LA GARDE-BARRIERE.
— C’est vrai, maman, que tu gagnes maintenant six sous et demi par
Jour au lieu de trois !...
— Oui, mais la Compagnie nous fait payer trois sous de loyer par
jour à présent !...
En 1909, la garde-barrière qui recevait 0 fr. 15
par jour profitait du logement qui lui était donné
gratuitement.
Depuis'qu’elle gagne moins de 0fr.33 par jour
son mari paye 100 francs pour le logement. Il est
vrai que l’Etat, bon prince, a augmenté l’homme
de 100 francs, sous prétexte d’améliorer son sort:
mais il n’est pas besoin d’être grand mathémati-
cien pour déduire de ce qui précède que ce que
le mari gagne, la femme le perd.
(Les journaux.)