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CHAPIÏHE VII. 203

ment le talent, qu'elle a l'air de le faire naître. Les
modernes, quoi qu'on en dise, savent, tout aussi
généreusement que les anciens, élever à grands
frais ces édifices, en apparence inutiles, qui font
l'ornement et la gloire d'une grande ville. Mais
peut-être n'y mettent-ils pas cette passion que
mettaient les Athéniens à décorer leur Acropole.
C'était pour eux comme une patrie plus chère au
sein de leur patrie, la ville de Cécropset d'Érech-
ihée, le berceau de leur puissance, le sanctuaire
de leur religion, lis voulaient que ce fût le plus
beau lieu du monde, ce rocher, que les dieux
s'étaient disputé et qui avait vu grandir un peu-
ple. Quand la Grèce tributaire y portait ses
trésors, ils le montraient avec orgueil, décoré de
chefs-d'œuvre que la Grèce était condamnée à leur
envier éternellement. Non, quand Épaminondas
voulait transporter les Propylées sur la Cadmée,
ce n'était point pour la rendre inaccessible. Mais
il sentait quel ornement c'était pour la ville qui
les possédait, quelle gloire pour le peuple qui les
avait construits.
 
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