DOI Heft:
No 629 (30 Aout 1886)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19272#0069
25e Année
L'ART POUR TOUS
N° 629
XVIIe SIÈCLE. — gravure française PORTRAIT DE J.-B. COLBERT
(louis xiv) par jacques lubin
Jean-Baptiste Colbert, Minisire cl Secrétaire d'Etat,
contrôleur général des Finances du Roy Louis XIV, naquit
à Reims en 1619, d'un conseiller d'Etat suivant les uns, d'un
négociant en draps et en vins suivant les autres, fut placé
en 1648 dans les bureaux du secrétaire d'État Le Tellier,
et passa peu de temps après dans ceux du Cardinal Mazarin
dont il devint l'intendant, et qui le recommanda au Roy au
lit de mort. (1661. — Voir au Bulletin d'Avril la notice :
Institutions de Colbert.) Nommé contrôleur général des
Finances après la mort du surintendant Fouquet (1662),
il y rétablit l'ordre, mit un terme aux déprédations et liquida
les dettes de l'État. Il réorganisa les anciennes Manufac-
tures et en établit de nouvelles (glaces, tapis, etc.), ranima
le commerce par la réparation et la création des grandes
routes et des grands canaux. Il encouragea les Lettres, les
Sciences et les Arts, fonda les Académies des Inscriptions
(1663), Sciences (1666), Architecture (1671), institua l'École
de Rome, fit élever l'Observatoire, où Huygens et Cassini
| lurent appelés, la colonnade du Louvre, créa le Jardin des
j Tuileries, et embellit Paris de quais et d'arcs de triomphe.
1 Aidé de son tils aîné, il donna l'essor à la marine fran-
i çaise qui, en 1681, comptait 193 bâtiments de guerre, au lieu
de 50 qu'elle avait quelques années auparavant. Les ri-
chesses qu'il avait acquises en faisant d'une façon si bril-
lante les affaires de l'État lui valurent à sa mort les insultes
du peuple; mais la postérité ne l'en a pas moins proclamé
un des plus grands hommes du Grand Siècle.
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L'ART POUR TOUS
N° 629
XVIIe SIÈCLE. — gravure française PORTRAIT DE J.-B. COLBERT
(louis xiv) par jacques lubin
Jean-Baptiste Colbert, Minisire cl Secrétaire d'Etat,
contrôleur général des Finances du Roy Louis XIV, naquit
à Reims en 1619, d'un conseiller d'Etat suivant les uns, d'un
négociant en draps et en vins suivant les autres, fut placé
en 1648 dans les bureaux du secrétaire d'État Le Tellier,
et passa peu de temps après dans ceux du Cardinal Mazarin
dont il devint l'intendant, et qui le recommanda au Roy au
lit de mort. (1661. — Voir au Bulletin d'Avril la notice :
Institutions de Colbert.) Nommé contrôleur général des
Finances après la mort du surintendant Fouquet (1662),
il y rétablit l'ordre, mit un terme aux déprédations et liquida
les dettes de l'État. Il réorganisa les anciennes Manufac-
tures et en établit de nouvelles (glaces, tapis, etc.), ranima
le commerce par la réparation et la création des grandes
routes et des grands canaux. Il encouragea les Lettres, les
Sciences et les Arts, fonda les Académies des Inscriptions
(1663), Sciences (1666), Architecture (1671), institua l'École
de Rome, fit élever l'Observatoire, où Huygens et Cassini
| lurent appelés, la colonnade du Louvre, créa le Jardin des
j Tuileries, et embellit Paris de quais et d'arcs de triomphe.
1 Aidé de son tils aîné, il donna l'essor à la marine fran-
i çaise qui, en 1681, comptait 193 bâtiments de guerre, au lieu
de 50 qu'elle avait quelques années auparavant. Les ri-
chesses qu'il avait acquises en faisant d'une façon si bril-
lante les affaires de l'État lui valurent à sa mort les insultes
du peuple; mais la postérité ne l'en a pas moins proclamé
un des plus grands hommes du Grand Siècle.
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