29e Année
XVIe SIÈCLE — costumes
(A la Cathédrale du Mans)
L'ART POUR TOUS N° 719 29e Année_L'ART POUR TOUS___N 719
TAPISSERIE
/r, . . p r,,. n.Ant. /Histoire de saint Gervais et saint Protais)
(Dessin de M. « • Gehs-Didot)
Aux xv» et xvi» siècles, on aimait à garnir les
murailles des appartements de tapisseries sur
lesquelles étaient figurés des légendes, des
allégories, des fables, des apologues, des mo-
ralités. Telles étaient les fameuses tapisseries
trouvées dans la tente de Charles le Témé-
raire, après la bataille de Nancy, et déposées
aujourd'hui dans l'ancien palais ducal de cette
ville. Les tapisseries de cette époqvie, générale-
ment pleines de détails, sont aujourd'hui pour
nous d'un grand intérêt au point de vue de l'his-
toire du costume et du mobilier.
Au xvr siècle, la my-
thologie vint remplacer
les moralités du x\°;
on exécuta alors un
nombre prodigieux de
tapisseries représentant
l'histoire des dieux, les
métamorphoses et quan-
tité d'allégories plus ou
moins transparentes ,
suivant le goût de celui
qui les commandait. Les
paysages, les sujets his-
toriques , les chasses,
vinrent enfin à leur tour.
Ces dernières
tapisseries fu-
rent fort en vo-
gue pendant tout
le xvii" siècle, et
on en retrouve
encore un grand
nombre dans nos
musées, dans nos
collections parti-
culières et dans
nos châteaux.
Dans les vieux
inventaires , les
tapisseries qui
représentent des
animaux, ou en-
core des chasses
et des paysages,
sont assez sou-
vent désignées
sous le nom de
Tapisseries à fi-
gures de bêtes.
Les tapisseries les plus riches étaient pos-
sédées par les églises ; on les exposait dans
les chœurs et même dans les nefs à l'occasion
de certaines fêtes religieuses. Les cathédrales
de Troyes , de Sens, de Reims, les églises de
Saint-Remi de Reims, de Montpezat (Tarn-et-
Garonne), possèdent encore de fort belles ta-
pisseries qui datent du xv» et duxvr» siècle, dont
quelques-unes d'un travail admirable et d'une
(inesse exquise, comme celle que la cathédrale
de Sens conserve dans son trésor et qui repré-
sente le couronnement d'Esther.
Nous ne croyons pas
qu'il existe de ces ten-
tures antérieures au
xv» siècle, si ce n'est
la tapisserie de Bayeux,
attribuée à la reine Ma-
thilde, femme de Guil-
laume le Conquérant ,
longue bande de cane-
vas sur laquelle les su-
jets sont brodés sans
fond, et que Viollet-le-
Duc considère comme
un monument de la se-
conde moitié du xr siècle.
Les tapisseries
exposéesdans les
églises étaient
généralement
consacrées à cé-
lébrer la vie d'un
saint, à rappeler
une pieuse lé-
gende, telles
étaient celles de
Saint-Médard-en-
l'Ile, à Paris.
En 1483, Louis
Raguier , évé-
que de Troyes,
donna à son
église quatre
grandes pièces
représentant la
vie de saint
Pierre et les
figures des évê-
ques canonisés
de Troyes.
6442
6441 ., ... . .. aui fut évécue de cette ville de 4443 à d503. La tapisserie I sons, et aurait été faite d'après des cartons du xv» siècle, j Cette curieuse tapisserie a figuré à l'Exposition rétrospec
La tapisserie que nous donnons aujourd'hui (n- 6438- j l'histoire de saint Gervais et saint Protais. Elle est datée j seul morceau représentant trois ~ ^^J^ Su Mans ne serait donc qu'une réplique de celle de Sois- | comme l'indiquent du reste les costumes des personnages. ! tive de l'art français, au Palais du Trocadéro, en 1889.
6442) appartient à la cathédrale du Mans et représente j de 1500. Une série semblable, dont il ne reste plus qu'un 1 pour la cathédrale de Soissons, aux frais de Jehan Millet, au 2975
2974
XVIe SIÈCLE — costumes
(A la Cathédrale du Mans)
L'ART POUR TOUS N° 719 29e Année_L'ART POUR TOUS___N 719
TAPISSERIE
/r, . . p r,,. n.Ant. /Histoire de saint Gervais et saint Protais)
(Dessin de M. « • Gehs-Didot)
Aux xv» et xvi» siècles, on aimait à garnir les
murailles des appartements de tapisseries sur
lesquelles étaient figurés des légendes, des
allégories, des fables, des apologues, des mo-
ralités. Telles étaient les fameuses tapisseries
trouvées dans la tente de Charles le Témé-
raire, après la bataille de Nancy, et déposées
aujourd'hui dans l'ancien palais ducal de cette
ville. Les tapisseries de cette époqvie, générale-
ment pleines de détails, sont aujourd'hui pour
nous d'un grand intérêt au point de vue de l'his-
toire du costume et du mobilier.
Au xvr siècle, la my-
thologie vint remplacer
les moralités du x\°;
on exécuta alors un
nombre prodigieux de
tapisseries représentant
l'histoire des dieux, les
métamorphoses et quan-
tité d'allégories plus ou
moins transparentes ,
suivant le goût de celui
qui les commandait. Les
paysages, les sujets his-
toriques , les chasses,
vinrent enfin à leur tour.
Ces dernières
tapisseries fu-
rent fort en vo-
gue pendant tout
le xvii" siècle, et
on en retrouve
encore un grand
nombre dans nos
musées, dans nos
collections parti-
culières et dans
nos châteaux.
Dans les vieux
inventaires , les
tapisseries qui
représentent des
animaux, ou en-
core des chasses
et des paysages,
sont assez sou-
vent désignées
sous le nom de
Tapisseries à fi-
gures de bêtes.
Les tapisseries les plus riches étaient pos-
sédées par les églises ; on les exposait dans
les chœurs et même dans les nefs à l'occasion
de certaines fêtes religieuses. Les cathédrales
de Troyes , de Sens, de Reims, les églises de
Saint-Remi de Reims, de Montpezat (Tarn-et-
Garonne), possèdent encore de fort belles ta-
pisseries qui datent du xv» et duxvr» siècle, dont
quelques-unes d'un travail admirable et d'une
(inesse exquise, comme celle que la cathédrale
de Sens conserve dans son trésor et qui repré-
sente le couronnement d'Esther.
Nous ne croyons pas
qu'il existe de ces ten-
tures antérieures au
xv» siècle, si ce n'est
la tapisserie de Bayeux,
attribuée à la reine Ma-
thilde, femme de Guil-
laume le Conquérant ,
longue bande de cane-
vas sur laquelle les su-
jets sont brodés sans
fond, et que Viollet-le-
Duc considère comme
un monument de la se-
conde moitié du xr siècle.
Les tapisseries
exposéesdans les
églises étaient
généralement
consacrées à cé-
lébrer la vie d'un
saint, à rappeler
une pieuse lé-
gende, telles
étaient celles de
Saint-Médard-en-
l'Ile, à Paris.
En 1483, Louis
Raguier , évé-
que de Troyes,
donna à son
église quatre
grandes pièces
représentant la
vie de saint
Pierre et les
figures des évê-
ques canonisés
de Troyes.
6442
6441 ., ... . .. aui fut évécue de cette ville de 4443 à d503. La tapisserie I sons, et aurait été faite d'après des cartons du xv» siècle, j Cette curieuse tapisserie a figuré à l'Exposition rétrospec
La tapisserie que nous donnons aujourd'hui (n- 6438- j l'histoire de saint Gervais et saint Protais. Elle est datée j seul morceau représentant trois ~ ^^J^ Su Mans ne serait donc qu'une réplique de celle de Sois- | comme l'indiquent du reste les costumes des personnages. ! tive de l'art français, au Palais du Trocadéro, en 1889.
6442) appartient à la cathédrale du Mans et représente j de 1500. Une série semblable, dont il ne reste plus qu'un 1 pour la cathédrale de Soissons, aux frais de Jehan Millet, au 2975
2974