Oseaux, X,
T. I. No, 5&
DIFFÉRENTES ESPECES D’OIES.
{Quelque décriée que soit V Oie, à cause de sa stu-
pidité, elle est cependant remarquable à plusieurs
égards, et de la plus grande utilité pour l’hom-
me. L’oie privée est une des meilleurs volailles
domestiques. Elle nous fournit une nourriture
saine; sa graille s’emploie dans nos cuismes ; son
duvet sort à faire des lits et des pelilses, et les
plumes de ses ailes, qui Tont nos plumes à écrire,
fournissént à un des besoins les plus indispensa-
bles, et sont de la dernière utilité. L’oie a d’ail-
leurs plusieurs bonnes qualités ; elle est hardie, et
defend avec courage sa couvée des attaques des
oiseaux de proie et des autres ennemis; elle eft
extrèmément alerte et vigilante; elle est recon-
noillanteet susceptible envers l’homme d’un atta-
chement et d’un amour si grands, que l’animal
périt quand il est privé de ce qu’il aime.
Comme l’oie Te trouve dans toutes les parties
du monde, il en existe quantité d’espèces, dont
les principales sont représentées par la planche
ci-jointe.
No, î. L’Oie sauvage.
{Anas An ser sérus,)
L'oie sauvage, de laquelle deseend notre oie
domestique, est grise, plus petite et plus légère
que la notre; ce qui fait que, comme oiseau de
passage qui pendant l’hyver cherche les pays
chauds, elle vole avec facilité et fait de très grands
voyages. Elle vit sur les grands lacs, et se nourrit
de graines, d’herbes et depoiiTons.
No. 2. L’Oie desTerresMagellaniques.
{Anas Magellamca.)
Elle vit sur les côtes des terres de feu, où les
célèbres navigateurs Cook et Biron l’ont trouvée.
Ses couleurs sont fort jolies.
No. 3. L’Oie de Guinée.
(Anas Guinenfs.)
L’Afrique est sa patrie; c’estdonc à tort qu’on
Ja nomme Voie de Turquie ou de Sibérie. Elle est
plus grande que l’oie ordinaire; sa couleur est d’un
gris blanc, excepté sur le dos et aux ailes, où elle
est d’un gris noir. Cette oie est surtout remarquable
à cause de la poche ouboursequi lui pend audes-
sous de la tête. On la trouve fréquemment ap-
privoise dans les basses-cours des amateurs en
Allemagne.
No. 4. L’Oie du Cap.
{Anas Capenfis.)
C est sans contredit la plus belle de toutes les
ties, à cause de la variété et de la beauté de ses
couleurs. On l’appelle aulïi l'oie d’Egypte ou du
Nil. Malgré la chaleur des climats d’où elle est
originaire, elle vit et se propage même en Ade*
magne dans les ménageries des grands seigneurs-
No, 5. L’Oie de Coromandel.
{Anas Coromandeliana.)
On la trouve sauvage sur la côte de Coromaß'
del ; elle a une groise bolle sur le bec. Sa tête e£
son cou sont tachetés de noir; son ventre et I3
poitrine sont d’un gris d’argent, son dos d’1111
bleu calybé et ses ailes d’un gris sombre.
No. 6. L’Oie du Canade.
{Anas Canadenjis.)
On la nomme aussi. V Oie-ciguë parcequ’elle 3
quelque n. ss-un b lance avec ce dernier oiseau. El’
le est d’un brun noir et grise, et a une baßde
blanche derrière la tète. On la trouve fréqlieIfl'
ment apprivoisée en Allemagne, en France et ^
Angleterre.
No. 7. L’Eider.
{Anas mollijjlma,)
Cette Oie sauvage vit dans les pays les
septenlrionaux, sur les côtes de l’Islande,
Groenlande et de la Norvège, et est fort renom11113
à cause de ses plumes pré cieuses, légères etcha'1'
des, qui nous sont connues sous le nom d'Edredos
ou d’Aigledon, et dont l’oiseau construit son m“'
dans lequel on les recueille. On en fait un grarî,
commerce. L’Eider se nourrit de poissons et de
coquillages, vit sur les eaux de l’océan septe"'
trional, et ne vient à bord que dans le tems d
la ponte.
No. g, La Bernaclie.
(Anas Bernicla.)
On a raconté et cru pendant longtems que c^,
te espè ce d’Oie, qu’on trouve sur les côtes
l’Ecoile, croiiloit sur les saules, sous la forme
petits noeuds, qui, étant parvenus à leur nia111
té, tomboient dans la mer et devenoient des 01
vivantes. D’autres se sont imaginé que la Bernac
croiiloit, comme le champignon, dans le *
pourris des vaill> aux, ou dans certains cOtîul0l,i
ges, auxquels on donna pour cette railon 1e11
de Bernaches. Mais ce sont de purs contes.
Bernache pond et couve comme les autres
séaux, mais elle le fait fort en cachette dam
îles Orcades ; c’elt au relie un excelle11* o
pour les Ecollois et les Irlaiulois,
T. I. No, 5&
DIFFÉRENTES ESPECES D’OIES.
{Quelque décriée que soit V Oie, à cause de sa stu-
pidité, elle est cependant remarquable à plusieurs
égards, et de la plus grande utilité pour l’hom-
me. L’oie privée est une des meilleurs volailles
domestiques. Elle nous fournit une nourriture
saine; sa graille s’emploie dans nos cuismes ; son
duvet sort à faire des lits et des pelilses, et les
plumes de ses ailes, qui Tont nos plumes à écrire,
fournissént à un des besoins les plus indispensa-
bles, et sont de la dernière utilité. L’oie a d’ail-
leurs plusieurs bonnes qualités ; elle est hardie, et
defend avec courage sa couvée des attaques des
oiseaux de proie et des autres ennemis; elle eft
extrèmément alerte et vigilante; elle est recon-
noillanteet susceptible envers l’homme d’un atta-
chement et d’un amour si grands, que l’animal
périt quand il est privé de ce qu’il aime.
Comme l’oie Te trouve dans toutes les parties
du monde, il en existe quantité d’espèces, dont
les principales sont représentées par la planche
ci-jointe.
No, î. L’Oie sauvage.
{Anas An ser sérus,)
L'oie sauvage, de laquelle deseend notre oie
domestique, est grise, plus petite et plus légère
que la notre; ce qui fait que, comme oiseau de
passage qui pendant l’hyver cherche les pays
chauds, elle vole avec facilité et fait de très grands
voyages. Elle vit sur les grands lacs, et se nourrit
de graines, d’herbes et depoiiTons.
No. 2. L’Oie desTerresMagellaniques.
{Anas Magellamca.)
Elle vit sur les côtes des terres de feu, où les
célèbres navigateurs Cook et Biron l’ont trouvée.
Ses couleurs sont fort jolies.
No. 3. L’Oie de Guinée.
(Anas Guinenfs.)
L’Afrique est sa patrie; c’estdonc à tort qu’on
Ja nomme Voie de Turquie ou de Sibérie. Elle est
plus grande que l’oie ordinaire; sa couleur est d’un
gris blanc, excepté sur le dos et aux ailes, où elle
est d’un gris noir. Cette oie est surtout remarquable
à cause de la poche ouboursequi lui pend audes-
sous de la tête. On la trouve fréquemment ap-
privoise dans les basses-cours des amateurs en
Allemagne.
No. 4. L’Oie du Cap.
{Anas Capenfis.)
C est sans contredit la plus belle de toutes les
ties, à cause de la variété et de la beauté de ses
couleurs. On l’appelle aulïi l'oie d’Egypte ou du
Nil. Malgré la chaleur des climats d’où elle est
originaire, elle vit et se propage même en Ade*
magne dans les ménageries des grands seigneurs-
No, 5. L’Oie de Coromandel.
{Anas Coromandeliana.)
On la trouve sauvage sur la côte de Coromaß'
del ; elle a une groise bolle sur le bec. Sa tête e£
son cou sont tachetés de noir; son ventre et I3
poitrine sont d’un gris d’argent, son dos d’1111
bleu calybé et ses ailes d’un gris sombre.
No. 6. L’Oie du Canade.
{Anas Canadenjis.)
On la nomme aussi. V Oie-ciguë parcequ’elle 3
quelque n. ss-un b lance avec ce dernier oiseau. El’
le est d’un brun noir et grise, et a une baßde
blanche derrière la tète. On la trouve fréqlieIfl'
ment apprivoisée en Allemagne, en France et ^
Angleterre.
No. 7. L’Eider.
{Anas mollijjlma,)
Cette Oie sauvage vit dans les pays les
septenlrionaux, sur les côtes de l’Islande,
Groenlande et de la Norvège, et est fort renom11113
à cause de ses plumes pré cieuses, légères etcha'1'
des, qui nous sont connues sous le nom d'Edredos
ou d’Aigledon, et dont l’oiseau construit son m“'
dans lequel on les recueille. On en fait un grarî,
commerce. L’Eider se nourrit de poissons et de
coquillages, vit sur les eaux de l’océan septe"'
trional, et ne vient à bord que dans le tems d
la ponte.
No. g, La Bernaclie.
(Anas Bernicla.)
On a raconté et cru pendant longtems que c^,
te espè ce d’Oie, qu’on trouve sur les côtes
l’Ecoile, croiiloit sur les saules, sous la forme
petits noeuds, qui, étant parvenus à leur nia111
té, tomboient dans la mer et devenoient des 01
vivantes. D’autres se sont imaginé que la Bernac
croiiloit, comme le champignon, dans le *
pourris des vaill> aux, ou dans certains cOtîul0l,i
ges, auxquels on donna pour cette railon 1e11
de Bernaches. Mais ce sont de purs contes.
Bernache pond et couve comme les autres
séaux, mais elle le fait fort en cachette dam
îles Orcades ; c’elt au relie un excelle11* o
pour les Ecollois et les Irlaiulois,