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lî0 CEREMONIES, MOEURS ET COUTUMES,&c.
d'Avignon pendantla pefte de 1721. Les Juiss d'Angleterre & de Hollande leur sirent tenir
des sommes très-considérables, & les entretinrent de toutes les choses néceffaires à la vie
6c à la santé.
Ilest vrai qu'on eft aussi dur envers les Etrangers, que sensible à la misére des pauvres
de la Nation ; car les Thalmudistes sont persuadés, que la Loi ne permet de saire part
des aumônes qu'aux Prosélytes de Justice, ôc que ce sont eux proprement que l'Ecriture
appelle' Etrangers* Cependant (a) ils ne bissent pas d'accorder quelque gratisication aux
Gentils, sous certaines conditions }pour la paix, & par humanité.Commeils ne donnent que
larement aux Etrangers, ils croient aussi qu'on ne doit point recevoir d'eux. Ce nyétoit
que par resieSl pour l'autorité Roiale, qu'on recevoit les dons & les aumônes des Rois; & les
particuliers ne peuvent, & ne doivent demander aux Etrangers, que lorfque les charités
que la Synagogue leur distribue, nesussisent pas pour leur nourrtiure. Buxtorf (b) dit
qu'alors il faut recevoir leurs aumônes sous main : Bajhage ( c ) allure au contraire qu'on
doit les recevoir publiquement.

(«) Ibiâ.
{b) Syn-Jud. Cap.44.

I

(c) Hiss. des Juiss. Liv.v. Ch. 16.

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