DOI Heft:
Nr. 199 (20 Novembre 1886)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19488#0176
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L'ART ORNEMENTAL
corporation des cuveliers et tonneliers, le Sac, 1697; à droite, la maison
de la corporation des graissiers, la Brouette, 1697.
Almaric, baron de Montai.
Ce buste est celui de messire Almaric, baron de Montai. La tête est
coiffée d'une toque; le regard est légèrement tourné vers la droite. Le
noble châtelain porte une chemise plissée,dont le col dépasse le pourpoint.
Un manteau bordé de fourrures couvre les épaules ; sur la poitrine tombe
un médaillon soutenu par une chaîne délicatement travaillée.
PETITE CHRONIQUE
— M. le président du Conseil municipal de la ville de Paris a reçu
de M. Madrassi, statuaire, le buste en bronze d'Alexandre Dumas père,
destiné à être placé dans la bibliothèque de l'Hôtel-de-Ville. Le buste très
réussi du grand romancier est ingénieusement posé sur deux volumes;
une branche de laurier cache la date de la mort. M. Madrassi est le véri-
table sculpteur des sculptures de Gustave Doré; celui-ci se bornait en
réalité à en créer la composition.
—• Il est question de créer un Musée des Beaux-Arts de la Ville de
Paris; on y placerait toutes les œuvres que la Ville achète depuis des
années, qu'elle entasse dans les magasins du boulevard Morland, et dont
la plupart ont une réelle valeur.
Si le conseil municipal adopte ce projet qui lui sera soumis prochaine-
ment, on choisira probablement comme local le Musée Henri IV, situé
dans l'île Louviers, à côté des magasins municipaux. Il présenterait toutes
les facilités pour recevoir chaque année, avant qu'elles soient dispersées,
les acquisitions de la Ville. On pourrait, en outre, y exposer les maquettes
des concours et aussi la magnifique collection de tapisseries, une des plus
belles de l'Europe et qui reste malgré cela toujours enfouie dans un
sous-sol du pavillon de Flore.
— On lit dans l'Indépendance belge du Ier novembre :
« On vient de découvrir à l'église de Nieuport, sous une épaisse
couche de badigeon, des peintures murales du plus haut intérêt.
« Elles représentent des personnages exécutés au tiers de la grandeur
naturelle, des motifs d'architecture ogivale et semblent avoir couvert la
majeure partie des piliers et des colonnes du transept. Une inscription
reproduit le credo en langue flamande et porte un chiffre à demi effacé
qui indique que ces peintures sont du xv" siècle.
« L'église de Nieuport est vaste et fort ancienne.
« On fait remonter sa construction à l'an 1163.
« Mais elle a subi plusieurs modifications. On a tour à tour ajouté et
démoli des nefs. La partie centrale étant restée intacte, il est fort probable
qu'on parviendrait sans trop de difficulté à retrouver les peintures qui,
à en juger par les spécimens déjà mis au jour, appartiennent à la belle
époque de l'école flamande. »
— Dans la villa Spithœver, à Rome, on vient de découvrir un
magnifique tronc de statue de Diane, plus grand que nature et d'un
travail exquis, ainsi qu'un grand nombre de morceaux de marbre appar-
tenant à la même statue et qu'il sera très facile de reconstituer. Cette
statue ressemble beaucoup à la fameuse Diane de Versailles : il n'y aura
guère de différence que dans l'ajustement de la tunique.
Citons encore une statue sans tête et sans jambes, représentant une
jeune fille de Sparte, œuvre très remarquable, plus belle que celle que l'on
voit dans la galerie des Candélabres. G. Dargenty.
Paris. — Imprimerie de l'Ait, E. Ménard et j. Augry, 41, rue de la Victoire.
Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
L'ART ORNEMENTAL
corporation des cuveliers et tonneliers, le Sac, 1697; à droite, la maison
de la corporation des graissiers, la Brouette, 1697.
Almaric, baron de Montai.
Ce buste est celui de messire Almaric, baron de Montai. La tête est
coiffée d'une toque; le regard est légèrement tourné vers la droite. Le
noble châtelain porte une chemise plissée,dont le col dépasse le pourpoint.
Un manteau bordé de fourrures couvre les épaules ; sur la poitrine tombe
un médaillon soutenu par une chaîne délicatement travaillée.
PETITE CHRONIQUE
— M. le président du Conseil municipal de la ville de Paris a reçu
de M. Madrassi, statuaire, le buste en bronze d'Alexandre Dumas père,
destiné à être placé dans la bibliothèque de l'Hôtel-de-Ville. Le buste très
réussi du grand romancier est ingénieusement posé sur deux volumes;
une branche de laurier cache la date de la mort. M. Madrassi est le véri-
table sculpteur des sculptures de Gustave Doré; celui-ci se bornait en
réalité à en créer la composition.
—• Il est question de créer un Musée des Beaux-Arts de la Ville de
Paris; on y placerait toutes les œuvres que la Ville achète depuis des
années, qu'elle entasse dans les magasins du boulevard Morland, et dont
la plupart ont une réelle valeur.
Si le conseil municipal adopte ce projet qui lui sera soumis prochaine-
ment, on choisira probablement comme local le Musée Henri IV, situé
dans l'île Louviers, à côté des magasins municipaux. Il présenterait toutes
les facilités pour recevoir chaque année, avant qu'elles soient dispersées,
les acquisitions de la Ville. On pourrait, en outre, y exposer les maquettes
des concours et aussi la magnifique collection de tapisseries, une des plus
belles de l'Europe et qui reste malgré cela toujours enfouie dans un
sous-sol du pavillon de Flore.
— On lit dans l'Indépendance belge du Ier novembre :
« On vient de découvrir à l'église de Nieuport, sous une épaisse
couche de badigeon, des peintures murales du plus haut intérêt.
« Elles représentent des personnages exécutés au tiers de la grandeur
naturelle, des motifs d'architecture ogivale et semblent avoir couvert la
majeure partie des piliers et des colonnes du transept. Une inscription
reproduit le credo en langue flamande et porte un chiffre à demi effacé
qui indique que ces peintures sont du xv" siècle.
« L'église de Nieuport est vaste et fort ancienne.
« On fait remonter sa construction à l'an 1163.
« Mais elle a subi plusieurs modifications. On a tour à tour ajouté et
démoli des nefs. La partie centrale étant restée intacte, il est fort probable
qu'on parviendrait sans trop de difficulté à retrouver les peintures qui,
à en juger par les spécimens déjà mis au jour, appartiennent à la belle
époque de l'école flamande. »
— Dans la villa Spithœver, à Rome, on vient de découvrir un
magnifique tronc de statue de Diane, plus grand que nature et d'un
travail exquis, ainsi qu'un grand nombre de morceaux de marbre appar-
tenant à la même statue et qu'il sera très facile de reconstituer. Cette
statue ressemble beaucoup à la fameuse Diane de Versailles : il n'y aura
guère de différence que dans l'ajustement de la tunique.
Citons encore une statue sans tête et sans jambes, représentant une
jeune fille de Sparte, œuvre très remarquable, plus belle que celle que l'on
voit dans la galerie des Candélabres. G. Dargenty.
Paris. — Imprimerie de l'Ait, E. Ménard et j. Augry, 41, rue de la Victoire.
Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.