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Bergier, Nicolas
Histoire des grands chemins de l'Empire Romain: contenant l'origine, progrès, & etendue quasi incroyable des chemins militaires, pavez depuis la ville de Rome jusques aux extrémitez de son empire ... (Band 1) — Bruxelles, 1736 [Cicognara, 882-1]

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https://doi.org/10.11588/diglit.28038#0184
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CHEMINS DE L’EMPÏRE, Ltv? ïl 157

ônt pavé des Grands Chemins par les champs de tels Carreaux , d’une
admirable îongueur. Pour les Cailloux briiez , ils font fendus <Sc mis
en pieces à fimples coups de marteau : 6c 11e font d’aucune figure re-
guliere : mais de celle , que le marteau fortuitement leur a donné.

ir. Ces demia-s ont pai*efllement fervy aux ouvrages des Grands
Chemins , efquels fls fe trouvent de trois fortes qui font differens
cn flgtire 6c en fîtuation : Car les uns font de figure platte $ & par-
tant propres pour faire un îit ferme 6c flable à fouflenir Ies autres Ma«-
teriaux, que fon couchoit deflus. D’où vient que cette partie ( com-
me premiere 6c fondamentale ) a eu le nora de Stœtume?, : que nous
pouvons dire en noflre vulgaire la Fondation : îes aua*es fbnt appro-
chans de la figure ronde : & ne font guere plus gros que poui' em-
pîir la main : Stjfont employez aux ouvrages aeidits Grands Chemins
ibus le nom de Rudus, que nous dirons Rudemion. La troifîéme
forte retire plus à la figure cubique : 6c fe met principalement en
œuvre en la iurflice du Pavé des villes, 5c de quelques Chauflees des
champs. Tels font les grez que l’on met en œuvre au pavé de Parisa
ôc autres villes de France,

12. j’appelle petits Cailîoux, ceux qui ne font tirez des roches
vives des Carrieres, 6c qui ne font taillez ny brifez par l’artifice des
hommes : mais font petites Pierres, qui fe ti ouvent entieres ou par
fragraens , efparpillées par les Monts 6c les Vallées, par les Vignes
ou Terres labourables : d’où elles ont efté autrefois récueillies 6c
ramaflees avec grande peine, travail, êc diligence, pour en faire 3c
mafliver Ia derniere furface des Grands Chemins des champs. Tel-
le eft certaine efpece de petit Caiilou verd , que Pline dit réfîfter
merveilleufement au feu : ôc auquel il donne bien ie nom de Pierre y
mais non pas de Rocher : d’autant qu’fl ne fe tire des Carrieres : ubi
enm ( dit-il ) invenitur , lapïs , non faxum efi.

15. Mais il y a bien plus, c’efl que combien que ces petites Pier-
res foient vrais Cailloux, & que nulie autre ne les furpaflè en Ia ver-
tu naturelle de jetter feu, fî eft-ce que leur petiteffe ( ainfi que des-
ja nous avons dit ) leur fiiit perdre le nom de Silex, en ce qui tou-
che les Grands Chemins , pour prendre ceîuy de Glarea. La verité
efl qu’iîs n’excedent guere îa groffeur d’un œuf de poule : 6c s’en
trouve une infinité és ouvrages des Grands Chemins qui ne font pas
plus gros que petites féves, ou noyaux de cerife, Au refte, ils font
plus de figure ronde ou ovale, qu’autrement. Et outre cela, polis 5C
lifîez comme par artifîce. Et quoy qu’ils foient de très-longue duréea
&C qu’ils réfiftent à tous efforts, fl efl-ce qu’ils 11e valent guere enMaf*
fonnerie, à caufe de leur figure ronde, 6c de leur poliffure : detix
qualitez ennemies de confiftence êc de retenement j fi ce n’eft qu’ils
foient bien liez 6c cimentez, avec Chaux 6c Aréne. Globofus contrtk

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