CHEMINS DË L}ËM£Î&Ë. Erv. IV,
Ce nom s’étant même étendu jufques aux petits Monts de pierres, quc'
les paflans amaiToient autour des Pilaftres deftufdits : ainft que nous
apprenons du même Auteur.
Efpfr gvy.7rttç xv$ç<aç, rjcj ô trcdplç r CbïïlxôiY
xt.
C’eft-à-dire, que l’on appelle Hermes, toute Statuë & amas de pierre.
Ce qu’il fauc entendre de ceux principalement, fur lefquels on pofoit
cxprës une grofte pierre arrondie , poür réprefenter îa tête de Mer*
cure.
7. Car c’eft encore chofe réraarquable , qu’és endroits cu ces Co-'
lomnes étoient dreftees, les paflàns prenoient des pierres , ôc par for-
me d’honneur ôc de veneration les portoienc au pied defdites Colom-
nes, comme les confacrant à Mercure. Ces pierres font appellées
par le Schohafte de Nicandre , ?J5a cnffcopivyPjoi àç rny viv E/>jwè'r
Pierres afl'emblées à l’honneur de Mercure. ±11 dans une Epigrammc
d’Anytas, eft introduit un de ces monts ou amas de pierres parlant
ainft ,
liÇQV Ep/U&y jUS è’%svxi>
AvB-panei ?JBtvov <rcogôv.
Qui vaut autant à dire en nôtre langue : les hommes qui ont pris
lcur chemin près de moy , m’ont fait un amas de pierres confacré à
Mercure. Heftchius à ce propos dit, que ce que l’on appelle Com-
ble ou amas Mercurial, rfeft autre chofe que l’aftembiage de pierres
fait par les paftans au milieu des chemins en l’honneur de Mercure ,
comme étant l’un des Dieux qui préfide fur les chemins. Epyciïoç \ô(poç,
dit-il , 'tovç ffcoçovg r ?CiBcov tpyoîl vivç cv rciff ôàoïç fyoyfyxç eïç 'nylw
nov &lov , ’evq$<(&‘ Où le mot ,Evo<h&‘ , eft ceia même , que les ziL d:
Latins appeüent Deum Viakm , id eji , Viœ Prœjîdem : Tel que nos Commen.
vieux Peres Gaulois croyoient être Mercure , au rapport de Jule Ce- * bel^
far , qui nous témoigne , que de fon tems Ies Gaulois étoient fort G^ic9>
adonnez à i’adoration des Dieux : mais que fur tout ils adoroient Mer»
çure , ôc qu’iis le réconnoiflbient Viarum atque Itinerum ducem : con-
formément à ce que les Grecs & les Romains croyoient : iefquels ,
comme dit Phornutus , ïôpuvuf 'j iyïj iv nzùj ô$o~ç, ty/Jj ’Evoh& Agyertt^f
Yjyituivi®* , wf ccv t« aç •n&ffv.v qyeyon , le coilo-
querent lur les chemins , comme ceiuy qui y preiide : & qui eft le
conduôteur des paflàns, afin qu’ils fe iervent de luy en ia conduite de
toutes leurs affaires.
8. Mais que dirons-nous de quelques autrcs Dieux , que l’Antiquité
a crû préftder fur les bornes Ôc chemins. Certes je trouve qu’Her-
S s'z
Ce nom s’étant même étendu jufques aux petits Monts de pierres, quc'
les paflans amaiToient autour des Pilaftres deftufdits : ainft que nous
apprenons du même Auteur.
Efpfr gvy.7rttç xv$ç<aç, rjcj ô trcdplç r CbïïlxôiY
xt.
C’eft-à-dire, que l’on appelle Hermes, toute Statuë & amas de pierre.
Ce qu’il fauc entendre de ceux principalement, fur lefquels on pofoit
cxprës une grofte pierre arrondie , poür réprefenter îa tête de Mer*
cure.
7. Car c’eft encore chofe réraarquable , qu’és endroits cu ces Co-'
lomnes étoient dreftees, les paflàns prenoient des pierres , ôc par for-
me d’honneur ôc de veneration les portoienc au pied defdites Colom-
nes, comme les confacrant à Mercure. Ces pierres font appellées
par le Schohafte de Nicandre , ?J5a cnffcopivyPjoi àç rny viv E/>jwè'r
Pierres afl'emblées à l’honneur de Mercure. ±11 dans une Epigrammc
d’Anytas, eft introduit un de ces monts ou amas de pierres parlant
ainft ,
liÇQV Ep/U&y jUS è’%svxi>
AvB-panei ?JBtvov <rcogôv.
Qui vaut autant à dire en nôtre langue : les hommes qui ont pris
lcur chemin près de moy , m’ont fait un amas de pierres confacré à
Mercure. Heftchius à ce propos dit, que ce que l’on appelle Com-
ble ou amas Mercurial, rfeft autre chofe que l’aftembiage de pierres
fait par les paftans au milieu des chemins en l’honneur de Mercure ,
comme étant l’un des Dieux qui préfide fur les chemins. Epyciïoç \ô(poç,
dit-il , 'tovç ffcoçovg r ?CiBcov tpyoîl vivç cv rciff ôàoïç fyoyfyxç eïç 'nylw
nov &lov , ’evq$<(&‘ Où le mot ,Evo<h&‘ , eft ceia même , que les ziL d:
Latins appeüent Deum Viakm , id eji , Viœ Prœjîdem : Tel que nos Commen.
vieux Peres Gaulois croyoient être Mercure , au rapport de Jule Ce- * bel^
far , qui nous témoigne , que de fon tems Ies Gaulois étoient fort G^ic9>
adonnez à i’adoration des Dieux : mais que fur tout ils adoroient Mer»
çure , ôc qu’iis le réconnoiflbient Viarum atque Itinerum ducem : con-
formément à ce que les Grecs & les Romains croyoient : iefquels ,
comme dit Phornutus , ïôpuvuf 'j iyïj iv nzùj ô$o~ç, ty/Jj ’Evoh& Agyertt^f
Yjyituivi®* , wf ccv t« aç •n&ffv.v qyeyon , le coilo-
querent lur les chemins , comme ceiuy qui y preiide : & qui eft le
conduôteur des paflàns, afin qu’ils fe iervent de luy en ia conduite de
toutes leurs affaires.
8. Mais que dirons-nous de quelques autrcs Dieux , que l’Antiquité
a crû préftder fur les bornes Ôc chemins. Certes je trouve qu’Her-
S s'z