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&4s CEREMONIES, MOEURS ET COUTUMES
que les Catholiques eujfent défendue, mais celle de l'Empereur ; & comme si, c'eût été la feule
autorité Impériale , & non celle du Concile de Chalcédoine compofé déplus desix cens Evêques ,
qui nous eût arrêtés dans la Foi > & dans l'union de l'Eglife Catholique.
CHAPITRE I
Idée de la Do&rine de Eglise Catholique»
DE l'aveu des Protestans, la doctrine des Catholiques, quant au fond, est ausïi an-
cienne que le Christianisme même. Aussi font-ils profession de n'admettre aucuns
dogmes, que ceux qui ont été enseignéspar Jesus-Christ même ôc par ses Disciples. Pour
donner donc une idée générale & historique de la croiance de l'Eglise Catholique , il
suffit de la proposer dans sa simplicité naturelle, ôc dans sa plus grande pureté. M. Bossuet
Evêque de Meaux , nous la représente dans son Expofition de la Doctrine Catholique, ou-
vrage revêtu des approbations les plus auteritiques, Ôc conforme aux décisions du Con-
cile de Trente. Nous ne pouvons donc mieux faire, que de suivre pied à pied ce sçavant
Prélat. Nous citerons les propres termes de l'Exposition ; ÔC nous y ajouterons seulement
ce qui se trouve de particulier sur certains articles dans le Cathéchisme, que ce grand
Evêque de l'Eglise de France publia à l'usage de son°Diocése.
I. » Pour commencer, dit-il, par l'adoration qui est due à Dieu, l'Eglise Catholique
» enseigne qu'elle consiste principalement à croire qu'il est le Créateur ôc le Seigneur de
» toutes choses, & à nous attacher à lui de toutes les puissances de notre ame par la Foi,
» par l'Espérance , ôc par la Charité, comme à celui qui seul peut faire notre félicité, par
» la communication du bien infini, qui est lui-même.
« Cette Adoration intérieure, que nous rendons à Dieu en esprit Ôc en vérité, a ses mar*
»ques extérieures, dont la principale est le sacrifice, qui ne peut être osfert qu'à Dieu
» seul, parce que le sacrifice est établi pour faire un aveu public, ôc une protestation so-
- » lemnelle de la Souveraineté de Dieu, ôc de notre dépendance absolue.
*>La même Eglise enfeigne que tout culte Religieux se doit terminer à Dieu, comme
» à sa fin nécessaire ; ôc si l'honneur qu'elle rend à la sainte Vierge ôc aux Saints peut être
» appelle religieux, c'est à cause qu'il se rapporte nécessairement à Dieu.
II. » L'Eglise, en nous enseignant qu'il est utile de prier pour les Saints , nous ensei-
* gne à les prier dans ce même esprit de charité , ôc sélon cet ordre de société fraternelle
« qui nous porte à 'demander le secours de nos frères vivans sur la terre ; (a) ôc le Cathé-
»> chisme du Concile de Trente conclut dans cette doctrine, que si la qualité de Médiateur
» que l'Ecriture donne à Jesus-Christ , (b) recevoit quelque préjudice de l'intercession
» des Saints qui régnent avec Dieu, elle n'en. recevroit pas moins de l'intercession des
» Fidèles, qui vivent avec nous.
*> Ce Catéchisme nous fait bien entendre l'extrême disférence qu'il y a entre la manière
» dont on implore le secours de Dieu, ôc celle dont on implore le secours des Saints :
» (c) Car, dit-il, nous prions Dieu , ou de nous donner les biens, ou de nous délivrer des maux /
» mais parce que les Saints lui sont plus agréables que nous, nous leur demandons qu'ils pren-
» nent notre defenfè , & qu'ils obtiennent pour nous les choses dont nous avons befoin. De-Jà vient
™ que nous ufons de deux formes de prier sort différentes j puisqnau lieu qu'en parlant à Dieu ,
»,'M manière propre eft de dire } AlEZ PITIE' DE NOUS, ECOUTEZ-NOUS , nous nous conten-
»> tons de dire aux Saints } Priez pour nous. Par où nous devons entendre qu'en quelques
» termes que soient conçues les prières que nous adressons aux Saints, l'intention de l'E-
°> glise ôc de ses (d) Fidèles les réduit toujours à cette forme, ainsi que le Catéchisme le
« confirme dans la suite. Nous prions Dieu, dit ailleurs M. de Meaux, (e) de nous donner les
fe chofes nécessaires : mais nous prions les Saints } qu'ils prient Dieu pour nous les obtenir. Et quand
*> on dit quelquesois que les Saints nous donnent quelque chofe ; il saut entendre, qu'ils nous la
■ordonnent en nous l'obtenant de Dieu.


hommes ; qu'il eft bon & utile de les invoquer d'une manière suppliante , & de recourir à leur

W £at Rom. part. j. I (à) Ibid.
y) i it.de Caltu & Invoc. Santt. {e) Cat. du DioceTe de Meaux, Part. i.
{c) Part. 4. Tit. Qiik orandus sit. • (/') Sess". ij. Dec. de Invoc &c.
 
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