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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 4.1886-1887

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Nr. 171 (8 Mai 1886)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19488#0064

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L'ART ORNEMENTAL.

des emblèmes et des transparents allégoriques les deux vanite's féminines
en présence.

Androuet se tira à merveille de cette besogne difficile. Par ses soins et
sur ses dessins, deux théâtres s'élevèrent, tous deux destinés au roi et à la
reine, qui devaient se placer sur ces échafauds pour assister au défilé, et l'un
et l'autre accostés de deux arcs triomphaux, le premier au bout du pont
bâti sur la Loire, le second à l'entrée delà ville. Les guirlandes de lierre y
abondaient, le vert étant la couleur de la reine ; mais les emblèmes et les
devises répartissaient également la flatterie entre elle et la grande sénéchale.

Maison, place du Marché a la volaille, a Orléans.
Attribuée à Jacques Androuet du Cerceau.

L'architecte avait prodigué le chiffre bien connu du monarque, emblème
élastique où, grâce aux jambages de l'H et à leur combinaison avec le C de
Catherine, on peut voir à volonté soit des C adossés, soit le D, lettre initiale
du nom de Diane. S'il n'avait pas ménagé les emblèmes officiels, le crois-
sant de Henri II, orné de la devise bien connue, la comète couronnée de
Catherine de Médicis, il n'avait pas négligé non plus l'emblème adopté par
Diane après la mort de son mari, le tombeau d'où sort une flèche enlacée
de deux branches de laurier. A tous ces emblèmes connus, l'architecte en
avait joint d'autres de sa composition : chiffres, devises, écussons avaient
exigé l'emploi de trente-sept draps et de quatorze grandes nappes. Déplus,
les sculpteurs avaient été chargés de mouler les images des deux hôtes
royaux.

La plupart de ces détails sont empruntés à l'une des pièces récemment
découvertes, pièce dont l'intérêt est capital en ce sens, qu'elle démontre
de la façon la plus incontestable qu'à l'époque où elle fut rédigée, Jacques
Androuet, qui ne portait point encore le surnom de du Cerceau, habitait
Orléans et y exerçait la profession d'architecte; qu'il fut dès lors en pos-
session d'une grande réputation. Son établissement dans l'Orléanais ne
datait pas de peu de temps, puisqu'il avait déjà publié dans cette ville ses
cinq premiers ouvrages : en 1549, son Recueil de vingt-cinq arcs de triomphe;
l'année suivante, son Recueil de temples, son Recueil de fragments antiques
et son Livre de grotesques ; et enfin, l'année même où il dirigeait les prépa-
ratifs de la réception de Henri II, ses Vues de ruines antiques.

Jacques Androuet était-il originaire d'Orléans, on a essayé de le nier
en s'autorisant du témoignage de La Croix du Maine qui, dans deux articles
de sa Bibliothèque française, le qualifie de Parisien. Tout porte à croire
cependant qu'il est né dans cette ville, et le bénédictin Dom Gérou l'affirme
dans un manuscrit de la bibliothèque d'Orléans qui a pour titre : Biblio-
thèque des auteurs Orléanais.

Plafond de Pinturicchio au palais del Magnifico, à Sienne.

Bernardino Pinturicchio di Betto, di Biagio, naquit à Pérouse en 1454
et mourut en i5i3. Les premiers travaux du Pinturicchio à Pérouse ne sont
pas connus. C'est à Orvieto et surtout à Rome que son talent se révèle ; il
exécuta plus tard les peintures du dôme de Spello. Les célèbres fresques
de la librairie de Sienne, que le cardinal Piccolominilui commanda en i5oa,
furent achevées en 007. Il avait été condisciple de Raphaël et on a même
supposé que celui-ci l'avait aidé à modifier quelques-unes des compositions
de la librairie, en lui fournissant des dessins.

Pinturicchio est de tousles peintres de l'école ombrienne celui qui a
entrepris les ouvrages les plus considérables. Son talent est très inégal,
l'expression de ses figures est d'une douceur remarquable, son coloris est
clair et il traite les accessoires avec beaucoup de richesse.

Le plafond du chœur de Sainte-Marie-du-Peuple, dont nous avons
déjà eu l'occasion d'entretenir nos lecteurs, est un modèle de peinture déco-
rative.

PETITE CHEONIQUE

— Le comité de la statue de Claude Lorrain vient de faire transporter
aux Tuileries, pavillon de l'Enseignement, les trois cents œuvres déjà
offertes pour la tombola destinée aux frais du monument à élever à l'im-
mortel paysagiste français. Cette Exposition sera publique.

On y verra notamment : des paysages de Barillot, Bernier, Jules Dupre,
Pelouze, Pointelin, Yon et Zuber; des portraits signés par Bonnat et
Carolus Duran ; des études de Jules Breton, Cabanel, Henner, Jean
Gigoux, Feyen-Perrin, Jules Lefebvre, J. P. Laurens, Roll et Puvis de
Chavannes ; des marines de Vernier; des fleurs de Madeleine Lemaire et
de Kreyder ; des aquarelles' de Duez, d'Heilbuth et de la baronne Natha-
niel de Rothschild ; des dessins de Cazin, Bida, Bastien-Lepage et Lher-
mitte ; des eaux-fortes de Waltner ; — des terres cuites et des plâtres de
Chapu, Falguière, Delaplanche, etc. Parmi les lots donnés par l'Art, figure
le volume de la Bibliothèque internationale de l'Art, consacré à Claude
Lorrain, par Mme Pattison.

Rappelons que le prix du billet est de 20 francs et que chaque série
de vingt billets assure le gain d'un lot et donne aux preneurs le titre de
«souscripteurs au monument».

— La Société Photographique du Nord organise pour le mois de juillet
prochain une Exposition publique d'œuvres photographiques, pour laquelle
elle fait appel à tous les photographes, artistes et amateurs, et aux fabri-
cants d'appareils photographiques.

Cette Exposition aura lieu à l'hôtel de ville de Douai.

Elle embrasse toutes les branches de l'art photographique ainsi que
les appareils nécessaires à la production des épreuves.

L'Exposition s'ouvrira le u juillet. La clôture est fixée au 22 du
même mois.

Les personnes qui désirent y prendre part doivent en donner avis au
Président de la Société avant le 3i mai.
 
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