DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:Mugg, Jean-Pierre; Bord, Lucien-Jean: L' iconographie du chasseur médiéval: essai de présentation =
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.35032#0046
40
LuCtEN-JEAN BORD, jEAN-PtERRE MUGG
7. f/e GU^^tVg Ctt
/VTV1Z<? f/fttff f/tt V/' .S. gf
r/gcot/vgrtg <3 7br^/Mnr7u
f7utt^ /'t7e f/'D/unr/ (Nt/èJe).
NforL/to//;?, Ntufg/tx
TTAttvALu Aft/.sga/tt,
fArc/th'g.s' uttfgt/r.s).
p]aques en provenance du même casque montrent des figures héroïques - lutte d'un
homme avec un dragon, guerrier-loup - ce qui inciterait à y voire des références à un cycle
légendaire ; mais dans la figuration même du relief qui nous intéresse, la mémoire d'un
acte de chasse sert vraisemblablement de support à l'histoire d'un héros.
Au siècle suivant, nous trouvons, sur le sarcophage « aux Dioscures » du cimetière de
Saint-Sernin à Toulouse^ (ill. 2), un relief montrant un homme à pied en train de tuer un
sanglier à l'aide d'un épieu. Les deux cavaliers ayant mis pied à terre qui encadrent la
scène ont été assimilés aux Dioscures, mais on pourrait aussi bien lire l'ensemble comme
un hallali sur pied ou le piqueur (avant la lettre) sert l'animal en présence des chasseurs. Il
est surtout intéressant de noter l'exactitude du geste : l'épieu est enfoncé au défaut de
l'épaule du sanglier par un chasseur fortement arc-bouté sur ses jambes pour résister à la
poussée de l'animal.
De la même époque, il nous faut également mentionner le couvercle de sarcophage
découvert à Saint-Samson-de-la-Roque (Eure)^ (ill. 3) qui est orné d'une scène de chasse
au sanglier. Seuls les chiens et le gibier sont représentés, les chasseurs étant figurés par
leurs armes, une demi-douzaine de lances dont deux angons. Cette pièce nous permet
d'affirmer que, aux temps mérovingiens, on utilisait l'angon, arme de guerre et de parade
munie de deux quillons métalliques en forme de crochet sur la douille, comme arme de
chasse, concurremment avec l'épieu.
Enfin, nous arrivons à la pièce le plus intéressante pour notre propos puisqu'il s'agit
vraiment d'une scène de chasse avec tous les éléments constitutifs qui ne cesseront de se
retrouver tout au long du Moyen Âge.
** Cf. Édouard SALIN, La gLv/Aar/'on /Hfrow'ng/'gnnf o"apUA' /f,y xf/;a/tarf.s, tf.rtf.s' ft /f /a/wrataAf, 2^ partie : Lf,s
yépa/targy, Paris, )952, p. 138-139 et pi. V fig. 2.
^ Cf. Léon COUTIL, L'art /MfrowagifH ft caroL'/?g;'f?r. SarcopLagg.s', .Vf/f.s/a/!fratrf.s, cryptfi, Lapt/.stfrf.s*, ar/fr/'f/i'f ft
L?)'oMtfr;'f, Bordeaux, 1930, p. 23 ; SALIN, op. cit., p. 154-155.
LuCtEN-JEAN BORD, jEAN-PtERRE MUGG
7. f/e GU^^tVg Ctt
/VTV1Z<? f/fttff f/tt V/' .S. gf
r/gcot/vgrtg <3 7br^/Mnr7u
f7utt^ /'t7e f/'D/unr/ (Nt/èJe).
NforL/to//;?, Ntufg/tx
TTAttvALu Aft/.sga/tt,
fArc/th'g.s' uttfgt/r.s).
p]aques en provenance du même casque montrent des figures héroïques - lutte d'un
homme avec un dragon, guerrier-loup - ce qui inciterait à y voire des références à un cycle
légendaire ; mais dans la figuration même du relief qui nous intéresse, la mémoire d'un
acte de chasse sert vraisemblablement de support à l'histoire d'un héros.
Au siècle suivant, nous trouvons, sur le sarcophage « aux Dioscures » du cimetière de
Saint-Sernin à Toulouse^ (ill. 2), un relief montrant un homme à pied en train de tuer un
sanglier à l'aide d'un épieu. Les deux cavaliers ayant mis pied à terre qui encadrent la
scène ont été assimilés aux Dioscures, mais on pourrait aussi bien lire l'ensemble comme
un hallali sur pied ou le piqueur (avant la lettre) sert l'animal en présence des chasseurs. Il
est surtout intéressant de noter l'exactitude du geste : l'épieu est enfoncé au défaut de
l'épaule du sanglier par un chasseur fortement arc-bouté sur ses jambes pour résister à la
poussée de l'animal.
De la même époque, il nous faut également mentionner le couvercle de sarcophage
découvert à Saint-Samson-de-la-Roque (Eure)^ (ill. 3) qui est orné d'une scène de chasse
au sanglier. Seuls les chiens et le gibier sont représentés, les chasseurs étant figurés par
leurs armes, une demi-douzaine de lances dont deux angons. Cette pièce nous permet
d'affirmer que, aux temps mérovingiens, on utilisait l'angon, arme de guerre et de parade
munie de deux quillons métalliques en forme de crochet sur la douille, comme arme de
chasse, concurremment avec l'épieu.
Enfin, nous arrivons à la pièce le plus intéressante pour notre propos puisqu'il s'agit
vraiment d'une scène de chasse avec tous les éléments constitutifs qui ne cesseront de se
retrouver tout au long du Moyen Âge.
** Cf. Édouard SALIN, La gLv/Aar/'on /Hfrow'ng/'gnnf o"apUA' /f,y xf/;a/tarf.s, tf.rtf.s' ft /f /a/wrataAf, 2^ partie : Lf,s
yépa/targy, Paris, )952, p. 138-139 et pi. V fig. 2.
^ Cf. Léon COUTIL, L'art /MfrowagifH ft caroL'/?g;'f?r. SarcopLagg.s', .Vf/f.s/a/!fratrf.s, cryptfi, Lapt/.stfrf.s*, ar/fr/'f/i'f ft
L?)'oMtfr;'f, Bordeaux, 1930, p. 23 ; SALIN, op. cit., p. 154-155.