu'il faut attribuer à ce fils les ornements IJj. Mfl chevaliers bannerets; mais ce droit était

de la galerie d'Apollon et du château du -r parfois accordé en dehors des conditions

Les nombreuses compositions de „,. 1 .>,.,,.., des armées royales pouvaient porter ban-

^lUMlUolTlON Uë >l< DERAINi '

Berain peuvent servir de types pour l'or- nière sans être bannerets. « Tous royaux

nementation du style Louis XIV. Elles chefs de guerre, dit à ce sujet un titre

sont toutes parfaitement entendues et bien appropriées à leur destination.
En somme, quoique Berain n'ait ni l'ampleur ni l'originalité de Lepautre
et qu'il manque parfois de goût, il n'en doit pas moins être classé parmi
les maîtres de l'ornements.

Les premières pièces attribuées à Berain portent les dates de 1663 et

cité par du Cange, comme lieutenants, conncstables, amirals, maistres des
arbalestriers et tous les mareschaux, sans être barons, ni bannerets, tant
comme ils sont officiers, par dignité de leurs offices, peuvent porter ban-
nières et non autrement. »

Les bannières étaient également des signes de ralliement pour cer-

1667. C'est une suite de seize pièces de ser- taines corporations qui se rangeaient autour

rurerie numérotées, et une autre de dix d'elles dans des occasions déterminées,

pièces très utiles pour les arquebusiers ; elles <r slW \ r> Le mot arquebusier, qui désignait en-

se trouvent à la bibliothèque de Paris. G]iP<>,li^^ÊÂ)%v '<3 core y a tll,c,MUL's années l'industriel qui

Les pièces les plus connues de J. Berain jk^^B^^t'^ vend ou fabrique des armes à feu portatives,

se trouvent dans un volume relié de l'époque ^^m^^^^^\ s'employait autrefois pour désigner un

portant le titre suivant : Œuvres de Jean a^, ^^^^^^t homme de guerre armé d'une arquebuse et,

Berain, dessinateur ordinaire du Roy, re- JÊjL ' -^^^^^ jfe plus tard même, pour désigner certaines

qui se trouvent encore dans leur état primi- Ij^^f^' ^jS^^^m »^ cienne des armes à feu portatives. Elle

tif, contiennent une centaine de pièces; ? JbIL ^ ^^^^Jp^ë^fô^^^^^v ^ <Sjgp f comporte, dit M. Bosc, un mécanisme spé-

voici l'indication sommaire de celui qui fait ^^^^MM^^ËjP^^^|||^^ cial servant à enflammer la charge ou plutôt

partie de la collection Poterlet : panneaux ^I^^^^ÊÊ^^S^^^^^^^^^^^^^^^' l'amorce placée dans un bassinet ou cuvette.

de différentes tailles ; montants; horloges; WÂsS^^^^^^^^^I La bombarde fut aussi appelée arquebuse,

cartels; vases; candélabres; chandeliers; ^^^^^^^wfj^^^MÊ^&t:^^^^^^^^^^^^^^ H existe plusieurs sortes d'arquebuse : l'ar-

coiffures ; armes; commodes ; lustres ; tor- jfflK^W^ quebuse à croc, à chenapan, à rouet, à mèche,

chères ; consoles ; personnages dansants; f^BÉi^^^^la^v^ ^^^^R^^fi^^^^^^^ à serpentin ; enfin l'arquebuse rayée, ainsi

temple; chaises à porteurs ; caisses de car- '"^^^^^^^^^^^ ^^L^^^^B^^^W^^vF nommée parce qu'à l'intérieur il y a des

teaux ; plafonds; plus, vingt pièces de che- Mini "willr BuIlL Vers la ftn du xvl° siècle parut une

minées. Dans quelques-uns de ces volumes '«pp Wk ■MMl' arquebuse à vent; certains attribuent l'in-

se trouve le portrait de J. Berain, peint par H W IB veiltion de cette arme aux Hollandais,

Vivien et gravé par Duflos en 170g. JBm iÉÉeIî. d'autres antiquaires à un habitant de Lisieux

La bibliothèque de Paris possède, en MfR wÉf nommé Marin, qui vivait vers la fin du

outre, trois volumes contenant ensemble lap W$£ xvie siècle. — Après la bombarde, on se

plus de six cents pièces, dans lesquels sont 1ç servit de l'arquebuse à mèche : elle se com-

réparties les œuvres en tout genre de J. Be- Composition de j Berain- pose d'un canon et d'une platine portant un

rain. On y trouve les diverses pièces pour les chien nommé serpentin à cause de sa forme

arquebusiers dont nous avons parlé plus contournée en S. — L'arquebuse à rouet

haut ; des rinceaux; seize pièces, ornements de peinture et de sculpture qui
sont dans la galerie d'Apollon au château du Louvre et dans les appartements
du Roy au palais des Tuileries; des panneaux et des plafonds; des cor-
niches ; une chaise à porteurs; des commodes et des lustres; des
torchères; des consoles; des boîtes à horloges; des cartouches; des vases
et des pendules ; des armes de fantaisie ; des vases et aiguières ; des
pièces de serrurerie; des arabesques; des dessins de cheminées; une

aurait, paraît-il, été inventée à Nuremberg en i5i5. Elle est souvent ornée
d'incrustations en ivoire et de sujets de chasse sculptés, surtout au
xvii0 siècle. — Les arquebuses à pierre ont une clef de détente qui fait
partir le chien. Beaucoup d'antiquaires considèrent toute arme à mèche
comme n'étant pas une arquebuse, mais une haquebuse à serpentin, à
mèche; du reste, cette dernière porte toujours une fourche nommée
fourquine, qui sert à l'appuyer pendant le tir. D'autres confondent l'arque-
 
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