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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 4.1886-1887

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Nr. 199 (20 Novembre 1886)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19488#0174

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L'ART ORNEMENTAL.

déliés qui ornaient l'intérieur du manoir, confirmait ce jugement. Un
amateur, sans regarder aux obstacles, leva le plan de l'édifice, descella
soigneusement chaque pierre, fit percer une route jusqu'à la station voisine
du chemin de fer et de nombreux wagons reçurent le château de Montai
et l'apportèrent à Paris. Son possesseur loua de vastes ateliers et là , d'une
main patiente il a reconstruit son manoir, comme autrefois Elgin les
frontons d'Athènes dans la capitale britannique.
Le fait est assez curieux pour être rapporté.

Vase en argent repoussé, trouvé à Porto d'Anzio.( Palazzo Corsini.)

Ce vase en argent repoussé est un échantillon hors ligne de l'art
antique. 11 est haut de 11 centimètres et provient évidemment de la période
de la plus belle floraison de l'art grec. Il a été trouvé à Porto d'Anzio, près
des bouches du Tibre, et représente le Jugement d'Oreste par l'Aréopage
d'Athènes. On sait qu'Apollon avait ordonné à Oreste, chassé pour son
crime d'Argos et de Mycènes, de se rendre à Athènes et de se soumettre à

Bas-relief provenant du château de Montai..

la décision du tribunal populaire. La légende raconte qu'il fut acquitté,
une moitié des juges s'étant déclarés pour lui, l'autre moitié contre, et la
déesse Pallas Athéné ayant elle-même émis un vote décisif en sa faveur.
La déesse est représentée debout, au moment où elle dépose dans l'urne
son vote d'acquittement, opération qui se faisait au moyen d'une fève ou
d'un morceau de bois. Vis-à-vis ds la déesse se tient une des Furies qui

soutient l'accusation. Elle tient d'une main un rouleau qui doit contenir
l'acte d'accusation, de l'autre un flambeau dont la flamme (signe caracté-
ristique chez les Furies, selon Eschyle) n'est pas pointue, mais large et
émoussée.

Le héros Oreste porte les insignes du deuil antique, et un manteau sur
l'épaule gauche. De l'autre côté du vase se trouve une figure féminine,

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Vase en argent repoussé
trouve à Porto d'Anzio. (Palazzo Corsini.)

assise, qui doit être Érigone, fille d'Égisthe, laquelle attend le jugement qui
va frapper le meurtrier de son père. La pierre sur laquelle elle est assise
désigne l'Aréopage lui-même, bâti au sommet d'un rocher; à moins que
l'artiste n'ait voulu faire allusion à l'usage établi dans ce tribunal, de faire
asseoir l'accusateur et l'accusé chacun sur un morceau de roche. Deux
autres personnages, un jeune homme et une jeune femme, pourraient être
Pylade, l'ami, et Electre, la sœur d'Oreste. Pylade tient ses regards fixés
sur un cadran solaire, ce qui rappelle un usage très rationnel, mais oublié

aujourd'hui : on sait que les tribunaux grecs accordaient un temps égal et
sévèrement mesuré aux plaidoiries de l'accusateur et du prévenu.

Grande place de Bruxelles.

Loge d'assemblée Jcs corporations, élevée après le bombardement de 1695.

Notre estampe représente à gauche la Maison du Serment de Saint-
Sébastien Archers (Ilandboog), la Louve, 1696; au milieu, la maison de la
 
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