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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 3.1885

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Nr. 146 (14 Novembre 1885)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0173

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164

L'A HT ORNEMENTAL

la République, de Soitoux, place de l'Institut; Voltaire, de Caillé, quai
Malaquais; Diderot, de Gautherin; les Chevaux de Marly, place de la
Concorde, etc. Il n'est fait aucune mention de l'obélisque de Louqsor, de
la colonne de la Bastille, de la statue de Louis XIV, des portes Saint-
Denis et Saint-Martin, etc. Tous ces monuments sont restés la propriété
de l'État.

L'évaluation la plus élevée atteinte par une œuvre de sculpture placée
sur la voie publique et payée par la ville de Paris, est de 282,800 francs,

elle appartient au monument de

_/■> _ _ la République du sculpteur Mo-

rice.

L'ornementation des écoles
ne représente qu'une valeur de
5o,ooo fr., et celle des mairies
400,000 fr. environ, c'est-à-dire
un chiffre d'objets d'art infé-
rieur à celui que renferment sé-
parément plusieurs églises telles
que St-Eustache, 701,000 fr.; St-
Germain-des-Prés, 642,000 fr.,
Ste-Clotilde, 663,000 fr.; la Tri-
nité, 486,000 fr.

L'Hôtel de Ville, dont l'or-
nementation est loin d'être ter-
minée, contient des sculptures
évaluées à 1,424,500 fr. et quel-
ques tableaux estimés ensemble
216,638 fr.; le plus coté est la
Sieste, de Courbet : 3o,5 55 fr.;
viennent ensuite le Retour de
la Bastille, de Paul Delaroche :
25,ooo fr., et la Prise de l'HÔtel-
de-Ville, de Schnetz : 20,000 fr.

Au pavillon de Flore, les
appartements du préfet sont
ornés de tableaux de Largillière,
Gérard, Prud'hon, etc. Le por-
trait de Mm0 Récamier, de Gé-
rard, est estimé 32,000 fr.; les
deux Echevins, de Largillière,
8,000, et l'ensemble des pein-
tures 34,800 fr.

Les sculptures y figurent
pour 38,ooo fr.

Indépendamment du monu-
ment et des quelques œuvres
d'art qui y sont installées et sont
évaluées à 1,7:0,000 fr., l'hôtel
Carnavalet, pour son musée
et sa bibliothèque seulement,
représente une valeur de
1,200,000 fr.

Quant au service du plan
de Paris, qui a pu former de-
Panneau composé par J. Berain. puis 1871 une précieuse collec-

tion de documents, sa part,
nous dit M. Alfred Lamouroux, s'élève à 1,714,223 francs.

— A quelques mètres de profondeur du sol on a découvert, place de
la Chancellerie, à Rome, dans la démolition du palais Pagnoncelli, une très
belle mosaïque formée de marbres de différentes couleurs et reproduisant
des dessins d'un style parfait. Les archéologues qui l'ont vue disent
qu'elle remonte aux premières années de l'Empire.

— On vient de faire une curieuse découverte artistique dans la cathé-
drale de Milan.

Au cours d'une visite de l'édifice, on s'est aperçu que la tête d'une
statue qui semble une œuvre du vi° siècle et qu'on prendrait, si ce n'était le

lieu où elle se trouve, pour un Paris jetant la pomme à la plus belle des
trois déesses, était chancelante et mal assujettie.

Quand on a voulu la réparer, on a remarqué avec surprise que
cette tête avait une cavité à sa base, et dans cette cavité on a décou-
vert un camée superbe représentant exactement la statue dans laquelle il
était caché.

Naturellement, ce camée a été enlevé et mis en lieu sûr. Quant à la
statue, elle sera réparée d'ici quelques jours, replacée dans sa niche, et
baptisée du nom de quelque saint par
les curieux qui viendront visiter l'ab-
side de la cathédrale.

— On sait que Garibaldi s'occupa,
il y a quelques années, d'un projet
de déviation du Tibre. Afin d'en-
gager le monde artistique à appuyer
son projet, il insistait sur l'intérêt et
l'importance des trouvailles qu'on ne
pouvait manquer de faire dans la vase
du fleuve romain. En effet, sans
compter les œuvres d'art qui ont été
enfouies dans le Tibre,— comme par
exemple la statue de Vitellius, traînée
la corde au cou par le peuple furieux
et précipitée du haut d'un pont, —
que de trésors inconnus recèle peut-
être la vase épaisse du fleuve !

Ce ne sont pas des fouilles régu-
lièrement entreprises, mais le ha?ard
seul qui vient de confirmer cette opi-
nion, et de montrer que la vase du
Tibre est une excellente et fidèle
receleuse.

Ces jours-ci, en travaillant à l'un
des nouveaux ponts de Rome, au
moment où ils posaient les fondations
d'un des piliers, des ouvriers heur-
tèrent, à deux mètres environ de
profondeur, un corps dur et métal-
lique. Quelques instants après, ils
retiraient du fleuve et apportaient sur
la rive une magnifique statue de
bronze. Haute de im,65, cette statue
représente un homme, se disposant à
porter un coup de massue.

La commission archéologique
s'est immédiatement réunie autour de
ce bronze. On ne connaît pas encore
l'avis des savants, mais tous ceux qui
ont vu la statue sont d'accord sur sa
haute valeur artistique.

Cette découverte ne manquera
pas de donner de l'intérêt au projet
du patriote italien.

Enseigne de coups l>'arquebusiers.
(Musée national bavarois, à Munich.)

— Il avait été question d'élever
une statue dans le parc de Saltaire

en l'honneur de feu Sir Titus Sait, mais l'héritier du Baronet a témoigné
le désir que les fonds souscrits fussent employés à doter la ville d'une école
d'art, ce qui a été accepté.

— Une souscription nationale est ouverte en Russie pour élever un
monument à l'empereur Alexandre II sur l'esplanade du Palais-d'Hiver.

Les matériaux seront le bronze, le marbre et le granit.

La statue du défunt empereur s'élèverait sur un socle autour duquel
seraient groupées les figures des principaux hommes d'État de son règne,
comme dans le monument de l'impératrice Catherine II.

. G. Dargenty.

Paris. — Imprimerie de l'Art. E. Ménaod et J. Augrt, 41, rue de la Victoire. Le Gérant : EUGÈNE VKRON.
 
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