DOI Heft:
Nr. 161 (27 Février 1886)
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i6 L'ART ORNEMENTAL
sculptée à l'extérieur, les murs unis étaient seulement décorés au moyen
de faïences unies, bleues, rouges, pourpres, jaunes, et les découvertes faites
par V. Place à Ninive confirment à cet égard le dire d'Hérodote.
L'aspect extérieur des constructions assyriennes était donc d'une grande
simplicité. Les entrées seules étaient décorées de sculptures colossales à
leur partie inférieure et les archivoltes de briques émaillées sur leur face.
Des mâts terminés par des boucliers dorés ou des palmiers de bois bas-
reliefs, recouverts de feuilles d'or, surmontaient les pieds-droits ou se déta-
chaient sur le nu de la muraille.
Le parti décoratif qui consiste à faire valoir, par le contact de grandes
surfaces unies, certains points principaux sur lesquels alors la sculpture et
la peinture sont prodiguées appartient à ces contrées de l'Orient et a été
adopté plus tard par les architectes dits arabes.
PETITE C I LJElO ISr rQ LJ L]
— On se rappelle qu'une souscription a été ouverte pour élever un
monument à la mémoire de l'amiral Courbet.
L'exécution en a été confiée à MM. Falguière et Mercié, avec la colla-
boration de M. Paul Pujol, architecte.
M. T. Ferry, parent et exécuteur testamentaire de l'amiral, vient
d'adresser au Conseil municipal de Paris une pétition, revêtue des signa-
tures des principaux souscripteurs, demandant que ce monument soit
érigé au centre du square Montholon.
— M. Antonin Mercié vient de terminer la maquette de la statue de
Victor Massé qui doit être élevée à Lorient.
Le compositeur est représenté assis sur un tertre; il écoute les bruits
de la nature et semble les noter; sur un buisson, près de lui, chante un
rossignol, une gerbe de blé est étalée à ses pieds, des plantes des tropiques
s'élèvent et cachent à demi un bas-relief antique; le statuaire a ainsi
rappelé les œuvres du maître, les Noces de Jeannette, les Saisons, Paul
et Virginie et Galatée.
— Le savant auteur de la Musique en Lorraine, M. Albert Jacquot,
vient de publier un nouveau volume, qui certainement sera d'un grand
intérêt pour les musiciens, ainsi que pour tous ceux qui s'occupent de l'his-
toire de la musique à un titre quelconque.
Dictionnaire pratique et raisonné des instruments de musique anciens et
.Palais de Nimroud (Ninive). S ai. le.
modernes, indiquant tout ce qui se rapporte aux différents types d'instru-
ments en usage, depuis l'époque la plus reculée jusqu'à nos jours, orné de
trente dessins, tel est le titre de cette utile publication.
L'ouvrage tel que l'a réalisé l'auteur n'a pas, croyons-nous, de précé-
dents, et, soit en France, soit à l'étranger, nous ne connaissons pas d'étude
similaire. — Les musiciens, artistes ou amateurs, les peintres et les
sculpteurs, trouveront dans ce Dictionnaire — véritable manuel de l'Art
instrumental — tous les renseignements qui pourront les intéresser, tant
sur l'origine des instruments en usage chez les différents peuples que sur
les spécimens qui sont tombés dans l'oubli ; et, désormais un artiste ne
voudra pas s'exposer, en parlant d'un instrument, à porter un jugement
mal fondé, ou risquer de le reproduire d'un dessin incorrect.
— On sait que le ministère de l'Instruction publique et des Beaux-
Arts a créé, il y a quelques années, un grand prix, dit « Prix de Sèvres »,
destiné au lauréat d'un concours comportant la production d'une œuvre
nouvelle, devant être exécutée en porcelaine de Sèvres, dans la manu-
facture de l'État.
Voici quel est le sujet, fourni par le ministère, du concours de
cette année :
« Une pièce monumentale en porcelaine, destinée à conserver, sous
forme allégorique, le souvenir des conquêtes de la Révolution française
et des progrès qu'elle a réalisés dans le développement de Tesprit humain.
Une somme de 5,oco francs .est attachée au grand prix de Sèvres.
— Dans sa dernière séance, i3 février, l'Académie des Beaux-Arts a
pris la décision suivante :
« L'Académie, considérant que chaque année se manifeste, chez les
sculpteurs qui concourent pour le grand prix de Rome, une tendance à
augmenter de plus en plus les dimensions, devenues gênantes, de leurs
œuvres, décide que les concurrents seront astreints désormais à ne pas
dépasser les proportions imposées parle règlement. »
— Une commission formée de membres de l'Académie des Beaux-
Arts, parmi lesquels MM. Guillaume, Cavalier, etc., a examiné les bustes
qui ornent l'Institut, et les a jugés au point de vue de l'art. Un assez
grand nombre d'entre eux sont insuffisants : ceux de Michelet, de Sacy,
général Morin, Blanqui, Regnault, Claude Bernard, Jules Janin, Delambre
Malesherbes, Canova, Bersot, Dupuytren, baron Larrey.
Une commission spéciale jugera ces bustes au point de vue de la
ressemblance.
, G. Dargenty.
Paris. — Imprimerie de l'Art. E. Ménard et J. Augrt, 41, rue de la Victoire.
Le Gérant
EUGÈNE VÉRON.
sculptée à l'extérieur, les murs unis étaient seulement décorés au moyen
de faïences unies, bleues, rouges, pourpres, jaunes, et les découvertes faites
par V. Place à Ninive confirment à cet égard le dire d'Hérodote.
L'aspect extérieur des constructions assyriennes était donc d'une grande
simplicité. Les entrées seules étaient décorées de sculptures colossales à
leur partie inférieure et les archivoltes de briques émaillées sur leur face.
Des mâts terminés par des boucliers dorés ou des palmiers de bois bas-
reliefs, recouverts de feuilles d'or, surmontaient les pieds-droits ou se déta-
chaient sur le nu de la muraille.
Le parti décoratif qui consiste à faire valoir, par le contact de grandes
surfaces unies, certains points principaux sur lesquels alors la sculpture et
la peinture sont prodiguées appartient à ces contrées de l'Orient et a été
adopté plus tard par les architectes dits arabes.
PETITE C I LJElO ISr rQ LJ L]
— On se rappelle qu'une souscription a été ouverte pour élever un
monument à la mémoire de l'amiral Courbet.
L'exécution en a été confiée à MM. Falguière et Mercié, avec la colla-
boration de M. Paul Pujol, architecte.
M. T. Ferry, parent et exécuteur testamentaire de l'amiral, vient
d'adresser au Conseil municipal de Paris une pétition, revêtue des signa-
tures des principaux souscripteurs, demandant que ce monument soit
érigé au centre du square Montholon.
— M. Antonin Mercié vient de terminer la maquette de la statue de
Victor Massé qui doit être élevée à Lorient.
Le compositeur est représenté assis sur un tertre; il écoute les bruits
de la nature et semble les noter; sur un buisson, près de lui, chante un
rossignol, une gerbe de blé est étalée à ses pieds, des plantes des tropiques
s'élèvent et cachent à demi un bas-relief antique; le statuaire a ainsi
rappelé les œuvres du maître, les Noces de Jeannette, les Saisons, Paul
et Virginie et Galatée.
— Le savant auteur de la Musique en Lorraine, M. Albert Jacquot,
vient de publier un nouveau volume, qui certainement sera d'un grand
intérêt pour les musiciens, ainsi que pour tous ceux qui s'occupent de l'his-
toire de la musique à un titre quelconque.
Dictionnaire pratique et raisonné des instruments de musique anciens et
.Palais de Nimroud (Ninive). S ai. le.
modernes, indiquant tout ce qui se rapporte aux différents types d'instru-
ments en usage, depuis l'époque la plus reculée jusqu'à nos jours, orné de
trente dessins, tel est le titre de cette utile publication.
L'ouvrage tel que l'a réalisé l'auteur n'a pas, croyons-nous, de précé-
dents, et, soit en France, soit à l'étranger, nous ne connaissons pas d'étude
similaire. — Les musiciens, artistes ou amateurs, les peintres et les
sculpteurs, trouveront dans ce Dictionnaire — véritable manuel de l'Art
instrumental — tous les renseignements qui pourront les intéresser, tant
sur l'origine des instruments en usage chez les différents peuples que sur
les spécimens qui sont tombés dans l'oubli ; et, désormais un artiste ne
voudra pas s'exposer, en parlant d'un instrument, à porter un jugement
mal fondé, ou risquer de le reproduire d'un dessin incorrect.
— On sait que le ministère de l'Instruction publique et des Beaux-
Arts a créé, il y a quelques années, un grand prix, dit « Prix de Sèvres »,
destiné au lauréat d'un concours comportant la production d'une œuvre
nouvelle, devant être exécutée en porcelaine de Sèvres, dans la manu-
facture de l'État.
Voici quel est le sujet, fourni par le ministère, du concours de
cette année :
« Une pièce monumentale en porcelaine, destinée à conserver, sous
forme allégorique, le souvenir des conquêtes de la Révolution française
et des progrès qu'elle a réalisés dans le développement de Tesprit humain.
Une somme de 5,oco francs .est attachée au grand prix de Sèvres.
— Dans sa dernière séance, i3 février, l'Académie des Beaux-Arts a
pris la décision suivante :
« L'Académie, considérant que chaque année se manifeste, chez les
sculpteurs qui concourent pour le grand prix de Rome, une tendance à
augmenter de plus en plus les dimensions, devenues gênantes, de leurs
œuvres, décide que les concurrents seront astreints désormais à ne pas
dépasser les proportions imposées parle règlement. »
— Une commission formée de membres de l'Académie des Beaux-
Arts, parmi lesquels MM. Guillaume, Cavalier, etc., a examiné les bustes
qui ornent l'Institut, et les a jugés au point de vue de l'art. Un assez
grand nombre d'entre eux sont insuffisants : ceux de Michelet, de Sacy,
général Morin, Blanqui, Regnault, Claude Bernard, Jules Janin, Delambre
Malesherbes, Canova, Bersot, Dupuytren, baron Larrey.
Une commission spéciale jugera ces bustes au point de vue de la
ressemblance.
, G. Dargenty.
Paris. — Imprimerie de l'Art. E. Ménard et J. Augrt, 41, rue de la Victoire.
Le Gérant
EUGÈNE VÉRON.