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25e Année

L'ART POUR TOUS

N° 636

XVIe SIÈCLE. — manufactures italiennes FRAGMENT D'UNE DALMATIQUE

(Au Musée de Cluny) Tissu de soie, ton vieil or

Ce tissu magnifique, fabriqué en Italie dans
les premières années du xvic siècle pour ser-
vir aux usages sacerdotaux (paramentique,
chasublerie, etc.), emprunte ses larges dis-
positions aux dessins en faveur au xv" siècle
Le fragment que possède le Musée de Cluny
mesure 0,82 c. de longueur sur 0,27 c. de
largeur, et fournit heureusement le rapport
de longueur, qui est marqué par la lettre a en
haut et en bas du rectangle teinté de notre
figure &4B1.

Le décor est obtenu par des dispositions
spéciales du tissage, produisant les reflets
et les contre-reflets de l'étoffe miroitante et
monochrome : il est établi sur un axe de
symétrie vertical, qui nous a permis de le
compléter en partie, et notre Alphabet des
Formes va nous aider à fixer les grandes
lignes de la disposition d'ensemble. Elle se
rattache directement aux développements
géométriques de la Ligne serpentine, dont la
ligure 5480 a pour objet de rappeler la théorie.

(pommes de pins alternées de feuillages, etc.).
La bande courbe qui entoure le médaillon

5480

La Serpentine, régulière, géométrique, est,
on le sait, produite par la tangence de cer-
cles de même rayon, alignés (fig. 1) sur une
droite a b. Si l'on prend pour centres de ces
cercles égaux, les intersections d'un quadril-
lage formé parla répétition de ces axes ab,
ab (fig. 2), on obtient un tracé de serpentines
opposées. Enfin, (fig. 3) un triangle équilatéral
Ad, Bd, Cd, fournit un quadrillage diagonal
dd, dd, dont les intersections d peuvent ser-
vir de centres à des cercles ayant Ae pour
rayon, égaux, et tous tangents entre eux aux
points e, e.., ce qui fournit un autre tracé de
serpentines opposées.

A ces serpentines, on peut inscrire (comme
en a a par exemple) des cercles concentriques
et les relier enlre eux par des tracés courbes

(traits fins) dont les points d sont les centres. /'~NL \ L^//''*!.^*%^AAsJ~"V'?V\fci*'M K^ fS^&S

On obtient ainsi une série de « médaillons » MWU: (. >rfN

tels qu'en montre la ligure :>/.81,et qui peu- fcA«M\ / ?d j fAAM.M ® &AAÂ>JkÀs\ UAAâl Y<Ï\W\ &..AA|

vent être enrichis de dispositions florales .• ij \ ]& .\4 J I» M MAgA.m -m fevX ~V~^s_j§\ ■aW<

est garnie d'une grosse torsade ornée; des »fA V ^ \ / A\X f/S^^US^^'llT^ \ M >-*/VAV\ "^4ùX^\
agrafes de feuilles diverses dont on voit les k* <*W/ \X»i<V\_ • ^A A''

amorces en / et en g de la fig. o'i80, mas- , -LY/ y^-NZ^^-^^^^^v^^~*^C!^\" \\î i v 'p-

quent les tangences du tracé géométrique, / /fÂS ^>\*/'* %. \\ \Sv 5481

et relient les médaillons entre eux.

Au moyen de ces indications sommaires,
il sera facile de procéder à la restauration
complète du dessin primitif. l'axe vertical le
plus voisin de celui de notre dessin se trouve
à l'intersection de la serpentine extérieure
avec l'horizontale A A passant par le cœur
du médaillon principal.

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