Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 3.1885

DOI Heft:
Nr. 149 (5 Décembre 1885)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0183

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
i74

L'ART ORNEMENTAL.

EXPLICATION DES PLANCHES

Diane chasseresse.

Kuuiii de Limoges on grisaille. xvic siècle

Glaucus sortant de l'école d'Argos en sculpta la statue, et c'est à son
œuvre que l'on puisa par la suite l'inspiration pour former les images
répondant à l'idée religieuse de Vesta.

La noble statue, qui était un des principaux ornements de la galerie
Giustiniani et qui compte parmi les plus remarquables raretés du musée
Torlonia, est une émanation bien directe du type présenté par Glaucus.
Cette belle plaque appartient au South Kensington Muséum. Elle a été Cela donne au marbre une importance toute spéciale, celle de fournir une

achetée par le musée à Henry idée de l'école qui a précédé, et de

Damby Seymour, qui l'y avait nous offrir ainsi un élément pri-

exposée en 1876. fifeiffl mitif pour suivre la marche des

arts en Grèce. On y peut saisir les

Croix en vermeil. ,<JW$Êt- traces des efforts faits par Glaucus

... /^^^^^C^H^Mst^i pour se dégager des liens hiéra-

Cette croix enrichie d émaux K'^ail^^wOTÉÎaBB^MlSsa

•11 ., , „„ ^I^Lv^mSt^maiàsnÊF tiques dont il n'était pas encore

est un travail du xvi° siècle, bile vPli^VBMMsBSsv'^lpr

permis de s'affranchir entièrement.

appartient à l'Ospedale Maggiore,
à Milan.

Vesta.

D'après le marbre du musée Torlonia.
Vesta, fille de Saturne et de

La figure de la déesse rend ce
mélange de dignité, de calme, de
fierté et de majesté, qui sont des
attributs divins.

La disposition des cheveux,
couvrant entièrement le front et

Rhéa, était la déesse du feu. Son '^pH? wsJL fi^^^^^gt JLgjL JJSPr entourant le visage, ajoute quelque

culte venait de Perse et il en est -w^^^^^ÈÊ^Ê^ÊN^Ê/fm A'^wk wfâftt/l^^^feS^^^^^lk chose de mystérieux et de sombre

à l'ensemble de cette expres-
sion.

La tête de Vesta est couverte
d'un drap qui descend sur les

peu de plus ancien. Se reliant aux
plus vieilles traditions des hommes,
il était tout empreint des souvenirs
d'une civilisation encore naissante.

La famille réunie autour du «EPS j^j^jS^^MW&JrS^ \&F tfflaà épaules et qui va jusqu'à la moitié

foyer domestique, dit M. Visconti,
rappelait les bienfaits de Vesta.
L'accès à la maison, le vestibule
lui était consacré. Une telle déno-
mination maintenue dans toutes
les langues qui dérivent du latin
en rend encore témoignage après
tant de siècles.

Rome reçut le culte de Vesta
avec les titres les plus nobles et les
plus anciens qui entouraient son
origine.

Mars avait engendré Romulus

culte à la fois mystérieux et mys-
tique, on l'adorait dans le feu
même qui en était ainsi la repré-
sentation et l'objet, et dont les
hommes étaient censés lui devoir

du bras, emblème ordinaire et
connu de la manifestation toujours
imparfaite de la divinité sur la
terre.

Le reste de son habillement
artistiquement plissé y a fait atta-
cher un sens symbolique. M. le
docteur Prenner, de Tubingue, a
développé cette idée dans un tra-
vail fort remarquable sur Vesta.

Les plis rectilignes de la partie
inférieure du vêtement seraient,
selon lui, l'emblème du foyer. Il

dans le sein d'une vestale. La des- ~ . i^h^^s^^^^\ faudrait voir dans la main droite,

tinée de la ville se rattachait au ; ''^^img^^É^If^^ appuyée sur le flanc droit, une

culte de Vesta, et à la conserva- ^*yr ^^^J^^ pose qui exprime un repos spécial ;

tion du feu toujours ardent entre- ikSSem dans la main gauche, levée vers le

tenu par les vestales. =Jfl|!filL c'e'> l'embième de la flamme, etc.

Vesta n'eut pas de personnifi- Ces choses sont de pures fantaisies

cation bien déterminée. <tâéff%r-r' ■ • 'A"X::^ ™ Imaginatives, vraies peut-être, mais

Suivant les indications d'un ^^^°""^Wi ' que nous ne pouvons contrôler.

Qu'il nous suffise donc de consta-
ter que cette statue de Vesta est
simplement une des productions
antiques les plus remarquables, et
que les musées de l'Europe n'en

la bienfaisante invention. ^^^^^ffPwtwitKfë^'' pourraient point présenter beau-

Les gages sacrés (fatalia pi- ^'"'^^^m coup qui soient capables de lutter

gnora) qui sauvegardaient la gran- «■ avec elle d'intérêt iconologique.

deur et la puissance des Romains iPwBS H reste très peu d'images de cette

étaient confiés aux soins assidus de fi'roUpj déesse. La statue que nous repro-

ces femmes, que l'on avait placées ,. ,■. duisons a deux mètres de hau-

1 1 Croix en vermeil enrichie 0 e.maux. xvi siècle.

si haut dans le sacerdoce et dans teur.

l'État.

Une longue période se passa ainsi, surtout dans les contrées de l'Italie
qui avaient reçu le culte de Vesta.

Cependant la Grèce, dont l'activité artistique favorisée par le déve-
loppement d'une civilisation puissante entrait d'un plus libre essor dans la
réalisation d'un type religieux, trouva aussi celui destiné à représenter
l'image de Hestia. .

On la vit figurer dans l'Olympie de l'Elide parmi les dons sacrés de
Mikythos.

Flambeau en 'bronze doré.

C'est un travail florentin de la fin du xve siècle, il appartient au
South Kensington Muséum; sa hauteur est de oro,2i, sa largeur à la base
est également de om,2i. La paire, sortant probablement de l'atelier de
Pollajuolo, a été achetée, en 1875, 140 liv. sterl. (3,5oo fr.).
 
Annotationen