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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 3.1885

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Nr. 151 (19 Décembre 1885)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0193

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184 L'ART ORNEMENTAL

Triptyque.

parisiens a été reçue par M. Maillard, président du conseil municipal, qui
a promis de transmettre à ses collègues le vœu de la Société pour la con-
servation de la vieille église de Saint-Julien-le-Pauvre, ancienne chapelle
funéraire de l'Hôtel-Dieu, et son affectation, s'il est possible, à un musée
lapidaire, succursale du musée Carnavalet.

■— Une réunion du Comité des Arènes de la rue Monge a eu lieu
sous la présidence de M. Victor Duruy.

M. Cernesson y a présenté un rapport sur un plan fixant une nouvelle
délimitation du terrain consacré aux Arènes et à la formation du square
et de ses abords.

On voyait, il y a peu d'années encore, dans la sacristie du dôme de
Moncalieri. le triptyque de Defendente de Ferrari que nous reproduisons.
• Il a été acheté depuis par un amateur.

La structure architectonique de ce triptyque est d'une composition
inspirée par le style élégant de la Renaissance italienne.

Il se compose de trois peintures dans la partie inférieure, trois de
moindre hauteur dans la partie supérieure et une peinture isolée au
sommet.

Le premier compartiment inférieur à

gauche représente saint Jean dans l'île de — On doit inaugurer la semaine pro-

Pathmos. Au milieu on voit saint Ives, et à chaîne, dans la cour d'honneur du Collège

droite saint Jean couvert de la chape enri- /^ê^^^ ^^^v^ ^e Francei une statue de Claude Bernard,

chie de broderies d'or en relief, célébrant '^Ér^ ^^^v ^ue au c'seau de M. Guillaume,
le sacrifice de la messe et absorbé au mo- '% ^SjjN

ment de l'élévation par la vision mystique ÀSiïf ..... 1 —En 1818, la ville de Paris se rendit

de X'Ecce homo. ', Mm j}^vv.v ^'%^r ' acquéreur de huit grands panneaux d'Hubert
Il ne faut pas passer sous silence une / U r^C^S* ¥ft\ Robert, provenant de l'ancien hôtel Beau-
curieuse particularité au sujet du panneau jJM 38L v\\ marchais, démoli lors de l'ouverture du
du milieu, représentant saint Ives. Derrière là F /^f '!l^\ il ' canal Saint-Martin, et qui furent placés à
ce panneau se trouve une inscription scmi- lui Mf tyfnp''\ l'Hôtel-de-Ville.

gothique ainsi conçue : ||| ' l| M\ 1 A la suite des travaux d'agrandissement

jJI %0lnÊs& ''XV ' I exécutés par Godde et Lesueur, qui avaient

Sanctus Ivus erat Brito, \\m /ty&'j^^-^&ki- -\ \ • . 1 i* 1 * -i c

Mvocitus et non latro I f jlm3^~~ »1L '' I l nécessite leur déplacement, ces toiles turent

Res miranda populo. |!|| ^QfÊ&t tt^Wk" ' ' I réparées et transportées, en 1832, dans la

lll P*fà~L'^-^'M'i il grande galerie des Marbres, dite « des Sou-
Dans la partie inférieure, le premier Jj ^^P^'-^âwf " • 'if verains ».
compartiment, à gauche, représente saint j| (t^W? ^^SMf ^^l^ L'incendie de 1871 les épargna, mais
Michel; la peinture du milieu, l'adoration J^l|nL \*\\^^^^ \§ elles se trouvaient dans un état de détério-
de l'Enfant Jésus, et le compartiment de J|| |||*YSW :'"~^^^^m^^aF-'^\ ' ration qui nécessita une restauration, qui
droite, sainte Claire. I l; I^Mfïl^^^^^'^'^^^^S'' '\ vient d'être terminée.

Le tableau rond qui est au sommet ÉâwKK^iK^nHP'' '«Jàj^i M' Hattat> président de la 3e commis-

représente le mouchoir ou le suaire de | Mw^m^Mw f^^^^k '$$Èr<M' sion (architecture-beaux-arts) du conseil

Véronique avec l'empreinte du visage divin. 1 ^^SmSm^ JfiSHM v '*'^8«^l municipal de Paris, va demander un crédit

La prédelle qui est au-dessous est aussi | M^ÊÊ^^^^^gjKÊk tî^-^^gPOi ! de 4,000 fr. pour payer le prix de cette

indubitablement de Defendente de Ferrari, i' fi^mÏKvl^^^^^^^^^ IÏ-^>m ' restauration,
mais elle appartenait à un autre triptyque. mw^SSMsffl^m^^^^^^' iÊf~ ^IEs^II '

Enfin les deux statuettes, si mal à propos W^Sm/^^^r''^^^'' • • 'i^m-''~^^Sm' — L'Indicateur de Maurienne raconte

placées en haut, sont tout à fait étrangères M^^w^^kSSO v**$L'^é - '09' Wm!3W' - qu'il y a une cinquantaine d'années la tradi-

à ce triptyque. '-is^^fô^^PP' ^îwY^m" ''"Sw^j ' «on était encore vivante à Saint-Jean-de-

^^^W^îé^&B^i j "•. •• Maurienne (Savoie), qu'un célèbre peintre

Madone. •;-^^M^^^^^fLâ^^&Ê^^^^^^^^i I. ■ ' flamand, se rendant en Italie pour y tra-

' ' -' ^W^^^l^^miJm^^^MM^^' -Vp ffijg^ft ' vailler, séjourna quelque temps à Saint-

C'est un lias-relief en marbre, de Ver- '&Pjgj^gËglBI^ Jean-de-Maurienne pour cause de maladie

rocchio, qui est au musée du Bargello, à 1^ I^^SsÉfP^ et pour rétablir sa santé.

Florence. On a voulu reconnaître, dans '^aJL^^L^'. ' "'' '"' " ij! ' "LlJlJllr Ce peintre célèbre était Van Dyck, qui

ce bas-relief, une oeuvre de Verrocchio citée mZ.ZZ^ZTr-j---11=00^^^^ pendant la traversée de la vallée, très pénible

par Vasari, qui aurait été faite pour le - .'' à parcourir, tomba gravement malade et dut

palais Médicis (aujourd'hui palais Ricardi), Madone. forcément s'arrêter à Saint-Jean-de-Mau-

et qui était autrefois placée au-dessus d'une lerrc culle do Verrocchio'. rienne pour se guérir et se remettre en route,

porte, dans la chambre de la duchesse. Rien II reçut l'hospitalité dans une bonne

n'est plus vraisemblable que cette supposition. Tout ce qui restait au
palais de Médicis, en fait de sculpture, a été en effet transporté au Bar-
gello. Il existe un grand nombre de reproductions plus ou moins fidèles
de ce bas-relief. L'une d'elles, en terre cuite peinte, est au musée de
Berlin.

PETITE CHRONIQUE

— Les jeunes artistes qui voudraient se porter candidats pour l'an-
née 18S6 aux bourses fondées par le conseil général de la Seine, doivent se
faire inscrire à l'Hôtel de Ville, en apportant les justifications nécessaires.

■—■ Une commission déléguée par la Société des Amis des monuments

maison bourgeoise, la famille de Claude Borelly, qui, à cette époque était
un notable de la cité.

Avant de quitter la maison hospitalière, Van Dyck peignit, sur une
feuille de papier cuve, détachée probablement d'un livre de compte, le por-
trait de l'enfant de la famille qui l'avait soigné : une jolie fillette d'une
dizaine d'années, au type mariennais, semblable aux petites filles que
nous rencontrons chaque jour se rendant à l'école.

Ce portrait, de grandeur naturelle, porte la griffe indéniable du maître.

Un amateur éclairé, le marquis Costa de Beauregard, avait parfaite
connaissance de cet épisode de la vie de Van Dyck, et pendant longtemps
il fit rechercher ce précieux souvenir du passage du grand artiste dans nos
montagnes, mais il ne put réussir à le découvrir.

L'Indicateur de Maurienne dit que ce portrait d'enfant est retrouvé,
qu'il est en lieu sûr et ne se perdra plus.

G. Dargentv.

Paris. — Imprimerie de l'Art. E. Mékaud et J. Augrt, 41, rue de la Victoire.

Le Gérant : eugène véron.
 
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