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https://doi.org/10.11588/diglit.28039#0387
CHEMINS DE L'EMPÏRE, Lrv. V. $7«
n’ayant pas reçû quant au refle grand aceroiflêraent fous les trois Em-
pereurs qui luy ont fuccedé. Quant à Tibere , il ne fit jamais œuvrc
publique , qui merite que l’on en parle : car ayant commencé feule-
ment un Tempie à l’honneur d’Augufie, 6c les réparations du Théatrc
de Ponipée , il n’eut pas le Courage d’y mettre la derniere main. En fîff'mc
forte que Caligula fut contraint de les faire achever , quoy qu’il n’eût Tt ' Cr 4 *
pas Pefprit beaucoup porté à baftir. Tout ce qu’ii entreprit de nou-
veau dedans Rome fut un Aqueduc 6c un Amphitéatre , qu’il com-
mença fans les achever. Defquelles deux ceuvres Claudius fonfucceflèur
fiu parfaire la premiere , 6c laifla l’autre imparfaite. Tout ce que nous
pouvons apprendre de ce feui paflàge de Suetone, parlant de Caligular
Opera ftib ‘Tiberio femiperfecta , Templum Augufti , Theatrumque Pompeii in
abfolvit. Inchoavit autem jîqiuedubtum regiene Iibmti, Amphithea- c*p.n.
trum jnxta fepta. Quorum operura à fuccejjore ejus Claudiê alterum per-
aiïum , omiffttm alterum eft. Ciaudius n’en fit pas davantage dans la vil- hi
lede Rome. Et quant à ce qu’il fit dehors, c’étoient ouvrages detrës- ft 10. '
grande entreprile , mais peu neceflaires , 6c en bien petit nombre : tels
que ia décharge du iac Fucin, 6c le port d’Oftie. Suetone nousenrend
ce témoignage : Opera magna poiius, quam necejfaria, quam multa per-
fecit : fed velprœcipua, Aquatduiïum à Caio inchoatum. Item emijfar'tum
Fucini lacus , portumque OJlienfem. II fit neantmoins les carrieres du
grand Cirque de Maibre , qui étoient auparavant de tuf : 6c dora les
metes , ou bornes qui fervoient à] tcrminer la courfe des chevaux
dans ce Cirque , qui étoient auparavant de bois fimple.
io. Voilà donc en general ce qui s’eft fait dans le fecond tems de Ia
ville de Rome pour les Edifices tant privez que pubiics qui pouvoient
fervir d’embelliflement aux grandes Ruës. Lequei tems nous pouvons Ihii. e. tu
comparer à fon Age viril , étant lors parvenu jufques à fa jufte gran-
deur : à daquelie Neron adjoûta queique chofe du fien , avant que de
perdre par le feu tant de richefies, comtne ii fit bien-tôt après. Ainfi
^ue nous verrons au difcours enfuivant.
A a z
n’ayant pas reçû quant au refle grand aceroiflêraent fous les trois Em-
pereurs qui luy ont fuccedé. Quant à Tibere , il ne fit jamais œuvrc
publique , qui merite que l’on en parle : car ayant commencé feule-
ment un Tempie à l’honneur d’Augufie, 6c les réparations du Théatrc
de Ponipée , il n’eut pas le Courage d’y mettre la derniere main. En fîff'mc
forte que Caligula fut contraint de les faire achever , quoy qu’il n’eût Tt ' Cr 4 *
pas Pefprit beaucoup porté à baftir. Tout ce qu’ii entreprit de nou-
veau dedans Rome fut un Aqueduc 6c un Amphitéatre , qu’il com-
mença fans les achever. Defquelles deux ceuvres Claudius fonfucceflèur
fiu parfaire la premiere , 6c laifla l’autre imparfaite. Tout ce que nous
pouvons apprendre de ce feui paflàge de Suetone, parlant de Caligular
Opera ftib ‘Tiberio femiperfecta , Templum Augufti , Theatrumque Pompeii in
abfolvit. Inchoavit autem jîqiuedubtum regiene Iibmti, Amphithea- c*p.n.
trum jnxta fepta. Quorum operura à fuccejjore ejus Claudiê alterum per-
aiïum , omiffttm alterum eft. Ciaudius n’en fit pas davantage dans la vil- hi
lede Rome. Et quant à ce qu’il fit dehors, c’étoient ouvrages detrës- ft 10. '
grande entreprile , mais peu neceflaires , 6c en bien petit nombre : tels
que ia décharge du iac Fucin, 6c le port d’Oftie. Suetone nousenrend
ce témoignage : Opera magna poiius, quam necejfaria, quam multa per-
fecit : fed velprœcipua, Aquatduiïum à Caio inchoatum. Item emijfar'tum
Fucini lacus , portumque OJlienfem. II fit neantmoins les carrieres du
grand Cirque de Maibre , qui étoient auparavant de tuf : 6c dora les
metes , ou bornes qui fervoient à] tcrminer la courfe des chevaux
dans ce Cirque , qui étoient auparavant de bois fimple.
io. Voilà donc en general ce qui s’eft fait dans le fecond tems de Ia
ville de Rome pour les Edifices tant privez que pubiics qui pouvoient
fervir d’embelliflement aux grandes Ruës. Lequei tems nous pouvons Ihii. e. tu
comparer à fon Age viril , étant lors parvenu jufques à fa jufte gran-
deur : à daquelie Neron adjoûta queique chofe du fien , avant que de
perdre par le feu tant de richefies, comtne ii fit bien-tôt après. Ainfi
^ue nous verrons au difcours enfuivant.
A a z