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Banier, Antoine; Le Mascrier, Jean-Baptiste; Picart, Bernard [Ill.]
Histoire générale des cérémonies, moeurs et coutumes religieuses de tous les peuples du monde: représentées en 243 figures (Band 4) — Paris, 1741

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https://doi.org/10.11588/diglit.3859#0215
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i

RELIGIEUSES DES PRÔTESTAN S. zôs
» avec un dcsir ardent, qui a été siguré par la Loi en diverses manières, Se pire-
« die par les Prophètes long tems avant sa venue.
» Nous estimons que cette Coniéssion suffit, en ce qui concerne la Personne de
«Notre Seigneur Jesus-Christ, sans qu'il soit préeisément nécess'aire au saiut d'en-
» trer plus profondément dans une exacte recherche, au sujet de sa préexistence,
" de son origine dans la chair, de l'union de ce qu'on nomme les deux Natures,
» divine Se humaine, Se de toutes les autres choses,sur quoi on conteste si forte-
» ment parmi les Chrétiens -, puisque Jesus-Christ Notre Seigneur lui-même Se ses
m saints Apôtres sc sont contentés de cette simple Confesîîon.
" Mais pour nous expliquer un peu plus sur cette matière, bien que nous soions
"dans le Sentiment que cette Confession, accompagnée d'une véritable obéissance,
îî suffit au saîut, nous croions néanmoins que le Fils de Dieu, nommé ausii par
» Saint Jean le Verbe, ou Parole, n'a pas seulement commencé d'exister lorsqu'il a
» pris naisiànce de la bienheureuse Vierge Marie ; mais qu'étant la splendeur de la
» gloire de Dieu son Père , Se i image empreinte de fa Performe , il a été dans la gloire
« avec Dieu son Père céleste, avant que le Monde, ce Monde visible, (ût fait.
» Nous conférions aussi que Jesus-Christ Notre Seigneur, le Fils du Dieu vivant,
» nous a été donné pour grand Prophète, pour souverain Sacrificateur éternel, Se
5j pour Roi céleste. «
L'article 34. nous apprend que Jesus-Christ seul doit être écouté ; qu'il est le feul
Législateur, sans qu'on soit obligé de se soumettre à aucune décision ni de Conci-
le, ni de Synode, ni d'aucune assemblée Ecclésiastique. Selon l'Article 35. tout le
véritable Christianisme, ou la Doclrine de J. C. sc trouve en abrégé dans les Cha-
pitres 5. 6. 7. de l'Evangile sélon Saint Mathieu, Se dans le 6. de Saint Luc. Ces
Chapitres contiennent la morale du Christianisme, Se la foi que nous devons aux
réceptes de J- C. qui n'est jamais qualifié que grand Prophète dans cet abrégé de
a Doèhine Memnonite. Les Articles 36. Se 37. confirment le 35. Se la nécesiité
d'une vie sainte Se conforme à cette Morale. Le 38. est contre le serment; le 39.
contre la vengeance, quelle qu'elle soit, contre la guerre Se la peine du Talion, Sec.
Le 40. & le 41. en approuvant Se ordonnant l'obéissance elûe aux Souverains, dé-
clarent que le plus sur est de s'abftenir de toutes charges politiques. Le 41. en don-
nant l'extrait des préceptes d'Erasme touchant la vie du Chrétien, la réduit, com-
me cet excellent homme, à une simplicité qui rend le fidèle véritable imitateur
de J. C. Se de {es divins préceptes. Malheureusement pour les Memnonites, ils sont
acculés, comme la plus grande partie des autres Chrétiens, de ne les aimer que
dans la spéculation. Les Articles 43. Se suivans, jusqu'au 47. confirment tout ce
qui a été dit sur la morale Evangélique.
Les Articles 51. Se 53. sont sur le Baptême, Se rejettent celui des petits enfans.
Les suivans concernent la Communion; Si. le 57. regarde le lavement des pieds3
cérémonie que quelques-uns parmi les Chrétiens , sélon les expressions de l'Auteur, ont
ajoutée aux deux autres ; ( il entend par là le Baptême Se la Communion, ) Se par
quelques-uns, il faut entendre certains Memnonites. ■>■> Nous croions. ajoute l'Auteur,
« qu'on doit rapporter cette pratique au devoir mutuel d'humilité Se de bons offi-
>'ces, qu'un Chrétien est obligé de rendre à un autre suivant les occasions, plutôt
'» que d'en faire une cérémonie de l'Eglise«.
Les 59. 60. 61. 6x. roulent sur la distinction de l'Eglise en visible Se invisible ,
c'est-à-dire, des fidèles dispersés en quelque lieu de la terre que ce foit, & fous quel-
que nom qu'ils fe produifent aux yeux des hommes , à qui ils restent inconnus. Le 63,
enseigne qu'aucune Eglise, quelle qu'elle soit, 13 ne doit être tenue pour la vérita-
33 ble Eglise visible de J. C. à l'exclusion des autres 5 Se que l'ouvrage de la réfor-
3) rhation ne sçauroit être réputé pour infaillible, ni pour entrepris Se exécuté par
33 l'autorité de Dieu Se de son Fils Notre Seigneur Jesus-Christ, Sec. « Le 64. déclare,
33 que les Directeurs , les Mi ni lires Se les Diacres des asièmblées fraternelles ne
33 doivent pas être considerés, comme s'ils avoient au-dessus des autres frères un
33 droit divin, Se une autorité particulière ; Se ajoute, qu'en vertu de ce droit, il ne
33 faut pas se persuader, qu'on doive les écouter comme des Ambaiîadeurs infailli-
'3 blés de J. C. Se leur obéir, comme si Dieu parloit Se exhortoit les Peuples paf
33 eux. Ce caractère , continue l'Auteur, n'a été donné en propre qu'aux Saints
33 Apôtres. 33 De là il conclut dans l'Article 65. que l'Excommunication {ou félon
fes termes, la puijfance de livrer les rebelles à Satan, Sec.) •>■> appartenoit bien autre-
3> fois en propre aux Apôtres, mais que présentement elle n'a aucun lieu dans les So-
33 cietés Chrétiennes divisées, Se qu'il n'est plus permis de passer au-delà des re-
Tome IV. F f f
 
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