N° 184. — Quatrième année. ^"^^fe§$câZ«, 7 Aout 1886-
PARIS : J. ROUAM, éditeur, 29, cité d'Antin. DIX CENTIMES LE NUMÉRO PARIS: J. ROUAffl, éditeur, 29, cité d'Antin.
LONDRES: Gilbert Wood & C°, ij5, Strand. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et G'«.
TURIN : Mattirolo Luigi, io, Via Po. Direetear et Rédtetear en chef : G. DARGENTY - Istace.
Piris el Dép. : Un ti, 5 fr. — Sii mais, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postais : Un m, 8 fr. — Six mois, 4 Ir.
EXPLICATION DES PLANCHES
Broc en faïence d'ûiron.
qu'avait eues le premier peintre, Charles Le Brun, mort le 12 février 1690.
Jean Berain le père était-il élève de Gissey ? Les biographes ne le
disent pas, mais il y a quelques probabilités à cela. Cependant, on doit
penser que, proposé au roi par Le Brun, il avait appris à dessiner à
l'école de ce maître, qui forma des sujets dans tous les genres, et que,
Cette pièce appartient à la belle collection de M. le baron Alphonse de arrivé à l'âge où il lui fallut prendre une route définitive, il se donna
Rothschild. (Voir sur la faïence au genre où Gissey s'était fait
d'Oiron ce que nous avons écrit -gyJ^v\\ une réputation assez grande
dans les numéros 4 et 5 de l'Art wS"'' W*'^'/ pour que parvenir jusque-là
ornemental.) ^sÈ^ _.____ pût être le but d'une ambition
Plafond de la galerie d'Apollon. arrivât-il" qui™ deuxTères
Dessin et gravure de J. Berain. J ® ^^^^^^^^g^^^T^^^^^^^ prirent le parti des arts, c'est
Jean Berain le père, dessi- =î^a^^^r Jean Berain se maria, vers
nateur de la chambre et du / f.téÊ^ ^"|^^^^^^MQiQttIX^ia3aSB^ 1 7-3 , avec Louise - Marie
cabinet du roi, naquit à Saint- /«/ gw ^Ê^^Ë^^$^™^?ÇE}fâ^ffl Drouault. 11 eut d'elle au moins
Mihiel en 1638 et mourut à six enfants : trois fils et trois
maître à joui" pendant toute sa 'Il |( ^^^^^^fe^g^^^^^^^^ ^6 ^Ut 611 1^77 ^ue "'ean
vie, dit Mariette, « d'une très \ I w\ B^^^^P ®ê Berain fut logé aux galeries du
grande vogue; on ne faisait \V Louvre par le roi, sur la pro-
rien, en quelque genre que ce HÉftilfïte a "fTC'VVwi position de Colbert. Le brevet
fût, sans que ce soit dans sa N^k qui lui assurait cet avantage
manière, ou qu'il en eût donné N\ E^-lçl est ^u '90Ct°bre. Le 11 décem-
les desseins ». Ses nombreuses ^VV^k ^^^^^^^^^^^^^^^^1 bre, Berain prit, « au-dessus de
compositions peuvent servir de ^xVm i§E l^^^^Tl <çtcr 'îff> ^\ ^ §rande Sa'er'e du Louvre,
type pour l'ornementation du \\Ylk vl'appartement devenu vacant
style Louis XIV. 11 a vécu et j\\|\\^gj^^^^^^^Sm^S^^^^S^^^S^^^ par la mort d'Israël Silvestre
travaillé pendant toute la durée //^i^^^^^^^^^' ^^^^V 6t renc*'t au r0* ce'u' 1u'^ aïa'1
de ce règne. ^j^^^^^^^^^^^^lL^^^ ^^ï^ïSSiS^P^V occupé sous ladite galerie de-
Le volume E, 9289, anciens ^^^^^^^^^^^^^^B^i^^^^^^^\YfM pUÎS 1677 >K Les états de la
brevets (Archives nationales). fcrag^j^^^^^^^^^^^^^j»,^ /■^^r==yS& /«&toRflj maison du roi conservés aux
contient à la page 374, dit M. Jal, j^^H^^^^^^^^^^¥%r% r\ jVt-o&l/aSSftt VOjwf Archives nationales prouvent
un brevet de « dessinateur de ^^^S^^s^^^^/^™^/WkJ4/ \vJ^^d <lue Jean Berain eut, dès l'ail-
la chambre et du cabinet du ^§ yf f Vj££^J-5cSjSy née 1677, la charge de dessina-
Roy à la date du 18 décembre ^^^^^^^^^^^^^^a^S^aMa^^^^^^^^^^S>^ teur des jardins aux gages de
1674 pour Jean Berain, en con- ^^^^^^^^^^^^^f%>^a£4i<^Vr'^^S!^^P^ 100 liyres Par an- En 1703, son
sidération de l'expérience qu'il ^^^^^fi^P?^^^^88^ fils Jean fut reçu à survivance,
s'est acquise dans la perspective • ^^^^^^^^^^^^^ Les Berain eurent donc deux
et les autres parties de la pein- ^S^^t^^T-^ ^^^^^rfrwffn^^i offices de dessinateur,
ture ». Cette charge, qui était ^^^^^^^^^^SE |j|||||^iJM 11"*\lJMèm L'œuvre de Jean Berain est
devenue vacante par la mort ,-- :J^^^^^^^^^M<r'' flffs^Sf iflllî s^lSPNr'- considérable. Sa collaboration
de Henri Gissey, décédé le "^^^sS^^^^m^^^^S^i^^^^SiSsT 5%? _ 1 _~ "4^*^- avec Le Brun fut des plus fé-
4 février 1673, imposait à Berain ' ~^fîz!^^^^^^Sj^ë. I^^^^^^^^^^S^^^^^^^^^XO^ ^ condes. Les premières pièces
le devoir de composer et d'exé- ^'^:^Ç^^^m^^^^^^^^^^^l^^^^^s^^^^^~~ J" qui lui sont attribuées portent
cuter «toutes sortes de dessins, - » jes (jat;es je j663 et 1667. Les
perspectives, figures et habits plus connues se trouvent dans
qu'il conviendrait de faire pour broc en ^ a ï e n c e d'Oiron, dite de Henri IL un volume relié de l'époque,
les comédies, ballets, courses portant le titre suivant : Œuvres
de bagues et carrousels ». On verra que le domaine du dessinateur
s'agrandit beaucoup et que Berain hérita d'une partie des attributions
de Jean Berain, dessinateur ordinaire du Roy, recueillies par les soins
du sieur Thuret, son gendre et horloger du Roy.
PARIS : J. ROUAM, éditeur, 29, cité d'Antin. DIX CENTIMES LE NUMÉRO PARIS: J. ROUAffl, éditeur, 29, cité d'Antin.
LONDRES: Gilbert Wood & C°, ij5, Strand. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et G'«.
TURIN : Mattirolo Luigi, io, Via Po. Direetear et Rédtetear en chef : G. DARGENTY - Istace.
Piris el Dép. : Un ti, 5 fr. — Sii mais, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postais : Un m, 8 fr. — Six mois, 4 Ir.
EXPLICATION DES PLANCHES
Broc en faïence d'ûiron.
qu'avait eues le premier peintre, Charles Le Brun, mort le 12 février 1690.
Jean Berain le père était-il élève de Gissey ? Les biographes ne le
disent pas, mais il y a quelques probabilités à cela. Cependant, on doit
penser que, proposé au roi par Le Brun, il avait appris à dessiner à
l'école de ce maître, qui forma des sujets dans tous les genres, et que,
Cette pièce appartient à la belle collection de M. le baron Alphonse de arrivé à l'âge où il lui fallut prendre une route définitive, il se donna
Rothschild. (Voir sur la faïence au genre où Gissey s'était fait
d'Oiron ce que nous avons écrit -gyJ^v\\ une réputation assez grande
dans les numéros 4 et 5 de l'Art wS"'' W*'^'/ pour que parvenir jusque-là
ornemental.) ^sÈ^ _.____ pût être le but d'une ambition
Plafond de la galerie d'Apollon. arrivât-il" qui™ deuxTères
Dessin et gravure de J. Berain. J ® ^^^^^^^^g^^^T^^^^^^^ prirent le parti des arts, c'est
Jean Berain le père, dessi- =î^a^^^r Jean Berain se maria, vers
nateur de la chambre et du / f.téÊ^ ^"|^^^^^^MQiQttIX^ia3aSB^ 1 7-3 , avec Louise - Marie
cabinet du roi, naquit à Saint- /«/ gw ^Ê^^Ë^^$^™^?ÇE}fâ^ffl Drouault. 11 eut d'elle au moins
Mihiel en 1638 et mourut à six enfants : trois fils et trois
maître à joui" pendant toute sa 'Il |( ^^^^^^fe^g^^^^^^^^ ^6 ^Ut 611 1^77 ^ue "'ean
vie, dit Mariette, « d'une très \ I w\ B^^^^P ®ê Berain fut logé aux galeries du
grande vogue; on ne faisait \V Louvre par le roi, sur la pro-
rien, en quelque genre que ce HÉftilfïte a "fTC'VVwi position de Colbert. Le brevet
fût, sans que ce soit dans sa N^k qui lui assurait cet avantage
manière, ou qu'il en eût donné N\ E^-lçl est ^u '90Ct°bre. Le 11 décem-
les desseins ». Ses nombreuses ^VV^k ^^^^^^^^^^^^^^^^1 bre, Berain prit, « au-dessus de
compositions peuvent servir de ^xVm i§E l^^^^Tl <çtcr 'îff> ^\ ^ §rande Sa'er'e du Louvre,
type pour l'ornementation du \\Ylk vl'appartement devenu vacant
style Louis XIV. 11 a vécu et j\\|\\^gj^^^^^^^Sm^S^^^^S^^^S^^^ par la mort d'Israël Silvestre
travaillé pendant toute la durée //^i^^^^^^^^^' ^^^^V 6t renc*'t au r0* ce'u' 1u'^ aïa'1
de ce règne. ^j^^^^^^^^^^^^lL^^^ ^^ï^ïSSiS^P^V occupé sous ladite galerie de-
Le volume E, 9289, anciens ^^^^^^^^^^^^^^B^i^^^^^^^\YfM pUÎS 1677 >K Les états de la
brevets (Archives nationales). fcrag^j^^^^^^^^^^^^^j»,^ /■^^r==yS& /«&toRflj maison du roi conservés aux
contient à la page 374, dit M. Jal, j^^H^^^^^^^^^^¥%r% r\ jVt-o&l/aSSftt VOjwf Archives nationales prouvent
un brevet de « dessinateur de ^^^S^^s^^^^/^™^/WkJ4/ \vJ^^d <lue Jean Berain eut, dès l'ail-
la chambre et du cabinet du ^§ yf f Vj££^J-5cSjSy née 1677, la charge de dessina-
Roy à la date du 18 décembre ^^^^^^^^^^^^^^a^S^aMa^^^^^^^^^^S>^ teur des jardins aux gages de
1674 pour Jean Berain, en con- ^^^^^^^^^^^^^f%>^a£4i<^Vr'^^S!^^P^ 100 liyres Par an- En 1703, son
sidération de l'expérience qu'il ^^^^^fi^P?^^^^88^ fils Jean fut reçu à survivance,
s'est acquise dans la perspective • ^^^^^^^^^^^^^ Les Berain eurent donc deux
et les autres parties de la pein- ^S^^t^^T-^ ^^^^^rfrwffn^^i offices de dessinateur,
ture ». Cette charge, qui était ^^^^^^^^^^SE |j|||||^iJM 11"*\lJMèm L'œuvre de Jean Berain est
devenue vacante par la mort ,-- :J^^^^^^^^^M<r'' flffs^Sf iflllî s^lSPNr'- considérable. Sa collaboration
de Henri Gissey, décédé le "^^^sS^^^^m^^^^S^i^^^^SiSsT 5%? _ 1 _~ "4^*^- avec Le Brun fut des plus fé-
4 février 1673, imposait à Berain ' ~^fîz!^^^^^^Sj^ë. I^^^^^^^^^^S^^^^^^^^^XO^ ^ condes. Les premières pièces
le devoir de composer et d'exé- ^'^:^Ç^^^m^^^^^^^^^^^l^^^^^s^^^^^~~ J" qui lui sont attribuées portent
cuter «toutes sortes de dessins, - » jes (jat;es je j663 et 1667. Les
perspectives, figures et habits plus connues se trouvent dans
qu'il conviendrait de faire pour broc en ^ a ï e n c e d'Oiron, dite de Henri IL un volume relié de l'époque,
les comédies, ballets, courses portant le titre suivant : Œuvres
de bagues et carrousels ». On verra que le domaine du dessinateur
s'agrandit beaucoup et que Berain hérita d'une partie des attributions
de Jean Berain, dessinateur ordinaire du Roy, recueillies par les soins
du sieur Thuret, son gendre et horloger du Roy.