DE LA GRÈCE, PART. H, SECT. III. 31 g
La guerre continua encore pendant quelques
années; elle se fit toujours par mer, et finit par
la bataille d’Ægos-Potamos, que ceux du Pélo-
ponèse gagnèrent dans le détroit de l’Hellespont.
Le Spartiate Lysander, qui les commandait1 ,
surprit la flotte des Athéniens , composée de cent
quatre-vingts voiles, s’en rendit maître, et fit
trois mille prisonniers a.
Alcibiade, qui depuis sa retraite s’était établi
dans la contrée voisine, avait averti les généraux
athéniens du danger de leur position, et du peu
de discipline qui régnait parmi les soldats et les
matelots. Ils méprisèrent les conseils d’un homme
tombé dans la disgrâce 2.
La perte de la bataille entraîna celle d’Athènes,
qui, après un siège de quelques mois, se rendit
faute de vivres h Plusieurs des puissances alliées
proposèrent de la détruire. Lacédémone, écou-
tant plus sa gloire que son intérêt, refusa de
mettre aux fers une nation qui avait rendu de si
grands services à la Grèce 3 ; mais elle condamna
les Athéniens non-seulement à démolir les forti-
fications du Pirée, ainsi que la longue muraille
1 Xenoph. lib. 2 , p. 455 et 4^7. Plut, in Lys. t. 1 , p. 44o- —
* L’an 4o5 avant J. C. — * Xenoph. hist. græc. lib. 2, p. 456.
Plut, in Alcib. t. 1, p. 212. Nep. in Alcib. cap. 8. — b Vers la fin
d’avril de l’an 404 avant J. C. — 3 Xenoph. ibid. p. 460. Isocr. de
pac. t. 1 , p. 3gg. Andoc. de pac. p. 26.
La guerre continua encore pendant quelques
années; elle se fit toujours par mer, et finit par
la bataille d’Ægos-Potamos, que ceux du Pélo-
ponèse gagnèrent dans le détroit de l’Hellespont.
Le Spartiate Lysander, qui les commandait1 ,
surprit la flotte des Athéniens , composée de cent
quatre-vingts voiles, s’en rendit maître, et fit
trois mille prisonniers a.
Alcibiade, qui depuis sa retraite s’était établi
dans la contrée voisine, avait averti les généraux
athéniens du danger de leur position, et du peu
de discipline qui régnait parmi les soldats et les
matelots. Ils méprisèrent les conseils d’un homme
tombé dans la disgrâce 2.
La perte de la bataille entraîna celle d’Athènes,
qui, après un siège de quelques mois, se rendit
faute de vivres h Plusieurs des puissances alliées
proposèrent de la détruire. Lacédémone, écou-
tant plus sa gloire que son intérêt, refusa de
mettre aux fers une nation qui avait rendu de si
grands services à la Grèce 3 ; mais elle condamna
les Athéniens non-seulement à démolir les forti-
fications du Pirée, ainsi que la longue muraille
1 Xenoph. lib. 2 , p. 455 et 4^7. Plut, in Lys. t. 1 , p. 44o- —
* L’an 4o5 avant J. C. — * Xenoph. hist. græc. lib. 2, p. 456.
Plut, in Alcib. t. 1, p. 212. Nep. in Alcib. cap. 8. — b Vers la fin
d’avril de l’an 404 avant J. C. — 3 Xenoph. ibid. p. 460. Isocr. de
pac. t. 1 , p. 3gg. Andoc. de pac. p. 26.