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Bertuch, Friedrich Justin; Bertuch, Carl
Bilderbuch für Kinder: enthaltend eine angenehme Sammlung von Thieren, Pflanzen, Früchten, Mineralien ... alle nach den besten Originalen gewählt, gestochen und mit einer ... den Verstandes-Kräften eines Kindes angemessenen Erklärung begleitet (Band 1) — Weimar, 1801 (2. Aufl.)

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https://doi.org/10.11588/diglit.3198#0119
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riantes. IV.

T. 1. No. 55-

LE TABAC,

La véritable patrie du Tabac est F Amérique méri-
dionale. Cetteplante a reçu son nom de la petite
île de Tabaeo, où les Espagnols la trouveront en
1520, et d’où ils l’apporterent en Europe. Son
nom latin, ITerba N icotiana, lui vient de Jean Ni-
ent, Ambassadeur de France à la cour de Portu-
gal, qui dans ce royaume apprit a connoitre le
tabac, et en envoya le premier en France à la
Reine CaLharine de Hiédicis. Depuis ce tems
Fusage du tabac se répandit dans tout le monde,
et cette plante devint une des productions et
des branches de commerce les plus importantes
des Indes occidentales anlli bien que de l’Euro-
pe. Quoique, à proprement parler, les cli-
mats chauds de l’Amérique et de l’Alie soient sa
patrie, elle supporte cepen laut des climats plus
tempérés, et on la cultive actuellement beau-
coup en Europe, surtout en France, en Alle-
magne et en Hongrie.
Il y a , à la vérité, plusieurs espèces de ta-
bac css'entiellemeut diss rentes; mais les deux
suivantes sont les principales et les plus con-
nues.
No. a. Le Tabac de Virginie,
Dans les bons terreins, cette plante forme
un arimlleau à peu pris de la hauteur d’un
homme. Ses feuilles sont longues, larges et
terminées en pointe; elle porte en haut un bou-
quet de fleurs d’un rouge paie et de la forme
d’une trompete. Les Indes occidentales, et
surtout la Virginie, sont sa patrie proprement
dite; aussi est -ce de ce dernier pays que’lle a
reçu son nom.

No. 2, Le Tabac d’Aste*
Cette plante est à peine moitié aussi baute
que la précédente, mais Tes feuilles sont en plu®
grand nombre, plus groilés et plus larges; ses
fleurs sont d’un jaune verdâtre et remplacés par
des semences huileuses. L’Alie est sa patrie; on
la cultive surtout en Hongrie et en Turquie, ce
qui l’a fait appeller tabac de Turquie,
Ces deux plante* donnent les mêmes pro*
dnits, savoir du tabac à fumer et du tabac e’1
poudre, qu’on pr pare des feuilles vertes aptvS
les avoir (lesséchées. Elus le climat où croit la
plante est chaud, plus le tabac est bon. — Voici
à peu pris les principales manipulations qu’été'
geut la culture et la fabrication du tabac.
Lorsque les feuilles vertes de la plante sont
parvenues à un certain degré de grandeur et de
màturit.- et commencent à jaunir, on les d ta-
ehe de la tige, et on les «ntalse les unes sur less
autres afin qu’elles s'échaussent etsuent; puis on
les eniile à un lil un peu fort, et on les fait bien
secher a l’ombre. C’est ainti qu’on les vend par
quintaux aux fabricants de tabac, qui les alloe
ti lient convenablement, les trempent dans certai-
nes lances, et les iilent en rouleaux, ou les dé-
coupent en petits morceaux s’ils veulent en fair®
du tabac à sumer; ou le réduisent en pondre
fine, qu’on appelle tabue eu poudre. Le grand
nombre de manières dissérentes de mêler l°s
seuilles de tabac de divor pays, de les assortiri
de les macérer, de les faire fermenter, «le ss®
filer, de les couper, de les moudre eide les ap-
prêter, produit le nombre prodigieux de dif'
f r; ntes sortes de tabac en poudre et à fiinicr>
dont chaque pays a , pour ainsi dire, ses sort®5
particulières, et qui forment un objéct li jmp°r'
tant pour le commerce aussi bien que pour
rtvenus^de pluiieurs royaumes.
 
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