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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 4.1886-1887

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Nr. 164 (20 Mars 1886)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19488#0036

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■2 6

l'art ornemental.

très répandue en Hollande, attribue à la comtesse Jacqueline de Bavière
la confection des premières poteries de grès. Cette princesse, prisonnière
au château de Teylingen, près de Leyde, aurait, pour occuper les loisirs de
sa captivité, fabriqué des canettes, qu'elle jetait ensuite dans les fossés du
château. Les grès de cette forme ont reçu le nom de Jacoba's Kannetjes.

mais il est à croire que bon nombre de pièces qui lui sont attribuées sont
antérieures à cette date, comme beaucoup lui sont postérieures.

On peut remarquer deux manières très distinctes dans l'œuvre de Nardon
Pénicaud : la première, toute française, est encore gothique ; la seconde,
très influencée par les artistes de la Renaissance italienne ou allemande,

On peut, d'après M. Gar- sans, du reste, que les procédés

nier, diviser les grès cérames m^mmu techniques se soient en rien

er^q^ ^^^^^^^^^^ mo^

d'Aix-la-Chapelle, et à Frechen, Étrier Gourde verts d'émaux translucides. Le

près de Cologne. revers des émaux est émaillé de

Les grès à pâte grise ou couleurs diverses ; il ne semble

pas qu'il y ait rien de fixe à cet égard. On n'a pu jusqu'ici constater

si Nardon avait employé, au revers de ses émaux, le poinçon qu'on
retrouve en usage chez ses parents.

Groupe antique en terre cuite

bleuâtre, décorés d'émaux bleus, violets ou bruns. Hœhr et Greuxhausen,
près de Coblentz, paraissent avoir été les centres les plus importants de
la fabrication de ces poteries, dans lesquelles on trouve une grande
richesse d'ornementation en même temps qu'une variété considérable
de formes élégantes et parfois bizarres.

Les grès à pâte brune et à glaçure noire ou
décorés d'émaux polychromes posés après la fabri- Notre figure reproduit un groupe dont on

cation et cuits à une basse température. Les plus wÊk _J»§L rencontre plusieurs spécimens et qui a piqué tout

connus parmi ces grès qui datent du xvn" siècle TM /j£if- "ISlSHfe. particulièrement la curiosité des antiquaires : c'est

sont ceux qui sont désignés sous le nom de /i0Ê6GgBBS^SÈ3Kg^ une femme portant une figure sur le dos de cette

Cruches des apôtres, et qui représentent sur la IwSrKÊ^Ê^ ^^^ÊËK^ÊÉ manière qu'on trouve mentionnée dans la descrip-

panse les figures du Christ et des apôtres. Le .t^S^^^^nSmÊ^KÈ tion du jeu nommé encotylé. Ce groupe a été

centre de leur fabrication était à Kreusen en ^ftÊU^ÏÔ^^^^SÊÊÊÊÊ acquis en Asie Mineure et donné au musée des

Bavière. jJr «HMlin^^^HB antiquités de Leyde. L'original est assez fruste, le

Les grès allemands sont très renommés, prin- jW uÊSuSBÊkBÊÊKf moulage a été un peu négligé ; la terre est tendre

cipalement les cruches, les gourdes et les canettes "M W^lKnSBtKÊÊ et d'un rouge pâle. Le groupe est creux, et dans

de Cologne. Mais les grès flamands ont beaucoup |« JhHp9h9I^L la partie postérieure est percé un trou carré destiné

plus de finesse comme dessin. Ceux qui les illus- ji^^^^SSS^^^^Ê^. à le suspendre ou à le fixer quelque part. Il est

traient 'au xvi° siècle étaient des maîtres : ils \m ^SKmWmmWm^k'y yMgllL tfès difficile de déterminer la signification de ce

s'appelaient"fHirschvogel, Melkelback, Wick, et ^B9^HpH3§BBB9iHH^K '"' groupe, qui s'écarte par beaucoup de points carac-

c'est chez eux que Bernard Palissy allait passer W^3llÉUj£3T'*" 'iSglPÎBB^^m téristiques des groupes semblables acquis par le

deux ans avant de venir à Paris pour y établir sa WÊÊ^Bm^tààfmÀ^BÊm British Muséum,

fabrique royale. A part le fini de la sculpture, les

grès flamands sont aussi très remarquables par le
brillant, ainsi que par la qualité de leur émail

obtenu à l'aide d'une cuisson intense et prolongée. '^^^^^^^'^i^^^S^ PETITE CHRONIQUE
Le Christ entre les deux larrons.

M. Edmond Turquet, sous-secrétaire d'Etat

L'estampe de notre troisième page représente .JRtllfe- ^H|K au Ministère de l'Instruction publique et des

le Christ entre deux larrons, émail de Limoges, Mp^ii..... ~i| 11 Mp""^ Beaux-Arts, vient de commander à un graveur en

peint par Nardon Pénicaud, au xvie siècle. ^m^^^jgggg^i-^^^W" pierres fines de grand talent, M. A. David, le por-

Léonard ou Nardon Pénicaud, émailleur à Buire en grès trait de Victor Hugo.
Limoges (xvc-xvi° siècles), est, dit M. Emile Moli-

nier, le plus ancien membre connu d'une famille —La numismatique de la Révolution française

d'artistes qui a fourni plusieurs émailleurs ; c'est même le plus ancien peintre
émailleur de Limoges dont l'existence soit attestée par des œuvres signées. La
famille Pénicaud paraît être originaire d'Aureil et ne dut se fixer à Limoges
que dans le courant du xve siècle. Léonard ou Nardon, pour lui conserver le
diminutif qu'il emploie dans ses signatures, dut naître vers 1470. La plus
ancienne date que l'on ait relevée sur ses émaux est celle de i5o3.

Elle se trouve au bas d'un bel émail possédé par le musée de Cluny ;

exposée au musée Carnavalet, comprenant les monnaies et médailles rela-
tives à la période de 1789 à i8o3, celles de la Révolution de i83o et de 1848,
vient de s'augmenter d'une nouvelle vitrine consacrée entièrement aux
événements de la Commune de Paris de 187t. On y remarque, outre les
annales métalliques frappées au jour le jour par un numismate témoin des
événements, la pièce de 5 francs au trident, unique monnaie frappée par la
Commune sous la direction de Camélinat, les insignes des membres du
 
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