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Bertuch, Friedrich Justin; Bertuch, Carl
Bilderbuch für Kinder: enthaltend eine angenehme Sammlung von Thieren, Pflanzen, Früchten, Mineralien ... alle nach den besten Originalen gewählt, gestochen und mit einer ... den Verstandes-Kräften eines Kindes angemessenen Erklärung begleitet (Band 9) — Weimar, 1816

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.3217#0215
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Quadrupèdes. XCI1. Fol.-IX. No.fi.

Q U A DRU P È D E'%&

Fig. r. et 2. La cliëvre sauvage.
(Capra Aegagrus. L.)

Les chèvres sauvages, figurées sur la planche
ci-jointe, furent prises dans les environs du Mont-
blanc. Ce sont les premières qu'on ait trouvées
jusqu'ici en Europe, ou du moins qu'on ait con-
nues, quoiqu'elles se trouvent en grand nombre sur
les montagnes de la Perse et autres contrées de l'A-
sie. Au reste elles diffèrent peu des chèvres ordi-
naires.

Le mâle est d'un plus forte taille que Je bouc
ordinaire ; il a le corps plus robuste et plus ramassé.
Le poil est lisse, et quoique assez long, il ne pend
point, excepté la barbe. Le gris jaune est la cou-
leur dominante, nuancée en quelques endroits de
blanc et dans d'autres d'un gris rougeâtre. Une
bande qui se prolonge de la tête à la queue, une
autre qui s'étend le long du jarret, une troisième
qui prend le devant de la hanche, des pieds, de la
barbe, et une quatrième qui se prolonge audessous
du cou, sur la poitrine entière, et la plupart des
parties inférieures du corps sont d'un brun noirâtre
plus ou moins foncé.' •

Fig. 3. Le Mufflon ou le bélier de Sardes.
{Ovis [Ammon] Sarda. Buff.)

Ce bélier n'appartient plus au pays dont il por-
te le nom, et est extrêmement rare; néanmoins on
le trouve encore dans l'île de Chypre.

Il ne diffère de VArgali qu'en ce qu'il n'atteint
pas la même grandeur et que les femelles ont rare-
ment des' cornes, qui d'ailleurs sont extrêmement
petites. Quant à sa couleur, elle varie beaucoup;
elle est d'un gris-brun rougeâtre, jouant tantôt le
noir et tantôt le blanc en tout ou en partie.

Fig. 4. Le Mufflon d'Afrique.

{Ovis tragelaphus. Cuv.)

Ce Mufflon se distingue par l'extrême longueur
du poil de la partie inférieure de ses joues et de la
partie supérieure de sa mâchoire, qui forme uue

double barbe. Si l'on en excepte le cou et les épau-
les, le poil du reste du corps est très-court. Ce
poil, peu laineux, est d'un brun jaune couleur de
rouille. La queue est très-courte. Ses cornes, qui
dès la base se courbent fortement en dehors, ont
vingt-cinq pouces de long, et leurs extrémités se
trouvent à 19 pouces l'une de l'autre.

Fig. 5. Le Bélier des Montagnes d'A-
mérique.

{Ovis montana, Geoffroy's?)

Ce Bélier, récemment découvert dans le Nord-
ouest de l'Amérique septentrionale, réunit en lui la
structure de cerf à celle du bélier, puisque par sa
tête il appartient à la famille du Bélier, et par le
reste de son corps à celle du cerf; il atteint la hau-
teur de l'Argali. La tête est très - courte, et le de-
vant de la tête jusqu'au nez forme une ligne pres-
que droite. La bouche ressemble parfaitement à
celle de la brebis ordinaire, mais la tète est surtout
caractéristique par l'étendue et l'épaisseur des cor-
nes. La courbe, que décrivent les cornes, passe au-
dessous et près des yeux et les dépasse en remon-
tant; elles forment un cercle presque spiral. Les
cornes de la femelle sont beaucoup plus petites et
très-peu courbées.

La ressemblance de cet animal pour le reste du
corps avec le cerf, loin de se borner à la taille élan:-
cée et à la netteté de la forme, s'étend encore au
poil qui est aussi court, rude, et pour ainsi dire,
desséché que celui du cerf. La couleur de cos ani-
maux se rapproche aussi d'une manière frappante
de celle de nos c-rfs et faons, et est d'un brun châ-
tain plus ou moins foncé. Le derrière des mâchoi-
res est blanc et la queue est noire ainsi que celle
des cerfs. La tète est cependant tout autrement
colorée. Les joues sont d'un brun «châtain - clair,
le museau et le devant de la tête sont d'un beau,
blanc.

Ce qu'il y a de plus admirable dans ces ani-
maux, c'est leur agilité, leur célérité et la force
musculaire qu'ils déploient en sautant sur de vastes
précipices. Ils vivent par bandes de vingt à trente
individus, qui ont un vieux mâle pour chef. /
 
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