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Barthélemy, Jean Jacques
Voyage du jeune Anacharsis en Grèce (Band 1) — Paris: Ledoux, 1824

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https://doi.org/10.11588/diglit.52458#0091
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DE J. J. BARTHELEMY. 1XXV1J
Vers la fin de l’année 17^7, mourut à Marseille
M. Cary, mon ami. Il laissait un cabinet de mé-
dailles digne d’attention. Sur les notices que m’en
envoya son frère, je l’estimai dix-huit mille livres;
il fut content du prix. J’en parlai àM. d’Argenson,
qui me promit une ordonnance de pareille somme,
mais en papiers. L’héritier voulait de l’argent comp-
tant : on ne pouvait pas en donner. Le ministre
proposa vingt-deux mille livres, payables en dif-
férentes années. M. Cary y consentit, mais à con-
dition que ces paiemens successifs seraient assu-
rés. Cette négociation traîna. J’allais partir pour
Rome, et je devais passer par Marseille. M. Cary
m’écrivit enfin que, si les dix-huit mille livres
ne lui étaient pas comptées le jour de Saint-Louis
de 1755, il livrerait les médailles au commission-
naire d’un étranger, qui avait l’argent tout prêt. Je
racontai mon embarras à un de mes amis, M. de
Fontferrières, fermier général, qui, le plus obli-
geamment du monde , me donna un billet pour le
directeur général des fermes à Marseille: il me fut
payé sur-le-champ. Je remis les dix-huit mille livres
àM. Cary, d’après l’approbation de M. d’Argenson,
que j’avais prévenu d’avance. J’empaquetai tout
le cabinet, et je le fis passer, comme gage, à M. de
Fontferrières. A mon retour, en 17^7, il me le re-
mit, et ne voulut jamais retirer aucun intérêt de
ses avances. L’ordonnance, ainsi que l’avait pro-
 
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