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ANALYSE DES CARTES.
Grèce libre , à l'époque du Yoyage du jeune Anacharsis. Comme cette carte, ainsi
que les autres particulières, est dressée sur l'ancien plan, tous les détails de l'an-
cienne Analyse lui sont applicables.
Le plan des environs de Delphes a été dressé sur un croquis que le C.n Fou-
cherot m'a tracé de sa route du port de Salone, autrefois Cirrha, à Salone même,
autrefois Amphisse , et de là à Delphes , aujourd'hui Castri. Nous savons par Es-
ehine , qui avait été pylagore ou député d'Athènes à 1 assemblée des Amphictyons
à Delphes, et qui avait excité une guerre contre les Amphisséens , que celle ville
d Amphisse était éloignée de soixante stades de Delphes T, quoique Pausanias la
mette faussement à cent vingt2; et l'on complaît encore également soixante stades
de Delphes à Cirrha 3, ou même quatre-vingt, comme le disent Strabon et Harpo-
cration +. Dans ce plan, les roches Phsedriades sont placées d'après la vue qui se
trouvait au dessus dans l'ancien Allas, et qui a été dessinée d'après un croquis fait
sur les lieux en 1781 , par le C.n Fauvel. On n'a guères fait d'autre changement à
ce plan, dans cette nouvelle édition, que d'y ajouter les ruines de Crissa; et on a
développé la vue de Delphes et des deux roches du Parnasse, dans une planche
particulière.
La carte de la Béotie a été mise sur une plus grande échelle, et par ce moyen
elle se trouve plus développée. Celle de la Thessalie est presque la même que dans
les anciennes éditions, si ce n'est que j'y ai ajouté un peu de terrain de tous les
côtés. Au midi on y voit les villes d Elatée et d'Oponte qui servent a lier cette carte
avec la précédente; et par là la route d'Anacharsis ne se trouve point interrompue,
comme elle l'était auparavant. On y voit en outre, l'île Scopelos entière et une
partie de celle d Halonèse , et au nord une partie du fleuve Ilaliacmon.
La carte de l'Etoile et de l'Acarnanie n'existait pas dans les anciennes éditions;
mais, comme je l'ai déjà dit, elle était indispensablemcnt nécessaire, non-seule-
ment pour l'intelligence du Yoyage , mais encore pour compléter les cartes des
provinces de la Grèce libre, à l'époque du Yoyage du jeune Anacharsis. Cette carte
est dressée, comme les autres particulières , sur l'ancien plan , c'est pourquoi ce
que j'ai dit dans l'ancienne Analyse lui est applicable; néanmoins j'ajouterai ici que
pour les détails de la géographie ancienne, je me suis beaucoup servi de l'ouvrage
de Pauhnier, intitulé Grœciœ antiques descrlpllo 5, que tous les savants doivent re-
gretter de ne pas voir achevé. Dans cette nouvelle carte, j'ai appelé Leucade , avec
l'auteur du Yoyage d'Anacharsis 6, une presqu'île, sur ce que Thucydide nous la dé-
peint comme tenant de son temps au continent par un isthme, par dessus lequel
on faisait quelquefois passer les vaisseaux 7; cependant j'ai lieu de croire , d'après les
rapports de Scylax et de Strabon , que cet isthme avait été coupé dès le temps où
les Corinthiens s'établirent dans cette presqu'île 8, et que Leucade était alors une
île , comme je l'ai dit dans mon ancienne Analyse 9. Peut-être aussi, du temps de
' ySschin. contra Ctesiph. p. 447.
1 Pausan. lib. 10, cap. 38 , p. 895.
3 Id. ibid. cap. 3j , p. 893.
■' 5trab. lib. 9 , pag. 418. Harpocrat. verb. Ki'fpcîjtiv.
5 Jacobi Palmerii a GraMemesnil, Grœciœ antiquœ descriptio , Lug-
duni Batav. 1678, in-4.0
6 Voyage d'Anach. chap. 36.
TThucyd. lib. 3, cap. 81 et 94;lib. 4, cap. 8.
8 Scylax, Peripl. p. i3 , ap. Gsogr. min. Grœc. t. 1. Slrab. lib. 10,
p. 452.
9 Voyez ci-dessus , p. i5.
ANALYSE DES CARTES.
Grèce libre , à l'époque du Yoyage du jeune Anacharsis. Comme cette carte, ainsi
que les autres particulières, est dressée sur l'ancien plan, tous les détails de l'an-
cienne Analyse lui sont applicables.
Le plan des environs de Delphes a été dressé sur un croquis que le C.n Fou-
cherot m'a tracé de sa route du port de Salone, autrefois Cirrha, à Salone même,
autrefois Amphisse , et de là à Delphes , aujourd'hui Castri. Nous savons par Es-
ehine , qui avait été pylagore ou député d'Athènes à 1 assemblée des Amphictyons
à Delphes, et qui avait excité une guerre contre les Amphisséens , que celle ville
d Amphisse était éloignée de soixante stades de Delphes T, quoique Pausanias la
mette faussement à cent vingt2; et l'on complaît encore également soixante stades
de Delphes à Cirrha 3, ou même quatre-vingt, comme le disent Strabon et Harpo-
cration +. Dans ce plan, les roches Phsedriades sont placées d'après la vue qui se
trouvait au dessus dans l'ancien Allas, et qui a été dessinée d'après un croquis fait
sur les lieux en 1781 , par le C.n Fauvel. On n'a guères fait d'autre changement à
ce plan, dans cette nouvelle édition, que d'y ajouter les ruines de Crissa; et on a
développé la vue de Delphes et des deux roches du Parnasse, dans une planche
particulière.
La carte de la Béotie a été mise sur une plus grande échelle, et par ce moyen
elle se trouve plus développée. Celle de la Thessalie est presque la même que dans
les anciennes éditions, si ce n'est que j'y ai ajouté un peu de terrain de tous les
côtés. Au midi on y voit les villes d Elatée et d'Oponte qui servent a lier cette carte
avec la précédente; et par là la route d'Anacharsis ne se trouve point interrompue,
comme elle l'était auparavant. On y voit en outre, l'île Scopelos entière et une
partie de celle d Halonèse , et au nord une partie du fleuve Ilaliacmon.
La carte de l'Etoile et de l'Acarnanie n'existait pas dans les anciennes éditions;
mais, comme je l'ai déjà dit, elle était indispensablemcnt nécessaire, non-seule-
ment pour l'intelligence du Yoyage , mais encore pour compléter les cartes des
provinces de la Grèce libre, à l'époque du Yoyage du jeune Anacharsis. Cette carte
est dressée, comme les autres particulières , sur l'ancien plan , c'est pourquoi ce
que j'ai dit dans l'ancienne Analyse lui est applicable; néanmoins j'ajouterai ici que
pour les détails de la géographie ancienne, je me suis beaucoup servi de l'ouvrage
de Pauhnier, intitulé Grœciœ antiques descrlpllo 5, que tous les savants doivent re-
gretter de ne pas voir achevé. Dans cette nouvelle carte, j'ai appelé Leucade , avec
l'auteur du Yoyage d'Anacharsis 6, une presqu'île, sur ce que Thucydide nous la dé-
peint comme tenant de son temps au continent par un isthme, par dessus lequel
on faisait quelquefois passer les vaisseaux 7; cependant j'ai lieu de croire , d'après les
rapports de Scylax et de Strabon , que cet isthme avait été coupé dès le temps où
les Corinthiens s'établirent dans cette presqu'île 8, et que Leucade était alors une
île , comme je l'ai dit dans mon ancienne Analyse 9. Peut-être aussi, du temps de
' ySschin. contra Ctesiph. p. 447.
1 Pausan. lib. 10, cap. 38 , p. 895.
3 Id. ibid. cap. 3j , p. 893.
■' 5trab. lib. 9 , pag. 418. Harpocrat. verb. Ki'fpcîjtiv.
5 Jacobi Palmerii a GraMemesnil, Grœciœ antiquœ descriptio , Lug-
duni Batav. 1678, in-4.0
6 Voyage d'Anach. chap. 36.
TThucyd. lib. 3, cap. 81 et 94;lib. 4, cap. 8.
8 Scylax, Peripl. p. i3 , ap. Gsogr. min. Grœc. t. 1. Slrab. lib. 10,
p. 452.
9 Voyez ci-dessus , p. i5.