25e Année
L'ART POUR TOUS
N° 620
XVIIe SIÈCLE. — décadence flamande MOBILIER DE SALLE A MANGER
(école d'anvers) fontaine et port e-e ssuie-mains
par paul vredman vriese
(Du Cabinet a" Es lampes du Musée Reiber)
53g4 5365
Les industries d'art des anciennes Flandres se rappro- \
client, comme style, des Arts de France.Nos études spéciales,
laites en vue de rattacher le développement des arts au
Moyen âge en Flandre et en Alsace (voir les notices de
nos Propos de Table de la Vieille Alsace) à celui qu'avait
favorisé le luxe des cours des ducs de Bourgogne de la J
Maison de Valois (Philippe le Hardi, 1363; Jean sans
Peur, 1404 ; Philippe le Bon, 1419, et Charles le Téméraire,
1467-1477); et aussi la savante organisation des Corporations
de Métiers des villes libres des Flandres (que la vallée du
Rhin mettait en communication permanente avec l'Italie),
— nous ont permis de mettre en évidence les liens puissants j
qui unissaient la production artistique de ces divers
pays.
Nous avons, dans les premières années de l'Art pour
Tous, montré la fécondité de Jean Vredman Vriese, le
contemporain d'Androuet du Cerceau. Nous donnons au-
jourd'hui un spécimen de l'œuvre curieux de son fils Paul,
qui vécut au temps de Henri IV et de la minorité de
Louis XIII.
Le mobilier de cette époque se ressent encore des dis-
positions purement architecturales adoptées par les maîtres
du xvi" siècle. Il appartenait à Charles Lebrun, directeur
des divers ateliers établis aux Gobelins (voir planche 2603),
à Boulle, qui y dirigeait l'ébénisterie, la marqueterie, etc.,
et à leurs coopérateurs, de renouveler entièrement les
formes du mobilier de l'époque de Louis XIII, et d'y apporter
ce goût élégant et grandiose qui distingue les productions
de ces manufactures royales.
Les deux meubles caractéristiques que nous reproduisons
ici sont, disposés pour une Salle à manger dont les lambris
en boiserie (compartiments de panneaux sculptés) se rac-
corderaient haut et bas, par les moulures du soubassement
et de l'entablement, à la Fontaine à laver (bol d'étain formant
suspension dans une niche), et au Porte-essuie-mains, dont
la barre est supportée par deux figures en forme de gaines.
2578
L'ART POUR TOUS
N° 620
XVIIe SIÈCLE. — décadence flamande MOBILIER DE SALLE A MANGER
(école d'anvers) fontaine et port e-e ssuie-mains
par paul vredman vriese
(Du Cabinet a" Es lampes du Musée Reiber)
53g4 5365
Les industries d'art des anciennes Flandres se rappro- \
client, comme style, des Arts de France.Nos études spéciales,
laites en vue de rattacher le développement des arts au
Moyen âge en Flandre et en Alsace (voir les notices de
nos Propos de Table de la Vieille Alsace) à celui qu'avait
favorisé le luxe des cours des ducs de Bourgogne de la J
Maison de Valois (Philippe le Hardi, 1363; Jean sans
Peur, 1404 ; Philippe le Bon, 1419, et Charles le Téméraire,
1467-1477); et aussi la savante organisation des Corporations
de Métiers des villes libres des Flandres (que la vallée du
Rhin mettait en communication permanente avec l'Italie),
— nous ont permis de mettre en évidence les liens puissants j
qui unissaient la production artistique de ces divers
pays.
Nous avons, dans les premières années de l'Art pour
Tous, montré la fécondité de Jean Vredman Vriese, le
contemporain d'Androuet du Cerceau. Nous donnons au-
jourd'hui un spécimen de l'œuvre curieux de son fils Paul,
qui vécut au temps de Henri IV et de la minorité de
Louis XIII.
Le mobilier de cette époque se ressent encore des dis-
positions purement architecturales adoptées par les maîtres
du xvi" siècle. Il appartenait à Charles Lebrun, directeur
des divers ateliers établis aux Gobelins (voir planche 2603),
à Boulle, qui y dirigeait l'ébénisterie, la marqueterie, etc.,
et à leurs coopérateurs, de renouveler entièrement les
formes du mobilier de l'époque de Louis XIII, et d'y apporter
ce goût élégant et grandiose qui distingue les productions
de ces manufactures royales.
Les deux meubles caractéristiques que nous reproduisons
ici sont, disposés pour une Salle à manger dont les lambris
en boiserie (compartiments de panneaux sculptés) se rac-
corderaient haut et bas, par les moulures du soubassement
et de l'entablement, à la Fontaine à laver (bol d'étain formant
suspension dans une niche), et au Porte-essuie-mains, dont
la barre est supportée par deux figures en forme de gaines.
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