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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 3.1885

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Nr. 150 (12 Décembre 1885)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0189

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iSo L'ART ORNEMENTAL

que le plus riche, l'ordre corinthien, à cause de la trop grande simplicité I Thèbes, montrent des sculpteurs montés sur des échafaudages et occupés
du dorique et des difficultés décoratives que présente l'ionique. [ à tailler, à polir des statues. Ils frottent toutes les parties à polir avec un

corps blanc, qui doit être un grès quel-
Égyptiens sculptant et polissant un colosse. ___ conque. Il est à peu près certain que les

Egyptiens r . . Egyptiens ont aussi employé l'émeri,

sculptant et polissant un sphinx. Hj - ^Ife» . ' "■" ,( ' \ '] ' qui se trouve en abondance dans les îles

de l'Archipel.

i *~~i r~ —=■-

On a prétendu que les Égyptiens
possédaient pour sculpter la pierre dure

des procédés particuliers et inconnus. < J. V\'\, «\ • '^fc^-^Bii||l " ' -'- PETITE CHRONIQUE

M. Soldi ne pense pas que les moyens " ' 1
employés par ce peuple aient été diffé-
rents des nôtres et nous ne sommes pas --! • yj_ <dr~l£té$? -a" •'} IPÏRBI — M" Chaplain, membre de l'in-
éloigné de partager son avis, quoiqu'il <<?â'*~ ' /' K^^isl • . ' - a \ .' • f i». ^/gj^f-' ^MflëP1 st'tut et ^'un des artistes vraiment supé-
soit en contradiction avec celui d'un m|j| .V , * , / - \ ' \ j JrjfB *^^jpp rieurs de notre temps, a soumis à la
grand nombre d'égyptologues. En effet, <M j- ||,a(^ ■ \ ' (' \ '' \ I ' '^WÊf - |: Commission des Beaux-Arts de la Ville
c'est surtout, ainsi que l'indique M. Soldi, /p.'' î *. . , ' r< ^I^ÊàjSSSnt : ' 'a médaille qui lui a été commandée par
par le martelage et le frappage à plat que \W r , , » , ^^KJHHiH^ \"Ê le conseil municipal en commémoration
l'on taille le plus facilement le granit. jjjjj H". • * j ^Jp" . ' V I i ^Sr : ;L de la reconstruction de l'Hôtel de Ville.
On se sert d'abord d'un gros outil, nommé 1 ' 'jfejSt 1 *" / ' * ! ' Pa~[ Cette médaille en bronze sera frappée
pointe, que l'on fait entrer dans la ma- SlïpSr ' ~ -:::||~7tttt—a ~~ "A."j ?af(sg5 à deux cents exemplaires,
tière pour la faire éclater à l'aide d'une M .'' jjÊÇtffiL jÉj ' ' a ' \ '" ( / j 1 ||j 1-a face de la médaille porte la Ville
masse. Cette pointe, qui est un outil des W ! '-. ^^|',-t'.V^,pr " / - \ . a. \ 4 §§ïj de Paris figurée assise à l'extrémité du
plus simples, semble avoir le plus sou- % 1 ' :; ;' ! '' ' •a/1 ' - "l']V- •'' "; !§||F\ff|[( ' '"^ ï1°nt d'Arcole et étendant le bras droit
vent et le plus longtemps servi aux ^|||';'^ p , K _~" \" ' ''x':''\ '\ P°Ur montrcr l'Hôtel de Ville.
Égyptiens, non seulement à tailler et à ! 11 . / '. \ fi,f .-\: ; ; Au verso se trouvent les armes de la
dégrossir les blocs, mais aussi à détail- WSif / / 1. ' .WHh 1 j Ville, avec les mots: République fr.m-
ler les coiffures et à creuser les hiéro- yj' / /\ /' / . j .' ç\use. placés en exergue.

glyphes. Cet outil ne peut tracer des l55lp ~a NaT" ------r—-j ii,n " "'^S&mF* Au-dessous des armes, on lit cette

sillons nets et droits, comme le ferait le '* l I , '; " y / ^ | inscription:

ciseau, et on retrouve bien le caractère ! \/ ,.'i'.:i,„>.i'\ ' : LA V,LLE
propre du travail qu'il produit dans ces
lignes écartées et irrégulières qui cou-

de
paris

, , réédifie son hôtel de ville

vrent la plus grande partie des monu- ggJ p^Tg-^lfe_(_... - - ( • ■"^3$$$^ JÊÊIË, |.; de 1874 a 1882

th. ballu et ed. de perthes

ments du Louvre. L'outil qui vient

ensuite, dans la série de ceux qu'on ^àmmmLi&&Jk......mimiim^^ architectes

emploie aujourd'hui, est la boucharde,

, j 1 - .. r • Egyptiens sculptant et polissant un colosse. „ ... , , . ,

sorte de marteau dont la tete est formée — Une trouvaille des plus înteres-

d'un assemblage de pointes disposées santés vient d'être faite devant les rem-

symétriquement. La boucharde est un bon outil, mais d'une fabrication
compliquée et, comme nous ne le voyons figurer sur aucun monument
égyptien, nous doutons fort qu'il ait été connu en Égypte. Il ne devait pas en

parts de Sfax (Tunisie). Des ouvriers occupés à des travaux de terras-
sement ont mis à jour des fonts baptismaux en forme de piscine entière-
ment recouverts de mosaïque et en assez bon état de conservation; dans

êtffe de même de la marteline, sorte le fond et sur le côté, on reconnaît

de hache à deux tranchants, dont on ^^^^^.^^^^^^^^^lis^^^__ --,J__a=J.=z ~~ ,___^ parfaitement une croix, des fleurs

teau en frappant à plat, de façon à AA^ï-A- - ^flÉ^" •' '■^éÊÊÊ^'^"'^^'--'' jiSfifc! ' Des poteries et des marbres ornés

faire éclater la matière prudemment, --- '(mÊÊÊ^^^' ''/'''''^—" " r <jjPPPr'l des mêmes emblèmes, ainsi que des

en morceaux plus ou moins petits, y\$-'r$h$¥''$ri^ / ^=â«fc Wï"^18818 tronçons de murs et de pavage,

et à obtenir ainsi une certaine pré- ' ^'"'''i^^P^^f 1 Ijl''1 I "^^^BjwBjBj^Mg donnent la certitude qu'on est sur les

instrument a pu varier, mais son -A' V^A^; " ^^^SfflP^lJ i r^} !«f^jS^^^B cimetière chrétiens. Des 'quantités

usage a certainement été très ré- j Sj^m ^--^ "X^^i WÊti "^Êff^ H considérables d'ossements et de nom-

pandu. La majeure partie des monu- ^mÊp \ ^éÊÊr MÊNT^ÊÈl* \ ■ wÊLr^~ S breux squelettes, les uns dans des

ments a été faite à l'aide de cet ~^^^B(MtSr JÊÊf 1 \ ^^^BlMii J tombes séparées, les autres agglo-

L'intervention du ciseau se con- jjiH|^|j|f / H /4J||1^ ( ^^^^B^^^Bb^B coups de sabre, permettent aussi de
state rarement. Lorsqu'on examine WUSSSSÊk \ ^ ""^Hl^^^^e. ^*^ê*^^ supposer qu'on a enterré là les vic-
ies parties creusées des hiéroglyphes '$Êi"j*sm fflSk»»»--BwwZÏ^^^Ty^^ times d'une insurrection. Malheureu-

dont l'intérieur n'est pas poli, faute -*^U --——-—^^^^g^-^^^^^^ sèment les terrassiers avaient démoli

d'avoir été fouillé avec assez de ***** " ■ ■-— —- une partie de la piscine quand on a

patience, on remarque une série Egyptiens sculptant et polissant un sph.nx. informé le vice.consul de france,

suivie de cercles ou entailles irré- M. Zichel, de la trouvaille ; celui-ci

guliers qui sont produits par l'éclatement de la matière et qui montre
bien que c'est la pointe d'un marteau plus dur qui a servi à dessiner le
contour. Le polissage était le travail complémentaire indispensable pour
donner du fini à une matière aussi grossièrement traitée. Les Égyptiens en
usèrent à toutes les époques.

Nos deux gravures, reproduisant deux sujets représentés à l'Abasse de

se rendit sur les lieux et prit toutes les mesures afin que le déblayement
s'opérât avec intelligence et pour que les objets découverts fussent conser-
vés soigneusement. Les fouilles continuent sous sa direction.

G. Dargenty.

Paris. — Imprimerie de l'Art. E. Ménard et J. Aughy, 41, rue de la Victoire.

Le Gérant: EUGÈNE VÉRON.
 
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