JOANNA HUBNER-WOJCIECHOWSKA
Inte nazlonale di studi di architettura Andrea Palladio"
1975, nr 17, s. 112.
15 Naumachia por. hasło w: Enciclopedla Itallana, t. XXIV,
Roma 1951, s. 319.
16 A. SAJKOWSKI, Diariusz podróży Jana Kazimierza
do Gdańska w 1651 r., „Rocznik Gdański" XVI/XVII, 195&57,
s. 454.
i7 K. T/RGOSZ-KRETOWA, Teatr dworski Władysława
IV, Kraków 1965, s. 191.
18 K. W. WÓJCICKI, Obrazy starodawne, t. II, Warszawa
184', s. 3—4.
" Ibidem, s. 4.
^ Ibidem, s. 22.
* 1 W Polsce równie wspaniały karuzel odbył się dopiero
w roku 1788 z okazji odsłonięcia pomnika Jana III Sobie-
skiego w Łazienkach. Relacja w: Opisanie festynu danego
w Łazienkach rezydencji letniej J.K.M. z okoliczności inau-
guracji statui króla Jana III. Dnia 14 września Roku 1788
rkps. Biblioteka Czartoryskich sygn. IV 938, s. 155—464.
22 MOINE, o.c., s. 89, 92—93.
23 J. BIAŁOSTOCKI, Sztuka i kompensacja [w:] tegoż,
Refleksje i syntezy ze świata sztuki, Warszawa / i78, s. 204.
LES CARROUSELS DU XVIIe SIECLE. APERęU DE LA PROBLEMATIQUE.
Le probleme du carrousel, un des plus populaires
types de divertissement de cour d l'ópoque moderne,
a ete sporadiquement interprete par les historiens de
1'art. Depuis longtemps ce sujet óveillait 1'interet des
spćcialistes du theatre, dont temoignent de nombre-
ux travaux des chercheurs italiens et des historiens
surtout franęais. Dans la litterature polonaise il n'a
pas etć etudie.
Nous proposons donc de regarder le carrousel
comme une quasi oeuvre d'art, le parfait produit arti-
stique de l'epoque baroque qui eblouit les spectateurs
par la magnificence de ses costumes, la diversite des
chars allegoriques et le cadre architectonique raffi-
ne, de caractere ephemere.
Notre description porte sur la France et Tltalie.
Le choix a ete dietę par le fait que c'est dans ces
pays qu'au XVIIe siecle les principes et les formes de
1'organisation des carrousels avaient ćtć formes et
ćtablis, tout en ćtant obligatoires en Europe entiere,
la Pologne y compris.
Quelques precisions terminologiques pour com-
mencer. Le carrousel, selon Menestrier, auteur d'un
traite sur les tournois, les luttes et les carrousels, est
un concour ou participent les chars et les machines,
ou il y a des recitations et des danses de chevaux.
Conformement a sa definition 1'idee du carrousel se
rapporte aussi bien au ballet de chevaux qu'a une
lutte simulee. Les luttes devinrent un spectacle dra-
matique qui comprenait des declamations, des chants,
des evolutions de chars et de cavaliers. Les auteurs
des travaux contemporains concernant ce sujet ont la
tendance a reduire 1'idee du carrousel, en rapportant
ce mot exclusivement aux competitions equestres, aux
tournois (p. ex. courses a 1'anneau, combat a la bar-
riere). Ces luttes perdirent leur caractere primitif de
bataille, et au XVIIe siecle elles devinrent une mon-
tre d'adresse et d'elegance; c'etaient des exercices
sportifs, prives d'elements poetiques. En partant de la
definition de Menestrier il faut distinguer trois prin-
cipaux types de combats, qui repondent aux condi-
tions du carrousel: les joutes, les combats simules
joues par terre ou dans 1'eau dits naumachies, et les
ballets de chevaux. La competition etait leur trait
commun; elle prenait des formes diverses, soit d'une
mise en scene (combats simules), soit d'une narration
choregraphique (ballets de chevaux), ou d'une epre-
uve sportive. Les places de villes, les cours et les
jardins de chateaux furent les lieux d'action, ou 1'on
dressait des theatres provisoires, composes d'une arł
ne entouree de tribunes. Le roi y occupait la place
centrale. Son siege etait le point de repere pour l'ar-
tiste qui preparait la mise en scene du spectacle. 11
etait oblige de placer l?s cavaliers et de diriger l'en-
tree des chars allegoriques de cette maniere qu'ils
puissent deployer devant le roi toute leur splendeur.
L'arrang:ment du champ de bataille fait penser a
la mise en scene baroque ou 1'effet de perspective n'-
etait assure qu'au spectateur assis dans son axe.
La separation de la scene, champ de bataille, des tri-
bunes dścida probablement de la formation de pre-
miers theatres de tournois permanents a Ferrare et
a Parme. Les participants du carrousels etaient intro-
duits a 1'interieur de 1'espace formę de cette faęon.
Leur entree etait precedee d'un prologue qui rempla-
ęait le d°fi lance autrefois pendant un tournoi, C'-
etait une sorte de poeme rime, recite devant la loge
roya e par des personnages allegoriques, accompag-
nes de musique. Ensuite les cadrilles, c'est-a-dire les
troupes de cava'iers entraient, et se presentaient aux
spectateurs. Le maitre de ceremonie fixait 1'ordre d'-
entree des cadrilles. Ils apparaissaient soit tous a la
fois, soit 1'un apres 1'autre. L'homogeneitś du coloris
des cadrilles fut leur trait caracteristique. Ils accep-
taient la couleur de la maison de leur comman-
dant tant pour les costumes des cavaliers et les har-
nachements des chevaux que pour la robe de ceux-ci
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Inte nazlonale di studi di architettura Andrea Palladio"
1975, nr 17, s. 112.
15 Naumachia por. hasło w: Enciclopedla Itallana, t. XXIV,
Roma 1951, s. 319.
16 A. SAJKOWSKI, Diariusz podróży Jana Kazimierza
do Gdańska w 1651 r., „Rocznik Gdański" XVI/XVII, 195&57,
s. 454.
i7 K. T/RGOSZ-KRETOWA, Teatr dworski Władysława
IV, Kraków 1965, s. 191.
18 K. W. WÓJCICKI, Obrazy starodawne, t. II, Warszawa
184', s. 3—4.
" Ibidem, s. 4.
^ Ibidem, s. 22.
* 1 W Polsce równie wspaniały karuzel odbył się dopiero
w roku 1788 z okazji odsłonięcia pomnika Jana III Sobie-
skiego w Łazienkach. Relacja w: Opisanie festynu danego
w Łazienkach rezydencji letniej J.K.M. z okoliczności inau-
guracji statui króla Jana III. Dnia 14 września Roku 1788
rkps. Biblioteka Czartoryskich sygn. IV 938, s. 155—464.
22 MOINE, o.c., s. 89, 92—93.
23 J. BIAŁOSTOCKI, Sztuka i kompensacja [w:] tegoż,
Refleksje i syntezy ze świata sztuki, Warszawa / i78, s. 204.
LES CARROUSELS DU XVIIe SIECLE. APERęU DE LA PROBLEMATIQUE.
Le probleme du carrousel, un des plus populaires
types de divertissement de cour d l'ópoque moderne,
a ete sporadiquement interprete par les historiens de
1'art. Depuis longtemps ce sujet óveillait 1'interet des
spćcialistes du theatre, dont temoignent de nombre-
ux travaux des chercheurs italiens et des historiens
surtout franęais. Dans la litterature polonaise il n'a
pas etć etudie.
Nous proposons donc de regarder le carrousel
comme une quasi oeuvre d'art, le parfait produit arti-
stique de l'epoque baroque qui eblouit les spectateurs
par la magnificence de ses costumes, la diversite des
chars allegoriques et le cadre architectonique raffi-
ne, de caractere ephemere.
Notre description porte sur la France et Tltalie.
Le choix a ete dietę par le fait que c'est dans ces
pays qu'au XVIIe siecle les principes et les formes de
1'organisation des carrousels avaient ćtć formes et
ćtablis, tout en ćtant obligatoires en Europe entiere,
la Pologne y compris.
Quelques precisions terminologiques pour com-
mencer. Le carrousel, selon Menestrier, auteur d'un
traite sur les tournois, les luttes et les carrousels, est
un concour ou participent les chars et les machines,
ou il y a des recitations et des danses de chevaux.
Conformement a sa definition 1'idee du carrousel se
rapporte aussi bien au ballet de chevaux qu'a une
lutte simulee. Les luttes devinrent un spectacle dra-
matique qui comprenait des declamations, des chants,
des evolutions de chars et de cavaliers. Les auteurs
des travaux contemporains concernant ce sujet ont la
tendance a reduire 1'idee du carrousel, en rapportant
ce mot exclusivement aux competitions equestres, aux
tournois (p. ex. courses a 1'anneau, combat a la bar-
riere). Ces luttes perdirent leur caractere primitif de
bataille, et au XVIIe siecle elles devinrent une mon-
tre d'adresse et d'elegance; c'etaient des exercices
sportifs, prives d'elements poetiques. En partant de la
definition de Menestrier il faut distinguer trois prin-
cipaux types de combats, qui repondent aux condi-
tions du carrousel: les joutes, les combats simules
joues par terre ou dans 1'eau dits naumachies, et les
ballets de chevaux. La competition etait leur trait
commun; elle prenait des formes diverses, soit d'une
mise en scene (combats simules), soit d'une narration
choregraphique (ballets de chevaux), ou d'une epre-
uve sportive. Les places de villes, les cours et les
jardins de chateaux furent les lieux d'action, ou 1'on
dressait des theatres provisoires, composes d'une arł
ne entouree de tribunes. Le roi y occupait la place
centrale. Son siege etait le point de repere pour l'ar-
tiste qui preparait la mise en scene du spectacle. 11
etait oblige de placer l?s cavaliers et de diriger l'en-
tree des chars allegoriques de cette maniere qu'ils
puissent deployer devant le roi toute leur splendeur.
L'arrang:ment du champ de bataille fait penser a
la mise en scene baroque ou 1'effet de perspective n'-
etait assure qu'au spectateur assis dans son axe.
La separation de la scene, champ de bataille, des tri-
bunes dścida probablement de la formation de pre-
miers theatres de tournois permanents a Ferrare et
a Parme. Les participants du carrousels etaient intro-
duits a 1'interieur de 1'espace formę de cette faęon.
Leur entree etait precedee d'un prologue qui rempla-
ęait le d°fi lance autrefois pendant un tournoi, C'-
etait une sorte de poeme rime, recite devant la loge
roya e par des personnages allegoriques, accompag-
nes de musique. Ensuite les cadrilles, c'est-a-dire les
troupes de cava'iers entraient, et se presentaient aux
spectateurs. Le maitre de ceremonie fixait 1'ordre d'-
entree des cadrilles. Ils apparaissaient soit tous a la
fois, soit 1'un apres 1'autre. L'homogeneitś du coloris
des cadrilles fut leur trait caracteristique. Ils accep-
taient la couleur de la maison de leur comman-
dant tant pour les costumes des cavaliers et les har-
nachements des chevaux que pour la robe de ceux-ci
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