Litt. Histoire des Langues. 175
ttouvèrent établis dans ce canton , ne pouvoient
être qu’un mélange des Toicans .ôt des Lepontiens,
& les deux langues, que dès-lors iis consondirent
eniemble, avoient du avoir, dès l’origine, quei-
quaffinité, puisque le toscan, qui dérivoit immé-
diatement du grec, avoit beaucoup contribué a for-
rner ie romain -, & comme on observe aslez géné-
ralement que le peuple ie plus civiiisé introciuit
toujours sa iangue natureiie par-tout oùii se ttans-
porte en grand nombre, l’arrivée iuccesiive de plu-
sieurs de ces-coionies a du produire g-radueliement
un chaneement considérabie dans le langaue du
O o» O
pays où eiles s’étabiirent, 3c ce changement a
donné iieu au dialecde appelé depuis Ladin , proba-
blement du nom du pays de ses principaux aureurs.
Quoique le nom Romance , qui est commun à
tous les dialectes de cette laneue, soit un lîgne de
leur dépendance des Romains, cependant la con-
quête qu’ils firent de cette nation, ii jamais elle a
eu iieu, n’a pas dû produire un grand changement
dans une lanque qui étoit déjà si semblable à la
leur, & ce nom peut également se rapporter aux
Romains, comme ailiés aussi bien que comme com
quérans. Mais quand on considère que la réunion de
ces deux prîncipaux diaiecfes devoit être ia consé-
quence d’une rédudion totale de ce pays,& que
nous voyons, an contraire, qu’ils n’ont jamaisfait
un même langa^e , & qu’ils ne sont pas même
O O ■* x i
Ann. 177^5
Vol. 66»
Sur ]a îan-
gue romaa-
ce*
ttouvèrent établis dans ce canton , ne pouvoient
être qu’un mélange des Toicans .ôt des Lepontiens,
& les deux langues, que dès-lors iis consondirent
eniemble, avoient du avoir, dès l’origine, quei-
quaffinité, puisque le toscan, qui dérivoit immé-
diatement du grec, avoit beaucoup contribué a for-
rner ie romain -, & comme on observe aslez géné-
ralement que le peuple ie plus civiiisé introciuit
toujours sa iangue natureiie par-tout oùii se ttans-
porte en grand nombre, l’arrivée iuccesiive de plu-
sieurs de ces-coionies a du produire g-radueliement
un chaneement considérabie dans le langaue du
O o» O
pays où eiles s’étabiirent, 3c ce changement a
donné iieu au dialecde appelé depuis Ladin , proba-
blement du nom du pays de ses principaux aureurs.
Quoique le nom Romance , qui est commun à
tous les dialectes de cette laneue, soit un lîgne de
leur dépendance des Romains, cependant la con-
quête qu’ils firent de cette nation, ii jamais elle a
eu iieu, n’a pas dû produire un grand changement
dans une lanque qui étoit déjà si semblable à la
leur, & ce nom peut également se rapporter aux
Romains, comme ailiés aussi bien que comme com
quérans. Mais quand on considère que la réunion de
ces deux prîncipaux diaiecfes devoit être ia consé-
quence d’une rédudion totale de ce pays,& que
nous voyons, an contraire, qu’ils n’ont jamaisfait
un même langa^e , & qu’ils ne sont pas même
O O ■* x i
Ann. 177^5
Vol. 66»
Sur ]a îan-
gue romaa-
ce*