DOI Heft:
Nr. 186 (21 Août)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19488#0125
u6
L'ART ORNEMENTAL.
Il va sans dire que, dans l'exécution de ce travail, on respecte scrupuleu-
sement tous les sujets de'coratifs d'architecture qui existent dans la vieille
construction.
— La grande cour intérieure de la Bibliothèque nationale est enfin
terminée dans toute son étendue. Un superbe pavage en moellons en
recouvre le sol ; le bassin qui occupait le milieu a été supprimé et les
trois perrons par où l'on accédera dans les trois grands quartiers de la
Bibliothèque sont placés. Il reste maintenant à mettre en état le vestibule
du côté de la rue de Richelieu, et à placer la porte à l'aspect monu-
mental, derniers travaux qui ne seront pas terminés avant le mois de
novembre prochain.
— Sur le rapport de M. Delhomme, le Conssil municipal de Paris a
décidé que les œuvres suivantes ayant figuré au Salon seront acquises par
la Ville :
Sculpture. — Captier : L'Égalitaire, statue plâtre, 4,5oo fr.
Chartrousse : Liesville, buste plâtre, 1,200 fr.
Enderlin : Bataille d'enfants, groupe plâtre, 3,000 fr.
Peinture. — Geoffroy : Revue des bataillons scolaires, 1,800 fr.
— On vient de découvrir, dans l'église de May-sur-Orne, une magni-
fique dalle funéraire à double personnage de la fin du xv° siècle.
Elle représente, sous des dais ornés, un chevalier et une dame, mains
jointes et avec le costume caractéristique. L'attention de la Société des
Vaches et moutons.
Tableau de Govert Camphuysen.
Antiquaires de Normandie a été appelée par MM. Aimé Jacquier et Simon
sur ce curieux monument
— On lit dans l'Indépendance belge du 20 juillet :
Il existe du vitrier-poète d'Amsterdam, Jan Vos, qui vivait au xvnc siècle,
une description de la maison princière des frères Louis et Henri Trip,
connue plus tard sous le nom de « Trippenhuis », laquelle fait mention
d'oeuvres du genre décoratif de grande valeur.
On croyait que ces œuvres avaient complètement disparu au cours des
temps.
Il y a huit ans toutefois, le hasard amena M. Greeve, conservateur de
l'Académie royale des sciences, à découvrir dans l'aile gauche du palais
une magnifique peinture de Nicolas Heldt Stokade, représentant l'Aurore.
Ces jours derniers M. Greeve a fait une nouvelle et bien plus impor-
tante découverte dans l'aile nord du palais, dans la salle, précisément, où
pendant tant d'années a été exposée la Ronde de nuit, de Rembrandt.
Il s'agit cette fois de neuf panneaux dus au pinceau du même Nicolas
Heldt Stokade, qui tous ont été décrits par Jan Vos, et représentant
l'Air, l'Eau, le Feu, la Terre, la Paix, Mars vaincu par Bacchus, le
Triomphe de Neptune, la Renommée et les Armes de Henri Trip et de sa
femme.
Ces tableaux se trouvaient cachés sous un épais papier peint en noyer
qui les a entretenus dans un état de conservation parfaite.
Tout récemment on a entrepris des recherches dans la salle de la
bibliothèque et déjà l'on y a découvert au plafond des peintures ignorées,
du genre décoratif, de grande valeur.
On se demande ce qui a pu engager les habitants du Trippenhuis à
recouvrir toutes ces œuvres de papier. La supposition la mieux fondée
en apparence est que l'opération date du temps du premier Empire
français et avait pour but de soustraire ces belles peintures aux pour-
voyeurs du Louvre.
G. Dargenty.
Paris. — Imprimerie de l'Art. E. Ménard et J. Augry, 41, rue de la Victoire.
Le Gérant :
EUGENE VÉRON.
L'ART ORNEMENTAL.
Il va sans dire que, dans l'exécution de ce travail, on respecte scrupuleu-
sement tous les sujets de'coratifs d'architecture qui existent dans la vieille
construction.
— La grande cour intérieure de la Bibliothèque nationale est enfin
terminée dans toute son étendue. Un superbe pavage en moellons en
recouvre le sol ; le bassin qui occupait le milieu a été supprimé et les
trois perrons par où l'on accédera dans les trois grands quartiers de la
Bibliothèque sont placés. Il reste maintenant à mettre en état le vestibule
du côté de la rue de Richelieu, et à placer la porte à l'aspect monu-
mental, derniers travaux qui ne seront pas terminés avant le mois de
novembre prochain.
— Sur le rapport de M. Delhomme, le Conssil municipal de Paris a
décidé que les œuvres suivantes ayant figuré au Salon seront acquises par
la Ville :
Sculpture. — Captier : L'Égalitaire, statue plâtre, 4,5oo fr.
Chartrousse : Liesville, buste plâtre, 1,200 fr.
Enderlin : Bataille d'enfants, groupe plâtre, 3,000 fr.
Peinture. — Geoffroy : Revue des bataillons scolaires, 1,800 fr.
— On vient de découvrir, dans l'église de May-sur-Orne, une magni-
fique dalle funéraire à double personnage de la fin du xv° siècle.
Elle représente, sous des dais ornés, un chevalier et une dame, mains
jointes et avec le costume caractéristique. L'attention de la Société des
Vaches et moutons.
Tableau de Govert Camphuysen.
Antiquaires de Normandie a été appelée par MM. Aimé Jacquier et Simon
sur ce curieux monument
— On lit dans l'Indépendance belge du 20 juillet :
Il existe du vitrier-poète d'Amsterdam, Jan Vos, qui vivait au xvnc siècle,
une description de la maison princière des frères Louis et Henri Trip,
connue plus tard sous le nom de « Trippenhuis », laquelle fait mention
d'oeuvres du genre décoratif de grande valeur.
On croyait que ces œuvres avaient complètement disparu au cours des
temps.
Il y a huit ans toutefois, le hasard amena M. Greeve, conservateur de
l'Académie royale des sciences, à découvrir dans l'aile gauche du palais
une magnifique peinture de Nicolas Heldt Stokade, représentant l'Aurore.
Ces jours derniers M. Greeve a fait une nouvelle et bien plus impor-
tante découverte dans l'aile nord du palais, dans la salle, précisément, où
pendant tant d'années a été exposée la Ronde de nuit, de Rembrandt.
Il s'agit cette fois de neuf panneaux dus au pinceau du même Nicolas
Heldt Stokade, qui tous ont été décrits par Jan Vos, et représentant
l'Air, l'Eau, le Feu, la Terre, la Paix, Mars vaincu par Bacchus, le
Triomphe de Neptune, la Renommée et les Armes de Henri Trip et de sa
femme.
Ces tableaux se trouvaient cachés sous un épais papier peint en noyer
qui les a entretenus dans un état de conservation parfaite.
Tout récemment on a entrepris des recherches dans la salle de la
bibliothèque et déjà l'on y a découvert au plafond des peintures ignorées,
du genre décoratif, de grande valeur.
On se demande ce qui a pu engager les habitants du Trippenhuis à
recouvrir toutes ces œuvres de papier. La supposition la mieux fondée
en apparence est que l'opération date du temps du premier Empire
français et avait pour but de soustraire ces belles peintures aux pour-
voyeurs du Louvre.
G. Dargenty.
Paris. — Imprimerie de l'Art. E. Ménard et J. Augry, 41, rue de la Victoire.
Le Gérant :
EUGENE VÉRON.