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Instytut Sztuki (Warschau) [Hrsg.]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Hrsg.]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki — 21.1959

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Nr. 3/4
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Kruszelnicki, Zygmunt: Ze studiów nad ikonografią Chrystusa Frasobliwego
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https://doi.org/10.11588/diglit.41528#0356
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ZYGMUNT KRUSZELNICKI

allegories de la melancolie. Par analogie avec les
figurations precitees, ainsii que par 1’analyse des
defiiniitions — polonaises en particulier — du type
iconographiąue oonsidere, on voit ąue dan:s la re-
presentation du Christ Afflige, il s’agissait surtout
de montrer les souffrances morales du Sauveur.
Dans la lifhurgie catholique„ ces souffrances ont
trouve leuir expression la plus complete dans les
„Improperia” recitees le Vendredi Saint pendant
1’Adoration de la Orohc.
En analysant les appellations allemaindes du Christ
Afflige on remarque que ce nom se rattache peut-
etre imdiins aiu motif de la meditation attristee de
Jesus qu’a 1’idee de son repos. Cette cenception se
-rattache au culte du Chemin de la Groix qui existaiit
depuis le haut Moyen Age a Jerusalem ofi l’on avait
pose des pieirres qui, selon la tradition, devaient
marquer les stations de Jesus. Ce „repos”, originel-
lement localise en differents points de la montee
du Christ au Calvaire, fut identifie au XVe et au
debut du XVIe siecle avec le moment precedant
directemant la misę en oroix. A cette epoque ou la
succession des stations du Chemiin de Croix n’etait
pas ancore definiitivement loristallise, les documents
ecrits font maintes fois etat d’une station montrant
le Christ assis, attendaint sa imiise en croix. Ce moment
s’est reflete dans 1’airt par les representations d’autel
deja cites et par d’autres. Cependant, maintenant
que le Chemin de Oroix est definiitivement codifie,
la scene de 1’attente de la misę en croix n’a pas
trouve place dans ses quatorze stations; ce fait est
certainement une des raisons pour lesquelles la
sicene en question disparait dans les representations
antistiques des temps modernes. Peu apres, dans le
Centre et la Centre-Est de 1’Europe, disparait egale-
ment de 1’art „officiel” la figurę isolee du „Christ
Afflige”, laquelle cependant commence a y jouer

un role de plus en plus marquant dans l’art popu-
laire. Dans ce domaine, particulierement en Pologne,
grace a la substance psychique qui emane de cette
represantation, le „Christ Afflige” est devenu presque
synonyme de Christ ien generał.
Dans la litterature allemande (Kauffmann, Osten)
on a mis un grand accent sur Taffiirmaition que le
type iconographique du Christ Afflige est issu des
representations chronologiqnement plus anciennes de
Job outrage. Trois objections peuvent etre faites
a cette affirmation. Premierement, dans le haut
Moyen Age, on representait dans la position assise,
la tete appuyee sur la main, non seulement Job,
mais aussi Saint Joseph, Adam, les sibylles, les Evan-
gelistes, les Apotres et d’autres (personinages, sans
parler des representations anterieures au ^ christia-
nisirne. Deuxiemement, le cliimat sipirituel generał au
XIV siecle determiinait en quelque sorte la neces-
site de creer dans 1’art un personnage representant
le Sauveur pensif, soucieux, „humanise”, sans exigeir
pour cela qu’il fut emprunte a a’autres personnages
moins importants dans Ficonographie. Troisiemement,
la figurę du Christ Afflige s’harmonise tout a fait
avec les autres personnages de la Passion que Fon
trouve dans les representations pieuses du bas Moyen
Age et, pas plus que ces derniers, elle n’a besoin
d’une explication speciale par des analogies avec des
representations figurant des personnages autres que
le Christ.
De Christ Afflige, -contiinuant le schema aintique
du personnage assis, la tete appuyee sur la main, est
la personnification synthetique des souffrances spi-
irituelles du Sauveur et, en quelque sorte, requivalent
de la representation du Christ Douloureux qui mon-
tre d’une manieire extra-^temporelle la somme des
souffrances physiques de 1’Homme-Dieu.
 
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