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giques. On y rencontre des faces de divinités ou de démons, comme
celui laqué en vert représentant Tchôju au bec d’oiseau, ou celui
laqué en blanc au large nez et à la bouche ouverte (pl. X) pro-
venant de la belle collection du musée du Louvre.
Période de Heïan et des Fujiwara, 794-1185. — Sous l’ère
de Heïan, la nouvelle capitale, le goût du luxe fit faire de grands
progrès à l’art des laques, les techniques précédentes conti-
nuèrent à être en honneur, mais un nouveau genre apparaît, le
Hyomon-no-Zushi, exécuté d’après les dessins de Hyomon. Il
consiste à faire des incrustations d’or et d’argent sur une première
couche de laque, puis à passer une seconde couche que l’on peut
polir comme un miroir.
De cette époque daterait le Sasshi-bako (pl. XI) conservé
maintenant au temple Ninnàdji près de Kioto, que l’on croit
remonter à peu près au règne de l’empereur Kwammu (782-805).
Suivant une tradition du temple, il aurait appartenu au prêtre
Kobo Daishi qui y serrait les livres sacrés ; suivant une autre, il
aurait été donné en 919 au temple To-ji par l’empereur Daïgo. Il
est exécuté en Makkinro avec quelques touches faites au pinceau
et représente les fleurs sacrées et le Karyo-binga, l’oiseau vivant
au Paradis, tout à fait dans le genre artistique du commencement
de l’époque Heïan. M. Otto Kümmel ne reconnaît aucun laque
certain pour le ixe siècle et ne classe ce sasshi-bako qu’au xe, par
la date de 919 où il a été donné.
Pour le Xe siècle, les renseignements suivants nous sont fournis
soit par les archives, soit par les écrits. C’est au milieu du siècle,
entre 947 et 957 que vint à la mode la décoration en laque des
appartements; de nouvelles techniques apparaissent, la célèbre
femme écrivain Murasaki Shikibu parle dans son livre, intitulé
Monogatari, d’un nouveau genre de laque incrusté en nacre de
 
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