DOI Heft:
No 623 (30 Mai 1886)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19272#0046
25e Année
L'ART POUR TOUS
\" G23
XVIe-XVIIIe SIÈCLES NEUF NETZKES
SCULPTURE JAPONAISE OU BOUTONS DE CEINTURE
EN OS ET EN IVOIRE
(Au Musée Reiber)
538G 5387 5388
Comme tous les Asiatiques, les Japonais portent la cein-
ture de soie qui serre la robe à la taille, et à laquelle ils
suspendent, a l'aide de boutons travaillés en toutes sortes
de matières (os, ivoire, bois durs, etc., sculptés), leurs
écritoires et ustensiles de fumeurs. Nous en avons recueilli
une collection de près de «00 pièces, toutes remarquables
par leur originalité et le charme de leur exécution, et où
l'imagination et la fantaisie se donnent un libre cours. A
une époque où l'idée d'ail et l'imagination même semblent
se tarir dans notre vieille Europe, on s'explique aisément
l'empressement avec lequel les amateurs, les industriels et
les artistes ont recueilli les échantillons originaux de cette
production curieuse.
Au n° 5386 on voit une sorte de chapelet à formes arron-
dies, relié par huit rayons partant d'un anneau à jour, et où
s'entrelace un dauphin ; au 5387 , un escargot cherche sa
subsistance sur une jeune feuille de bambou (ivoire très |
lin); au 5388 (corne de cerf), un jeune chien en haut relief
se prélasse au pied d'une touffe de feuillages. Les person-
nages de la seconde ligne représentent : un voyageur
barbu portant sur son dos un vaste chapeau de paille(5389),
dont il tient les cordons à pleines mains. Cet ivoire est
taillé dans la pointe d'une dent d'éléphant débitée en sec-
tions prismatiques à base triangulaire (cône refendu en
quatre, perpendiculairement à sa base) : elles sont l'indice
d'une fabrication ancienne que confirment le Ion bruni de la
matière et la façon archaïque dont les draperies sont indi-
quées. La ligure de femme assise, qui s'étire en baillant
(5390) est un] chef-d'œuvre d'humour. Son bonnet est une
sorte de foulard dont le nœud retombe avec grâce dans le
dos. Au 5391, nous voyons un baladin se tenant sur un
pied, et cachant sa figure d'une de ses manches.
La figure 5392 montre une roue de chariot (abandonnée
dans l'herbe sans doute) où s'enroule une plante. Le jovial
el maillé compère du n" 5393 est taillé dans une plaque
d'ivoire de 5 millimètres d'épaisseur, el les draperies sont
indiquées par un simple tracé sur le motif traité en bas-
relief.
Le n° 5394 est une merveille de délicatesse : il repré-
sente un bonze assis sur un tigre, au milieu d'une touffe
de pins et de bambous repercés à jour. Ce net^ké forme
une sorte de boîte, taillée d'une pièce dans un morceau
d'ivoire fortement êvidé, dont les bords portent trois ou-
vertures où s'engagent les cordons de soie. Le revers est
un réseau de vannerie d'une linesse remarquable. — Tous
ces objets sont présentés en grandeur de l'exécution.
Quant à nos reproductions, elles ont été obtenues direc-
tement sur les originaux ; et le perfectionnement constant
de nos procédés photo-typographiques (reliefs) nous permet
d'appeler sur ces résultats l'attention des lecteurs compé-
tents. Nous ne tarderons pas à leur en montrer d'autres.
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L'ART POUR TOUS
\" G23
XVIe-XVIIIe SIÈCLES NEUF NETZKES
SCULPTURE JAPONAISE OU BOUTONS DE CEINTURE
EN OS ET EN IVOIRE
(Au Musée Reiber)
538G 5387 5388
Comme tous les Asiatiques, les Japonais portent la cein-
ture de soie qui serre la robe à la taille, et à laquelle ils
suspendent, a l'aide de boutons travaillés en toutes sortes
de matières (os, ivoire, bois durs, etc., sculptés), leurs
écritoires et ustensiles de fumeurs. Nous en avons recueilli
une collection de près de «00 pièces, toutes remarquables
par leur originalité et le charme de leur exécution, et où
l'imagination et la fantaisie se donnent un libre cours. A
une époque où l'idée d'ail et l'imagination même semblent
se tarir dans notre vieille Europe, on s'explique aisément
l'empressement avec lequel les amateurs, les industriels et
les artistes ont recueilli les échantillons originaux de cette
production curieuse.
Au n° 5386 on voit une sorte de chapelet à formes arron-
dies, relié par huit rayons partant d'un anneau à jour, et où
s'entrelace un dauphin ; au 5387 , un escargot cherche sa
subsistance sur une jeune feuille de bambou (ivoire très |
lin); au 5388 (corne de cerf), un jeune chien en haut relief
se prélasse au pied d'une touffe de feuillages. Les person-
nages de la seconde ligne représentent : un voyageur
barbu portant sur son dos un vaste chapeau de paille(5389),
dont il tient les cordons à pleines mains. Cet ivoire est
taillé dans la pointe d'une dent d'éléphant débitée en sec-
tions prismatiques à base triangulaire (cône refendu en
quatre, perpendiculairement à sa base) : elles sont l'indice
d'une fabrication ancienne que confirment le Ion bruni de la
matière et la façon archaïque dont les draperies sont indi-
quées. La ligure de femme assise, qui s'étire en baillant
(5390) est un] chef-d'œuvre d'humour. Son bonnet est une
sorte de foulard dont le nœud retombe avec grâce dans le
dos. Au 5391, nous voyons un baladin se tenant sur un
pied, et cachant sa figure d'une de ses manches.
La figure 5392 montre une roue de chariot (abandonnée
dans l'herbe sans doute) où s'enroule une plante. Le jovial
el maillé compère du n" 5393 est taillé dans une plaque
d'ivoire de 5 millimètres d'épaisseur, el les draperies sont
indiquées par un simple tracé sur le motif traité en bas-
relief.
Le n° 5394 est une merveille de délicatesse : il repré-
sente un bonze assis sur un tigre, au milieu d'une touffe
de pins et de bambous repercés à jour. Ce net^ké forme
une sorte de boîte, taillée d'une pièce dans un morceau
d'ivoire fortement êvidé, dont les bords portent trois ou-
vertures où s'engagent les cordons de soie. Le revers est
un réseau de vannerie d'une linesse remarquable. — Tous
ces objets sont présentés en grandeur de l'exécution.
Quant à nos reproductions, elles ont été obtenues direc-
tement sur les originaux ; et le perfectionnement constant
de nos procédés photo-typographiques (reliefs) nous permet
d'appeler sur ces résultats l'attention des lecteurs compé-
tents. Nous ne tarderons pas à leur en montrer d'autres.
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