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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 3.1885

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Nr. 154 (9 Janvier 1886)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0205

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196 L'ART ORNEMENTAL

l'avoir toujours consultée. Il est un des premiers qui aient dédaigné de
recourir au moulage du cheval de Marc-Aurèle, apporté de Fontainebleau
pour servir de type aux sculpteurs et aux peintres. Lorsqu'il prépara la
statue équestre de Louis XIV, ce furent successivement dix-sept chevaux
des écuries du roi, montés par les plus habiles écuyers, qui lui servirent de
modèle.

avant l'incendie; aux Tuileries, les chevaux ailés de la porte du jardin, une
Hamadryade, le Flûteur et une Flore; aux Invalides, la statue de Charle-
magne; les tombeaux de Mazarin, au Musée des monuments français; du
comte d'Harcourt, à l'abbaye de Royaumont; de Le Nôtre, à Saint-Roch;
de Mansard, à Saint-Paul; de Le Brun, à Saint-Nicolas-du-Chardonnet.
Goysevox a, en outre, exécuté de nombreux travaux à Versailles. Son
ciseau a reproduit les principaux personnages de

l'époque : Louis XIV, Marie-Thérèse, Louis XV, Peigne liturgique en ivoire.

Colbert, Louvois, Turenne, Vauban, Villars, Bos- . .... _'. r'.'z ■

suet, Fénélon, etc. Reçu à l'Académie des beaux- *\-.:/i-\g^@yes>) ''•'^~'jÈû§flàÀ Nous avons déjà eu l'occasion de dire que, dans

arts en 1676, Coysevox y fut successivement pro- - ir^p^v:f ■ .'^M^^^^L' ': . . la primitive église, les prêtres, avant de se laver

fesseur en 1676, recteur en 1694, directeur en 1702, :'--^30^^^^i\ ■ '''''mÊS^^Si^ ' ^es mains> au moment de célébrer le saint sacrifice,

puis chancelier en 1716. Comme directeur, le ' ~M l'^jÙ^^^^ \ ^'^^^r^^^' j ' peignaient leur chevelure. Le peigne faisait donc

célèbre statuaire prit part à tous les actes de l'Aca- =-'"flK«fw#S,'< " m^^Ê~S^\ ""' partie du mobilier de la sacristie, c'est ce qui explique

demie. L'une de ses prérogatives étant d'indiquer ;•. -JB^^S^^^^, '^SÊ^^S^^m ' leur présence parmi les objets déposés dans les tré-

aux candidats le sujet de leur morceau de récep- !'-lJp^^^^:lP^r^^j ■''•' - sors des églises,

tion, il emprunta de préférence ses tableaux à la ' mî^0Sfm^^4F^^lSm^wi ' '

légende d'Hercule. D'Angerville nous apprend que ^lii'P^i^^^^^^fe^'t,?-. • Coffret en ivoire.

« Coysevox était fort généreux et charitable, assidu , ^|f^^^Sld^ÉSi v.-* ' '

aux exercices de la religion et exact à en remplir , ^jai^wt^^^gaKiM^^^^B» •- Ce coffret appartient à l'église Sainte-Ursule,

les devoirs. Quoiqu'il considérât son travail ordi- IlS^^^^^^a^i^^^M' ^ Cologne. A toutes les époques, on a exécuté des

naire comme un moyen de s'acquitter de quelque ' -.'J • • coffrets avec beaucoup de soin. Quand les ma-

chose envers Dieu, il lui demandait la grâce de le i^ûîàj Iwjjj ^^^^^^"""^U^lflïl*""r""" t'®res ava'ent peu 'Ie Prlxt comme le fer par exemple,

mieux servir que ceux qui n'étaient capables de lui ';' 'ij jfflli 'j iPPilllllll lljff ^' 1 lllllll^ ' °n ^onna't une p^us 8ran(le richesse au coffret en le

donner que des récompenses périssables. » Lors- ) ' 7.1 [™j j|lffl||J|| ciselant, ou bien^encore on recouvrait le fer avec

qu'il se croyait seul, on le surprenait murmurant ' | j|J|||jj||jj|M ' ^u CU'r bouilli qu'on ornait de gaufrures et de

cette prière: « Quel bonheur pour un pécheur , jljp il j||!IIJ|lj|| dorures. Quand on utilisait l'argent comme matière,

comme moi, Seigneur, que vous lui accordiez la • - inlmlj^ non seu'ement celui-ci était ciselé ou repousse,

grâce des souffrances pour expier une partie de ses ,' * *■""** 7 --ci-"1' ,. " mais encore on l'employait sous forme de filigrane,

égarements par un faible sacrifice ! Mais j'ai besoin, ■ ' - '. ' Les coffrets en ivoire sont toujours richement

pour vous le rendre agréable, d'une grâce victo- peigne liturgique en ivoire. travaillés,

rieuse, qui est celle de la patience et de la persé- (Trésor de ,a cathddrale dc Cologne.)
vérance; car, pour mes douleurs, je les ai méritées

comme un châtiment qui était dû à mes fautes;

mais la patience que j'implore de votre bonté est une faveur gratuite que
je n'ai point gagnée. » C'est donc avec raison, comme le fait remarquer
M. Jouin, qu'on peut évoquer les souvenirs des patriarches devant ce vieil-
lard comblé de jours, qui meurt confiant et consolé, entouré des soins
pieux de sa femme et de ses enfants.

L'un des grands mérites de Coysevox, c'est d'avoir aimé la nature et de

PETITE CHEONIQUE

— L'exposition de photographies au Louvre est ouverte au public.
La nouvelle salle s'ouvre sur le grand salon carré, à droite, en se

Coffret en ivoire.
(Trésor de l'église Sainte-Ursule, à Cologne.)

dirigeant vers la grande galerie ; la sortie aboutit à l'escalier monumental
sur la plate-forme duquel on a érigé la Victoire de Samothrace.

Les reproductions photographiques sont vendues à des prix fixes et très
modérés ; tout le monde pourra acquérir désormais à des prix raisonnables
les reproductions de tous nos chefs-d'œuvre.

— On vient d'exposer dans la salle Chaudet un buste du sculpteur

Dumont, représentant la mère de cet artiste ; ce buste a été donné par
Mmo Auguste Dumont et placé dans une vitrine.

Dans la salle Rude, on vient également d'exposer, à la place du
Spartacus, le Génie de la Liberté, œuvre en bronze du sculpteur sus-
nommé.

G D argent y.

Paris. — Imprimerie de l'Art. E. Ménard et J. Augry, 41, rue de la Victoire. Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.

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